Face à la raréfaction des ressources halieutiques, l’aquaculture est de plus en plus présentée comme la « seule » alternative pour assurer la sécurité alimentaire. Au Sénégal, malgré une production embryonnaire, il y a une vraie ambition politique, selon M. Amath Wade, le directeur général de l’Agence nationale d’aquaculture (Ana), structure créée en 2003 pour booster le secteur. Sans doute, il reste du chemin à faire !
M. le directeur, pouvez-vous nous faire le bilan de la politique nationale aquacole ?
Lorsque nous faisions l’état des lieux sur le disponible en ressources halieutiques, quand j’étais au ministère de l’Economie maritime, la tendance générale était à la baisse. Donc, il fallait corriger cette disponibilité cyclique. Mais les experts n’arrivaient pas à s’accorder sur le diagnostic : il y en a qui disaient que c’est le phénomène « el Nino », un processus naturel et qu’il va se corriger ; d’autres disaient qu’il faut des mesures fortes. De fil en aiguille, nous sommes arrivés à trouver cette formule palliative au disponible en produits halieutiques en faisant de l’aquaculture, d’autant qu’il y avait des pays africains comme l’Egypte ou le Ghana qui avaient investi ce secteur. Même si vous regardez l’Asie aujourd’hui, près de la moitié du disponible en produits halieutiques consommés vient de l’élevage. Donc, le Sénégal s’est lancé dans ce secteur qui est la seule politique palliative. On a beau dire de régénérer la ressource, mais ce qui permet de corriger ce déficit, c’est l’aquaculture. Alors, en premier lieu, avec la Fao, l’Etat du Sénégal a mis en place un plan stratégique qui dit qu’il faut implanter l’activité en milieu rural, intéresser le secteur privé et, ensuite, aller vers la production industrielle. Ce que l’Ana a fait. Dans la région Nord, dans les groupements de villages, autour de Aram, Diamandou, Ndiaye Pendao, Rosso, Podor ou Ross-Béthio, des installations ont été mise en place par l’Ana et - chose encourageante - le secteur privé. Récemment, nous avons fait une tournée avec des parlementaires et des opérateurs économiques pour vulgariser l’activité.
Aujourd’hui, comme résultat, la Stratégie de croissance accélérée (Sca), au niveau de la grappe en question, a mis l’aquaculture en pôle position. Dans la zone Sud, il y a une situation de dotation naturelle en facteurs de production. On trouve de l’eau en abondance et en bonne qualité, des sites naturellement aménagés et propices à la pisciculture, à la crevetticulture, à la culture des langoustes et des algues. Autant dire que c’est le berceau naturel de l’aquaculture au Sénégal. Nous y avons aménagé un site pour faire de l’alevinage (petits poissons devant servir à empoissonner les autres plans d’eau).
Près de Dakar, nous avons un enchaînement de bassins de rétention à Bargny, Séby Ponty, Mont Roland et Belvédé où des bassins de rétention naturellement aménagés ont été empoissonnés.
Les récoltes permettent aux populations d’avoir du poisson sans aller jusqu’à Rufisque. Nous avons récolté 2 tonnes de poissons dans le bassin de Séby Ponty et les experts ont estimé le disponible dans ce bassin à hauteur de 10 tonnes. C’est l’un des résultats les plus encourageants et les plus prometteurs. D’autres récoltes intensives sont prévues dans d’autres bassins de ce type. Je suis très satisfait de ce bilan parce que ça donne du poisson y compris pendant l’hivernage. Il y a une stabilité de l’offre.
La production est certes insuffisante, mais disons surtout que les efforts et les résultats sont assez méconnus. Au début, les ressources financières ne suivaient pas et, de ce fait, la production ne dépassait guère 3 tonnes. Aujourd’hui (bilan de 2009), nous sommes à 60 tonnes tous sites confondus (bassins de rétention et fermes villageoises).
Il y a combien de bassins de rétention et de fermes villageoises opérationnels ?
