L’absence de partenaires stratégiques porte un gros préjudice aux collectivités locales de la région de Diourbel en général et celles de Bambey, en particulier. Ce qui se répercute sur leur niveau de développement. Pour renverser la tendance, l’Agence régionale de développement, a initié un projet avec la coopération française.
La région de Diourbel est classée par le Document de stratégique de réduction de la pauvreté (Dsrp) comme l’une des plus pauvres du Sénégal. A cette pauvreté ambiante, il faudra ajouter le manque criard de partenaires, surtout dans le domaine de la coopération décentralisée. Pour remédier à cela, l’Agence régionale de développement (Ard), en partenariat avec le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Sénégal, a mis en place un projet d’appui institutionnel aux collectivités du département de Bambey. Le choix n’est pas gratuit encore moins fortuit, si l’on en croit le directeur régional de l’Ard. Selon lui, «des trois départements que compte la région, Bambey est la plus pauvre».
Ainsi, pour cette première phase, le projet va permettre de réduire la fracture numérique en ce sens qu’il va doter les cinq collectivités locales de Ngogom, Thiakhar, Keur Samba Kane, Dangalma et Baba Garage, de matériel informatique. Ce projet pourrait aussi embrasser d’autres domaines pour un développement durable.
Stéphanie Berthomeau, attachée de coopération, veut renverser la tendance, en «promouvant auprès des collectivités locales françaises, la région de Diourbel, et on va continuer à le faire. Déjà, on a réussi à faire venir Madame Bisson, fonctionnaire d’une collectivité locale française en charge de l’état-civil, pour des échanges avec ses collègues sénégalais. Cela a bien fonctionné. C’est aussi une façon de dire aux collectivités françaises, voyez ce qu’on a fait, çà a bien fonctionné, il faut continuer, il faut venir».
La diplomate de poursuivre : «Au niveau du sous-comité des bailleurs de fonds qui s’intéressent au développement local et à la décentralisation, la région de Diourbel a été bien avancée, on en a reparlé aux dernières assisses de la décentralisation comme l’une des plus défavorisées par l’ensemble des programmes. C’est un petit signe que souhaitait donner la France, pour dire qu’on essaie d’aller à Diourbel.» Le préfet de Bambey qui a pris part à la cérémonie de remise du matériel informatique, a exhorté les présidents de conseil rural bénéficiaires à en faire un bon usage et à le mettre entre les mains de l’assistant communautaire.
Le Quotidien