Coopération décentralisée : Plus de 52 millions pour construire des forages dans la communauté rurale de Ballou
C’est la commune allemande de Ginsheim-Gustavsburg qui donne le ton. Elle qui n’avait pas, contrairement aux Français, exiger des Sénégalais la création d’une association civile. Ainsi, les Allemands mettent-ils à la disposition de la communauté rurale de Ballou 80 000 euros, soit 52 millions 476 mille 560 francs Cfa.
(Correspondance) - Malgré l’exigence de la création dans la communauté rurale de Ballou d’une association issue de la société civile pour mettre en œuvre les projets hydrauliques initiés par la coopération tripartite entre Ginsheim-Gustavsburg, Bouguenais et la communauté rurale de Ballou, des financements commencent à tomber. Et c’est la commune allemande de Ginsheim-Gustavsburg qui donne le ton. Elle qui n’avait pas, contrairement aux Français, exiger des Sénégalais la création d’une association civile. Ainsi, les Allemands mettent-ils à la disposition de la communauté rurale de Ballou 80 000 euros, soit 52 millions 476 mille 560 francs Cfa. Une partie de cette manne financière a été obtenue auprès de l’Ong Bengo qui a donné 68 000 euros, soit 44 millions 605 mille 076 francs Cfa. L’autre partie a été octroyée par une autre Ong qui s’appelle Förderverein qui a mis à la disposition de la communauté rurale de Ballou 12 000 euros, soit 7 millions 871 mille 484 francs Cfa. Il reste au Conseil rural et au Comité de liaison de la communauté Rurale de Ballou de décider du village bénéficiaire en sachant que les autres ne sont pas exclus de futurs financements. Mais on pense déjà à Dédji ou Sébou. ‘Les financements des Allemands serviront pour les petits forages des petits villages comme Dédji ou Sébou, coûtant environ 99 000 euros. Mais le Comité de liaison a déposé, avec l'appui de Ps-Eau (Programme-Solidarité-Eau), auprès des services du Co-Développement une demande de financement de 289 700 euros pour le village de Kounghany’, explique Cheikhna Camara qui ajoute que les migrants contribuent à hauteur de 20 %.
En attendant, le chargé de coopération décentralisée du Comité de liaison de la communauté rurale de Ballou installé à Paris cherche le meilleur moyen pour acheminer cette masse d’argent octroyée par les Allemands. ‘Nous voyons, avec le Pepam, la meilleure procédure pour l’acheminement des fonds en sachant qu’il est souhaité que cette somme soit portée sur les projets des villages de Dédji, Sébou, Amadji’, souligne Cheikna Camara qui précise que c’est son homologue allemand de la commune de Ginsheim-Gustavsburg, Andreas Klopper, qui a informé le comité de liaison de la mise à disposition de ce financement.
La réponse du Pepam ne s’est pas fait attendre : ‘Luc Gia du Pepam nous a dit que le Pepam appuyera la communauté rurale de Ballou avec tous les moyens dont il dispose ; il mettra à notre disposition un ingénieur-conseil, un maître d’œuvre afin que le Programme local de l’hydraulique de Ballou soit une réussite et qu’il y ait des réalisations en 2008’. Si le Pepam tient tant à aider la communauté rurale de Ballou, c’est parce qu’il considère, selon Cheikhna Camara, que ‘la participation des migrants est exceptionnelle et la mobilisation du conseil rural mérite qu’on les soutienne’.
Comme pour donner raison au Pepam, les membres du Comité de liaison de la communauté rurale de Ballou se sont réunis en assemblée générale, le 8 septembre dernier, à Paris, afin de décider de la participation de chacun des 1 359 migrants des dix villages de la communauté rurale au financement des projets Pepam. Ainsi, ‘une somme de 50 euros par an et par migrant, et ce jusqu’en 2015, a-t-elle été proposée. La proposition a été validée par les chefs de village ou représentants résidant en France’, indique Cheikhna Camara qui est lui-même chef de village.
Cette proposition permet de mobiliser environ près de 67 950 euros par an, soit un montant de 44 millions 572 mille 278 francs Cfa. Ce n’est pas tout car ‘la commune jumelle de France, Bouguenais, doit élire son nouveau maire cette semaine. Et si les choses se débloquent, nous attendons de leur part 50 000 euros’, prévient M. Camara.
Pour ce qui concerne l'association de la société civile à créer, ajoute-t-il, le conseil rural de Ballou a finalisé les textes et règlement intérieur. On attend la fin de l'hivernage pour sensibiliser les villages de la communauté rurale. Peut-être qu’avant la tenue de la rencontre tripartite qui aura dans la commune française de Bouguenais, toutes les conditions seront réunies pour la création de l’association et faire sauter l’exigence des Français.
