COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE : Sakal signe une convention de 300 millions avec deux villes françaises
Une délégation du conseil municipal de la ville française de Malemort conduite par son maire, Jean Jacques Pouyadoux, est en séjour de quatre jours dans la communauté rurale de Sakal, à 27 Km de Louga. Une visite qui entre dans le cadre du jumelage tripartite Sakal-Malmort-Argentat qui a permis à cette collectivité locale du Sénégal, de bénéficier d’une nouvelle convention 2010-2012 de 100 millions de francs Cfa par an.
La délégation composée du maire et de son épouse, de conseillers municipaux de la ville de Malemort et des membres du comité de jumelage, a été accueillie dimanche après midi en terre Sakaloise, par le président du conseil rural Birahim Diagne, le sous préfet Ndary Dème, des conseillers ruraux et de la population.
Un accueil digne de ce nom qui symbolise et témoigne de l’intérêt que la communauté de Sakal porte à ses partenaires de la coopération décentralisée. Comme l’a rappelé le président du conseil rural, depuis 2002, six années durant que ce partenariat est scellé, les citoyens des deux villes de Malemort et d’Argentat ont versé chacun un euro par an, destiné aux populations de Sakal. "Nous avons signé avec les maires de ces deux villes une première convention 2002-2007 dont le cadre financier définit une contribution sous forme de subvention votée annuellement par les conseillers municipaux d’Argentat et de Malmort" explique Birahim Diagne. Cette convention tripartite qui vise à accroître les échanges humains et culturels et à développer la solidarité entre les populations, s’articule sur quatre axes. L’approvisionnement en eau potable qui a permis avec l’appui de partenaires comme Plan Sénégal et le Pepam, la réalisation d’un forage à Ndiobène Mbatar, alimentant une trentaine de villages dans sa partie ouest. L’axe deux concerne la prévention du paludisme chez les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes, par la distribution de moustiquaires imprégnés et de médicaments.
Une autre vision de la coopération
Le troisième axe, c’est la participation à l’équipement scolaire qui a sensiblement amélioré la qualité des enseignements et l’accès des enfants à l’école, avec zéro cas d’abandon et un taux de réussite scolaire qui est passé de 75% à 90%. Enfin, l’allègement des travaux des femmes avec l’acquisition de 21 moulins à mil qui fait que le ratio qui était d’un moulin pour 15 villages est aujourd’hui à un moulin pour 5 villages. "Toutes ces actions à l’actif de nos partenaires ont permis d’améliorer les conditions d’existence de nos populations profondément touchées par ce geste" souligne Mr Diagne. Des interventions efficaces que les partenaires français auront l’occasion de mesurer l’impact sur la vie des populations, estime pour sa part le sous préfet Ndary Dème, qui souhaite une pérennisation de ce partenariat. Pour sa part, la présidente du comité de jumelage de Malemort dira que ce partenariat, au delà de l’appui financier, leur a permis de se rassembler, de comprendre les valeurs africaines, de tisser des relations d’amitié. "Nous changeons de regard sur l’Afrique où nous trouvons des hommes de valeurs, dignes et travailleurs qui sous-tendent cet esprit de coopération et de réciprocité", soutient Mme Claire Bijou. Très ému de cette rencontre qui marquera bien son mandat à la tête du conseil municipal Malemortois, le maire dit militer pour le pacifisme, la paix dans le monde et pour la redistribution et le juste partage des richesses. "Le Sénégal a beaucoup donné à la France avec les victimes des deux guerres et les milliers de morts sénégalais qui sont tombés à 5000 km de leur pays, pour défendre notre liberté", souligne Jean Jacques Pouyadoux. Selon lui, la coopération est nécessaire et elle ne fera pas oublier le passé colonial, mais permettra de consolider l’amitié entre les deux peuples. C’est pourquoi, confie le maire de Malemort, "l’action conduite par le comité de jumelage est reconnue au niveau de l’Etat français qui, à travers le préfet de la région Limousin, représentant le ministère des Affaires étrangères, a signé le 27 juillet 2010, avec nous, une convention de 75.000 euros pour l’action de coopération décentralisée Malemort-Argentat-Sakal, avec le soutien d’autres partenaires qui apporteront le reste pour financer les actions sur trois ans pour 368.000 euros". Cette nouvelle convention avec le conseil rural de Sakal est destinée à la distribution d’eau potable, le développement de l’accès à l’instruction publique, d’actions en faveur de la santé publique, le développement économique, le soutien aux porteurs de projets et le développement social et culturel, révèle Mr Jean Jacques Pouyadoux qui visitera avec sa délégation quelques réalisations avant de quitter Sakal mercredi.