A peu près une trentaine d’unités. Mais encore une fois, c’est au niveau du processus de vulgarisation en milieu rural. Avant, ce qu’on voyait c’était une activité de captage (en milieu naturel), à ne pas confondre avec l’aquaculture. Nous, nous n’empoissonnons jamais sans avoir fait des prélèvements et analysé l’eau. Il y a beaucoup de sites que nous n’avons pas empoissonné parce qu’il y avait la présence d’éléments pathogènes. Nous avons même une division qui s’occupe exclusivement de cette question. Pour cette année, nous voulons doper la production en faisant des fermes semi industrielles, c’est-à-dire ayant au minimum une rentabilité de 500 tonnes par ferme. L’Ana est en train d’en aménager deux (un à Ziguinchor et un autre à Saint-Louis). Chaque ferme a deux composantes, à savoir : des bassins de rétention et des cases sur le fleuve. Nous avons introduit une requête de financement auprès de la Boad parce que nous en voulons dix autres qui seront réparties sur l’ensemble du territoire national. Ce qui fait un programme de douze fermes. Si le financement de la Boad tombait aujourd’hui, avant la fin de l’année nous aurons réalisé ces fermes.
A combien est estimé ce financement ?
Nous avons sollicité 6 milliards de Fcfa puisqu’une ferme industrielle est composée de plusieurs éléments : la ferme proprement dite qui produit le poisson, mais autour, il y a une écloserie (endroit où on fait les petits alvins) et une unité d’aliments qui doit répondre à certains critères.
On avait dit, au début, que le programme des bassins de rétention devrait être combiné avec celui des pluies artificielles (ou provoquées), mais ce dernier volet semble avoir pris du retard puisque l’avion censé provoquer ces pluies n’est toujours pas là. Y a-t-il une réorientation du programme ?
Je ne suis pas très habilité pour en parler. Moi, ce qui m’intéresse, c’est le plan d’eau qui est là, propre sanitairement et disponible pour au moins un an. En amont, il y a la direction habilitée qui me fournit ce bassin de rétention. Donc, je ne m’occupe pas de l’aménagement. A ce niveau, pour moi, ce qui compte, c’est la disponibilité de l’eau, d’où qu’elle vienne.
Y a-t-il de l’eau durant toute l’année dans les bassins déjà construits ?
Absolument. Avant d’empoissonner, nous sommes sûrs que l’eau restera pendant un an, au moins. C’est ce que nous avons fait avec tous les bassins qui ont été déjà empoissonnés. Le regroupement des écovillages, des bassins de rétention et de l’aquaculture dans un même ministère, donne d’ailleurs plus de cohérence.
Jusque-là les acteurs de la filière aquacole ont déploré le manque d’implication du secteur privé. La donne est-elle en train de changer ?
A notre arrivée, nous avions dit que le meilleur moyen pour impliquer le secteur privé, qui ne rechigne pas à gagner de l’argent, c’est de développer ce programme de création de fermes hautement rentables (rentabilité supérieure à 50 %) et d’insérer le secteur privé sous forme associative avec un accompagnement de l’Ana et un programme de rétrocession après avoir été assuré qu’il possède la technologie et la maîtrise financière. C’est le moyen le plus rapide pour impliquer fortement le secteur privé. Le secteur n’est pas correctement financé. Actuellement, les banques ne s’intéressent plus à la pêche, mais il y a une extension abusive qui a été faite au secteur aquacole. C’est le même produit - le poisson - mais ce n’est pas la même activité. Dans la pêche, le nombre de captures est toujours aléatoire, alors que dans l’aquaculture, si vous mettez cent alvins, avec un faible pourcentage de mortalité, c’est sûr que vous avez entre 90 et 95 % de votre production. Puisque l’activité de financement repose essentiellement sur le risque, quel est ce risque ici ? Les banques devraient plutôt regarder le secteur aquacole. En attendant que les banques se fassent une claire idée là-dessus, nous sommes à la recherche de l’ouverture d’une ligne de crédit auprès des institutions financières pour que, avec un partenaire financier et technique, nous puissions financer le secteur privé. Nous avons déjà préparé une requête d’une ligne de crédit de l’ordre de 2 milliards de Fcfa. Après, je suis sûr que les banques se feront une raison.
