TAMBACOUNDA : GESTION DES ORDURES, La ville belge de Sint niklaas au chevet de la commune

Les ordures ménagères empoisonnent la vie des tambacoundois. Les multiples initiatives de la municipalité et de certaines bonnes volontés se sont jusqu’ici avérées inefficaces. Cette fois-ci, un programme pluriannuel 2008-2O12 a été concocté et pour lequel la ville belge de Sint Niklaas va financer les trois quarts et ce week-end, des responsables des conseils de quartier, de groupements de femmes, d’associations de jeunes ont passé en revue les grandes lignes du Système Intégré de Nettoiement et de Valorisation des Déchets (SINVAD).



Jusqu’ici, les autorités municipales n’avaient pas réussi à débarrasser les populations orientales des montagnes d’immondices qui, durant la saison hivernale, rendent la vie difficile aux tambacoundois. Il faut chaque fois recommencer et l’indiscipline ainsi que les comportements peu citoyens de certains habitants pas du tout soucieux de leur cadre de vie, n’ont pas facilité les choses. Il s’y ajoute que les grilles de protection des 17 dépôts-relais et les fers ont été pratiquement tous subtilisés. Au centre ville, derrière le marché, à un poil du service départemental du développement rural, l’on suffoque par le fait des odeurs pestilentielles qui se dégagent du dépotoir. Idem le long de la vallée du Mamacounda que les autorités sont obligées de curer tous les ans pour éviter des inondations. En 2003, l’institution municipale met en place le Système Intégré de Valorisation des Déchets qui sera activé à travers un programme pluriannuel couvrant la période 2008-2012, avec 2008 comme année test. La ville belge de Sint Niklaas, dans le cadre de la coopération avec celle de Tambacounda, s’est engagée à financer les trois quarts du programme et la condition, si l’on en croit Youssouph Diallo le coordonnateur du SINVAD, c’est que tout ce qui est prévu dans le plan d’action pour cette phase test soit réalisée, et qu’il n’y ait aucun détournement d’objectif.

Le système comprend trois phases. Une première phase qui consiste à collecter les déchets au niveau de ménages, une seconde au cours de laquelle ils seront transportés dans les six dépôts-relais et le dernier stade consistera à acheminer les ordures vers le dépôt final où les matières organiques seront triées et traitées au niveau du centre de compostage. Les matières plastiques serviront à fabriquer des objets d’art et le reste sera enfoui dans un autre centre prévu à cet effet. La municipalité a commencé à jouer sa partition avec l’achat d’ânes et la reconstruction de dépôts de transit dans les quartiers de Hafia, Abattoirs complémentaires, Gourel Diadji, Saré Guilel, Diallobougou et Plateau, cette fois ci avec des murs et hublots comme clôture.

Des gardiens pris en charge par la municipalité veilleront sur tout cela. Pour le coordonnateur du SINVAD, un important programme de sensibilisation sera mis en place dans tous les quartiers et c’est peut-être ce qui a motivé la tenue d’un atelier de mise à niveau, ce week end, atelier auquel étaient conviés une cinquantaine de personnes dont les présidents des conseils de quartier et leurs responsables de la commission environnement ainsi que les leaders d’opinion jeunes, femmes et là-dessus, le comité de pilotage comprenant des techniciens du service de l’hygiène, de l’environnement et de l’élevage, sera mis à contribution.

L’initiative est fortement saluée par les habitants de la capitale orientale qui ont tous mis le doigt sur la plaie, le défaut de suivi et sur cette lancinante question, les responsables du SINVAD et de la municipalité rassurent pour dire que « cette fois-ci sera la bonne », les paisibles citoyens de la ville n’ont que trop souffert des ordures.

Sud Quotidien

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