Walf Fadjri
(Correspondance) - Malgré l’exigence de la création dans la communauté rurale de Ballou d’une association issue de la société civile pour mettre en œuvre les projets hydrauliques initiés par la coopération tripartite entre Ginsheim-Gustavsburg, Bouguenais et la communauté rurale de Ballou, des financements commencent à tomber. Et c’est la commune allemande de Ginsheim-Gustavsburg qui donne le ton. Elle qui n’avait pas, contrairement aux Français, exiger des Sénégalais la création d’une association civile. Ainsi, les Allemands mettent-ils à la disposition de la communauté rurale de Ballou 80 000 euros, soit 52 millions 476 mille 560 francs Cfa. Une partie de cette manne financière a été obtenue auprès de l’Ong Bengo qui a donné 68 000 euros, soit 44 millions 605 mille 076 francs Cfa. L’autre partie a été octroyée par une autre Ong qui s’appelle Förderverein qui a mis à la disposition de la communauté rurale de Ballou 12 000 euros, soit 7 millions 871 mille 484 francs Cfa. Il reste au Conseil rural et au Comité de liaison de la communauté Rurale de Ballou de décider du village bénéficiaire en sachant que les autres ne sont pas exclus de futurs financements. Mais on pense déjà à Dédji ou Sébou. ‘Les financements des Allemands serviront pour les petits forages des petits villages comme Dédji ou Sébou, coûtant environ 99 000 euros. Mais le Comité de liaison a déposé, avec l'appui de Ps-Eau (Programme-Solidarité-Eau), auprès des services du Co-Développement une demande de financement de 289 700 euros pour le village de Kounghany’, explique Cheikhna Camara qui ajoute que les migrants contribuent à hauteur de 20 %.
En attendant, le chargé de coopération décentralisée du Comité de liaison de la communauté rurale de Ballou installé à Paris cherche le meilleur moyen pour acheminer cette masse d’argent octroyée par les Allemands. ‘Nous voyons, avec le Pepam, la meilleure procédure pour l’acheminement des fonds en sachant qu’il est souhaité que cette somme soit portée sur les projets des villages de Dédji, Sébou, Amadji’, souligne Cheikna Camara qui précise que c’est son homologue allemand de la commune de Ginsheim-Gustavsburg, Andreas Klopper, qui a informé le comité de liaison de la mise à disposition de ce financement.
La réponse du Pepam ne s’est pas fait attendre : ‘Luc Gia du Pepam nous a dit que le Pepam appuyera la communauté rurale de Ballou avec tous les moyens dont il dispose ; il mettra à notre disposition un ingénieur-conseil, un maître d’œuvre afin que le Programme local de l’hydraulique de Ballou soit une réussite et qu’il y ait des réalisations en 2008’. Si le Pepam tient tant à aider la communauté rurale de Ballou, c’est parce qu’il considère, selon Cheikhna Camara, que ‘la participation des migrants est exceptionnelle et la mobilisation du conseil rural mérite qu’on les soutienne’.
Comme pour donner raison au Pepam, les membres du Comité de liaison de la communauté rurale de Ballou se sont réunis en assemblée générale, le 8 septembre dernier, à Paris, afin de décider de la participation de chacun des 1 359 migrants des dix villages de la communauté rurale au financement des projets Pepam. Ainsi, ‘une somme de 50 euros par an et par migrant, et ce jusqu’en 2015, a-t-elle été proposée. La proposition a été validée par les chefs de village ou représentants résidant en France’, indique Cheikhna Camara qui est lui-même chef de village.
Cette proposition permet de mobiliser environ près de 67 950 euros par an, soit un montant de 44 millions 572 mille 278 francs Cfa. Ce n’est pas tout car ‘la commune jumelle de France, Bouguenais, doit élire son nouveau maire cette semaine. Et si les choses se débloquent, nous attendons de leur part 50 000 euros’, prévient M. Camara.
Pour ce qui concerne l'association de la société civile à créer, ajoute-t-il, le conseil rural de Ballou a finalisé les textes et règlement intérieur. On attend la fin de l'hivernage pour sensibiliser les villages de la communauté rurale. Peut-être qu’avant la tenue de la rencontre tripartite qui aura dans la commune française de Bouguenais, toutes les conditions seront réunies pour la création de l’association et faire sauter l’exigence des Français.
Walf Fadjri