Pensez-vous que l’aquaculture puisse être une alternative pour assurer la sécurité alimentaire, même si le niveau de la production est actuellement très faible ?
C’est la seule alternative. Il faut résolument aller vers l’aquaculture. En Asie, l’essentiel de la consommation en poisson provient de l’aquaculture. Le disponible y est tellement satisfaisant qu’il y a une politique d’exportation. D’ailleurs, les marchés américains et européens ne sont pas totalement couverts. Notre objectif dans les années à venir c’est de satisfaire non seulement le marché intérieur, mais aussi d’aller à la conquête du marché régional et international. Pourquoi ne pourrions nous pas compétir avec l’Asie sur le marché international ? Il suffirait simplement de satisfaire les exigences de prix et de qualité. Je me félicite, du reste, de la coopération que nous avons avec certains pays asiatiques tels que la Corée du Sud (en termes d’appui technique et institutionnel) qui va nous permettre de faire de l’aquaculture marine avec l’installation d’une unité de production (à Joal) avec des espèces marines, appelées « espèces nobles », très prisées des Sénégalais. Non seulement, l’aquaculture est l’alternative pour la satisfaction du marché intérieur, mais il y a trois objectifs fondamentaux : la disponibilité d’une ressource halieutique saine et de qualité, l’amélioration des revenus, surtout en milieu rural et la création d’emplois pour les jeunes et les femmes. Par ailleurs, nous venons de recevoir un stock d’alvins de la Thaïlande, qui est le seul pays à maîtriser une technique de production de souches pures pour les algues - qui permettront de donner des carpes de 1 kg avec un temps d’élevage réduit.
Y a-t-il suffisamment de ressources humaines qualifiées en matière de pêche aquacole ?
Il y a un volet formation en cours. Elle se fait, pour la partie théorique, ici à l’agence et pour la phase pratique à Richard-Toll. Nous avons formé des formateurs prélevés dans les comités de gestion des bassins de rétention. Mais c’est encore insuffisant, compte tenu de la demande.
Propos recueillis par Seydou KA
Le Soleil
M. le directeur, pouvez-vous nous faire le bilan de la politique nationale aquacole ?
Lorsque nous faisions l’état des lieux sur le disponible en ressources halieutiques, quand j’étais au ministère de l’Economie maritime, la tendance générale était à la baisse. Donc, il fallait corriger cette disponibilité cyclique. Mais les experts n’arrivaient pas à s’accorder sur le diagnostic : il y en a qui disaient que c’est le phénomène « el Nino », un processus naturel et qu’il va se corriger ; d’autres disaient qu’il faut des mesures fortes. De fil en aiguille, nous sommes arrivés à trouver cette formule palliative au disponible en produits halieutiques en faisant de l’aquaculture, d’autant qu’il y avait des pays africains comme l’Egypte ou le Ghana qui avaient investi ce secteur. Même si vous regardez l’Asie aujourd’hui, près de la moitié du disponible en produits halieutiques consommés vient de l’élevage. Donc, le Sénégal s’est lancé dans ce secteur qui est la seule politique palliative. On a beau dire de régénérer la ressource, mais ce qui permet de corriger ce déficit, c’est l’aquaculture. Alors, en premier lieu, avec la Fao, l’Etat du Sénégal a mis en place un plan stratégique qui dit qu’il faut implanter l’activité en milieu rural, intéresser le secteur privé et, ensuite, aller vers la production industrielle. Ce que l’Ana a fait. Dans la région Nord, dans les groupements de villages, autour de Aram, Diamandou, Ndiaye Pendao, Rosso, Podor ou Ross-Béthio, des installations ont été mise en place par l’Ana et - chose encourageante - le secteur privé. Récemment, nous avons fait une tournée avec des parlementaires et des opérateurs économiques pour vulgariser l’activité.