Ousmane MBENGUE
Le Soleil
La délégation composée du maire et de son épouse, de conseillers municipaux de la ville de Malemort et des membres du comité de jumelage, a été accueillie dimanche après midi en terre Sakaloise, par le président du conseil rural Birahim Diagne, le sous préfet Ndary Dème, des conseillers ruraux et de la population.
Un accueil digne de ce nom qui symbolise et témoigne de l’intérêt que la communauté de Sakal porte à ses partenaires de la coopération décentralisée. Comme l’a rappelé le président du conseil rural, depuis 2002, six années durant que ce partenariat est scellé, les citoyens des deux villes de Malemort et d’Argentat ont versé chacun un euro par an, destiné aux populations de Sakal. "Nous avons signé avec les maires de ces deux villes une première convention 2002-2007 dont le cadre financier définit une contribution sous forme de subvention votée annuellement par les conseillers municipaux d’Argentat et de Malmort" explique Birahim Diagne. Cette convention tripartite qui vise à accroître les échanges humains et culturels et à développer la solidarité entre les populations, s’articule sur quatre axes. L’approvisionnement en eau potable qui a permis avec l’appui de partenaires comme Plan Sénégal et le Pepam, la réalisation d’un forage à Ndiobène Mbatar, alimentant une trentaine de villages dans sa partie ouest. L’axe deux concerne la prévention du paludisme chez les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes, par la distribution de moustiquaires imprégnés et de médicaments.
Une autre vision de la coopération
Le troisième axe, c’est la participation à l’équipement scolaire qui a sensiblement amélioré la qualité des enseignements et l’accès des enfants à l’école, avec zéro cas d’abandon et un taux de réussite scolaire qui est passé de 75% à 90%. Enfin, l’allègement des travaux des femmes avec l’acquisition de 21 moulins à mil qui fait que le ratio qui était d’un moulin pour 15 villages est aujourd’hui à un moulin pour 5 villages. "Toutes ces actions à l’actif de nos partenaires ont permis d’améliorer les conditions d’existence de nos populations profondément touchées par ce geste" souligne Mr Diagne. Des interventions efficaces que les partenaires français auront l’occasion de mesurer l’impact sur la vie des populations, estime pour sa part le sous préfet Ndary Dème, qui souhaite une pérennisation de ce partenariat. Pour sa part, la présidente du comité de jumelage de Malemort dira que ce partenariat, au delà de l’appui financier, leur a permis de se rassembler, de comprendre les valeurs africaines, de tisser des relations d’amitié. "Nous changeons de regard sur l’Afrique où nous trouvons des hommes de valeurs, dignes et travailleurs qui sous-tendent cet esprit de coopération et de réciprocité", soutient Mme Claire Bijou. Très ému de cette rencontre qui marquera bien son mandat à la tête du conseil municipal Malemortois, le maire dit militer pour le pacifisme, la paix dans le monde et pour la redistribution et le juste partage des richesses. "Le Sénégal a beaucoup donné à la France avec les victimes des deux guerres et les milliers de morts sénégalais qui sont tombés à 5000 km de leur pays, pour défendre notre liberté", souligne Jean Jacques Pouyadoux. Selon lui, la coopération est nécessaire et elle ne fera pas oublier le passé colonial, mais permettra de consolider l’amitié entre les deux peuples. C’est pourquoi, confie le maire de Malemort, "l’action conduite par le comité de jumelage est reconnue au niveau de l’Etat français qui, à travers le préfet de la région Limousin, représentant le ministère des Affaires étrangères, a signé le 27 juillet 2010, avec nous, une convention de 75.000 euros pour l’action de coopération décentralisée Malemort-Argentat-Sakal, avec le soutien d’autres partenaires qui apporteront le reste pour financer les actions sur trois ans pour 368.000 euros". Cette nouvelle convention avec le conseil rural de Sakal est destinée à la distribution d’eau potable, le développement de l’accès à l’instruction publique, d’actions en faveur de la santé publique, le développement économique, le soutien aux porteurs de projets et le développement social et culturel, révèle Mr Jean Jacques Pouyadoux qui visitera avec sa délégation quelques réalisations avant de quitter Sakal mercredi.
Ousmane MBENGUE
Le Soleil