Aujourd’hui, comme résultat, la Stratégie de croissance accélérée (Sca), au niveau de la grappe en question, a mis l’aquaculture en pôle position. Dans la zone Sud, il y a une situation de dotation naturelle en facteurs de production. On trouve de l’eau en abondance et en bonne qualité, des sites naturellement aménagés et propices à la pisciculture, à la crevetticulture, à la culture des langoustes et des algues. Autant dire que c’est le berceau naturel de l’aquaculture au Sénégal. Nous y avons aménagé un site pour faire de l’alevinage (petits poissons devant servir à empoissonner les autres plans d’eau).
Près de Dakar, nous avons un enchaînement de bassins de rétention à Bargny, Séby Ponty, Mont Roland et Belvédé où des bassins de rétention naturellement aménagés ont été empoissonnés.
Les récoltes permettent aux populations d’avoir du poisson sans aller jusqu’à Rufisque. Nous avons récolté 2 tonnes de poissons dans le bassin de Séby Ponty et les experts ont estimé le disponible dans ce bassin à hauteur de 10 tonnes. C’est l’un des résultats les plus encourageants et les plus prometteurs. D’autres récoltes intensives sont prévues dans d’autres bassins de ce type. Je suis très satisfait de ce bilan parce que ça donne du poisson y compris pendant l’hivernage. Il y a une stabilité de l’offre.
La production est certes insuffisante, mais disons surtout que les efforts et les résultats sont assez méconnus. Au début, les ressources financières ne suivaient pas et, de ce fait, la production ne dépassait guère 3 tonnes. Aujourd’hui (bilan de 2009), nous sommes à 60 tonnes tous sites confondus (bassins de rétention et fermes villageoises).
Il y a combien de bassins de rétention et de fermes villageoises opérationnels ?
A peu près une trentaine d’unités. Mais encore une fois, c’est au niveau du processus de vulgarisation en milieu rural. Avant, ce qu’on voyait c’était une activité de captage (en milieu naturel), à ne pas confondre avec l’aquaculture. Nous, nous n’empoissonnons jamais sans avoir fait des prélèvements et analysé l’eau. Il y a beaucoup de sites que nous n’avons pas empoissonné parce qu’il y avait la présence d’éléments pathogènes. Nous avons même une division qui s’occupe exclusivement de cette question. Pour cette année, nous voulons doper la production en faisant des fermes semi industrielles, c’est-à-dire ayant au minimum une rentabilité de 500 tonnes par ferme. L’Ana est en train d’en aménager deux (un à Ziguinchor et un autre à Saint-Louis). Chaque ferme a deux composantes, à savoir : des bassins de rétention et des cases sur le fleuve. Nous avons introduit une requête de financement auprès de la Boad parce que nous en voulons dix autres qui seront réparties sur l’ensemble du territoire national. Ce qui fait un programme de douze fermes. Si le financement de la Boad tombait aujourd’hui, avant la fin de l’année nous aurons réalisé ces fermes.
A combien est estimé ce financement ?
Nous avons sollicité 6 milliards de Fcfa puisqu’une ferme industrielle est composée de plusieurs éléments : la ferme proprement dite qui produit le poisson, mais autour, il y a une écloserie (endroit où on fait les petits alvins) et une unité d’aliments qui doit répondre à certains critères.
On avait dit, au début, que le programme des bassins de rétention devrait être combiné avec celui des pluies artificielles (ou provoquées), mais ce dernier volet semble avoir pris du retard puisque l’avion censé provoquer ces pluies n’est toujours pas là. Y a-t-il une réorientation du programme ?
Je ne suis pas très habilité pour en parler. Moi, ce qui m’intéresse, c’est le plan d’eau qui est là, propre sanitairement et disponible pour au moins un an. En amont, il y a la direction habilitée qui me fournit ce bassin de rétention. Donc, je ne m’occupe pas de l’aménagement. A ce niveau, pour moi, ce qui compte, c’est la disponibilité de l’eau, d’où qu’elle vienne.
Y a-t-il de l’eau durant toute l’année dans les bassins déjà construits ?
Absolument. Avant d’empoissonner, nous sommes sûrs que l’eau restera pendant un an, au moins. C’est ce que nous avons fait avec tous les bassins qui ont été déjà empoissonnés. Le regroupement des écovillages, des bassins de rétention et de l’aquaculture dans un même ministère, donne d’ailleurs plus de cohérence.
Jusque-là les acteurs de la filière aquacole ont déploré le manque d’implication du secteur privé. La donne est-elle en train de changer ?
A notre arrivée, nous avions dit que le meilleur moyen pour impliquer le secteur privé, qui ne rechigne pas à gagner de l’argent, c’est de développer ce programme de création de fermes hautement rentables (rentabilité supérieure à 50 %) et d’insérer le secteur privé sous forme associative avec un accompagnement de l’Ana et un programme de rétrocession après avoir été assuré qu’il possède la technologie et la maîtrise financière. C’est le moyen le plus rapide pour impliquer fortement le secteur privé. Le secteur n’est pas correctement financé. Actuellement, les banques ne s’intéressent plus à la pêche, mais il y a une extension abusive qui a été faite au secteur aquacole. C’est le même produit - le poisson - mais ce n’est pas la même activité. Dans la pêche, le nombre de captures est toujours aléatoire, alors que dans l’aquaculture, si vous mettez cent alvins, avec un faible pourcentage de mortalité, c’est sûr que vous avez entre 90 et 95 % de votre production. Puisque l’activité de financement repose essentiellement sur le risque, quel est ce risque ici ? Les banques devraient plutôt regarder le secteur aquacole. En attendant que les banques se fassent une claire idée là-dessus, nous sommes à la recherche de l’ouverture d’une ligne de crédit auprès des institutions financières pour que, avec un partenaire financier et technique, nous puissions financer le secteur privé. Nous avons déjà préparé une requête d’une ligne de crédit de l’ordre de 2 milliards de Fcfa. Après, je suis sûr que les banques se feront une raison.
Pensez-vous que l’aquaculture puisse être une alternative pour assurer la sécurité alimentaire, même si le niveau de la production est actuellement très faible ?
C’est la seule alternative. Il faut résolument aller vers l’aquaculture. En Asie, l’essentiel de la consommation en poisson provient de l’aquaculture. Le disponible y est tellement satisfaisant qu’il y a une politique d’exportation. D’ailleurs, les marchés américains et européens ne sont pas totalement couverts. Notre objectif dans les années à venir c’est de satisfaire non seulement le marché intérieur, mais aussi d’aller à la conquête du marché régional et international. Pourquoi ne pourrions nous pas compétir avec l’Asie sur le marché international ? Il suffirait simplement de satisfaire les exigences de prix et de qualité. Je me félicite, du reste, de la coopération que nous avons avec certains pays asiatiques tels que la Corée du Sud (en termes d’appui technique et institutionnel) qui va nous permettre de faire de l’aquaculture marine avec l’installation d’une unité de production (à Joal) avec des espèces marines, appelées « espèces nobles », très prisées des Sénégalais. Non seulement, l’aquaculture est l’alternative pour la satisfaction du marché intérieur, mais il y a trois objectifs fondamentaux : la disponibilité d’une ressource halieutique saine et de qualité, l’amélioration des revenus, surtout en milieu rural et la création d’emplois pour les jeunes et les femmes. Par ailleurs, nous venons de recevoir un stock d’alvins de la Thaïlande, qui est le seul pays à maîtriser une technique de production de souches pures pour les algues - qui permettront de donner des carpes de 1 kg avec un temps d’élevage réduit.
Y a-t-il suffisamment de ressources humaines qualifiées en matière de pêche aquacole ?
Il y a un volet formation en cours. Elle se fait, pour la partie théorique, ici à l’agence et pour la phase pratique à Richard-Toll. Nous avons formé des formateurs prélevés dans les comités de gestion des bassins de rétention. Mais c’est encore insuffisant, compte tenu de la demande.
Propos recueillis par Seydou KA
Le Soleil