A l’issue d’une visite de trois jours dans la zone nord du Sénégal, le secrétaire permanent de la Stratégie de Croissance Accéléré, M. Ibrahima Wade, n’a pas caché sa satisfaction concernant le rôle que l’aquaculture peut jouer dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des revenus des populations et la mise à leur disposition de protéines animales.
Accompagné de sénateurs, députés et conseillers économiques et sociaux, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale pour l’Aquaculture (Ana), des professionnels du secteur de la pêche artisanale et des opérateurs privés, Ibrahima Wade a visité des fermes aquacoles privées et communautaires, ainsi qu’une ferme d’alevinage et une fabrique d’aliments de poissons, couplée à un centre de recherches sur le secteur. L’aquaculture qui est une activité lucrative et stratégique dans le processus alimentaire et économique des populations de la région nord du Sénégal, a été introduite vers la fin des années 80. Seulement, à cause de nombreuses contraintes, l’activité a connu un relâchement qui s’est matérialisé par l’abandon progressif des bassins piscicoles encadrés naguère par la Société d’aménagement des terres du delta et de la Falémé (SAED). Face à la rareté des ressources halieutiques et aux difficultés de plus en plus croissantes rencontrées par les pêcheurs artisanaux, le secteur est remis au goût du jour, à tel point que des bassins commencent à sortir de terre, gérés par des opérateurs ayant capitalisé une expertise certaine, doublée d’un effet induit significatif sur les populations. Au cours de la tournée de trois jours, les parlementaires ont unanimement exprimé la nécessité d’appuyer l’émergence de l’aquaculture qui stagnait dans la région nord et à travers le pays, en formulant certaines recommandations pour son installation définitive dans le processus de développement du pays.
Un rôle central pour la Saed
Pendant deux jours, ils ont visité des fermes communautaires à Aram Soubalo et Diomandou (département de Podor), deux structures privées à Ross-Béthio et le centre de production d’alevins et de recherches de l’Ana à Richard-Toll. Pour le président de la Commission développement et aménagement du territoire, Yaya Dia, les efforts entrepris par les promoteurs privés et les populations doivent être accompagnés pour l’aménagement de nombreux sites qui existent au Sénégal. « Une institution comme la Saed devrait être mise à contribution et intégrer dans ses activités, l’aménagement de sites pour les promoteurs. L’aquaculture est une excellente activité d’appoint dans la lutte contre la pauvreté, dans la mesure où elle procure des revenus et des protéines animales aux exploitants », a dit M. Dia, soulignant que cette société qui a engrangé une grande expérience, peut bien atteindre cet objectif. Le sénateur qui apprécie l’initiative de la Stratégie de croissance accélérée de leur faire visiter les expériences aquacoles de l’Ana, plaide pour une amélioration des cages utilisées dans les fermes pilotes. Il a aussi émis le souhait que l’approvisionnement des fermes en aliments de poisson se fasse plus régulièrement pour éviter les ruptures.
Pour le député Issakha Ly qui salue l’avènement de l’aquaculture dans le département de Podor, il est nécessaire de multiplier les fermes communautaires dans la mesure où celle de Diomandou polarise 37 villages. Il a, en outre, mis l’accent sur l’étagement de l’alevinage qui permettrait de rapprocher les périodes de récolte de poissons. Promettant de rendre compte à la commission de développement et au président de l’Assemblée nationale, il affirme que la vallée est un domaine approprié pour l’essor de l’aquaculture de par ses ressources hydriques et humaines. Convaincu à partir des expériences visitées que le Sénégal est engagé dans la voie du développement de l’aquaculture, le président de la commission développement rural du Conseil économique et social, le professeur Demba Sow, a estimé que la multiplication des étangs est aussi une nécessité. Son homologue, Mbaye Fall Lèye, souhaite que l’Etat fasse preuve d’une plus grande volonté politique pour développer le secteur. « Les fermes pilotes constituent une réussite indéniable et les populations sont intéressées, il ne reste qu’à mettre les moyens pour étendre l’expérience », déclare le syndicaliste. La baisse du budget alloué à l’Ana, qui est passé de 1 milliard 300 millions à 300 millions, constitue pour lui un motif d’inquiétude pour ce secteur porteur.
Ibrahima Wade, Secrétaire permanent Pour une antenne décentralisée à Saint-Louis
Le secrétaire permanent de la Stratégie de croissance accélérée (SCA), Ibrahima Wade, a affirmé qu’il a l’ambition d’ouvrir une antenne décentralisée à Saint-Louis. Selon lui, cette région stratégique regroupe l’essentiel des grappes retenues pour impulser une croissance accélérée.
A Saint-Louis pour se rendre compte des expériences engrangées dans le domaine de l’une des grappes pêche et aquaculture retenue par la SCA, Ibrahima Wade s’est dit favorable à l’ouverture d’une antenne dans la région « pour couvrir l’axe nord ». Rappelons que les cinq autres grappes sont l’agriculture et l’agro-industrie, le textile/habillement, les technologies de l’information et de la communication ainsi que le tourisme, les industries culturelles et l’artisanat d’art. M. Wade a indiqué que « les autorités étatiques ont justement pensé à développer l’aquaculture pour lutter contre la pauvreté, compte tenu de la baisse des produits halieutiques, en assurant des revenus aux populations de même que l’amélioration de leurs conditions alimentaires. » Tout en reconnaissant que le potentiel pour le développement de l’aquaculture existe M. Wade a estimé que cela suppose la mise en place de moyens additionnels, suite à la création à la création de l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana). »
Ibrahima Wade a expliqué que « le choix d’amener des parlementaires sur le terrain s’explique par le souci de la SCA de voir concrètement les problèmes afin d’aider à leur trouver des solutions auprès des autorités supérieure. » Il a par ailleurs assuré que l’Etat mettra ses ressources propres pour impulser le secteur. Sur ce registre, l’Etat mène actuellement des discussions assez avancées avec la Banque africaine de développement qui s’est dit prête à dégager 1,1 milliard de francs pour la promotion de l’aquaculture. « Il est impérieux de garder l’élan impulsé par la visite de terrain des parlementaires qui prouve que l’aquaculture a de beaux jours devant elle. Nous allons constituer un comité de suivi et de dialogue permanent avec tous les acteurs du secteur pour que notre pays tire le maximum de profit des fermes et bassins aquacoles », a-t-il ajouté.
L’implication de Serigne Abo Mbacké magnifiée
Serigne Abo est convaincu que l’aquaculture constitue un secteur où le risque est minime. Il a ainsi demandé aux autorités d’étendre la science à tout le pays pour aider les populations à régler le problème de la pauvreté et de leur alimentation. Ce fils de Serigne Mbacké Sokhana Lo s’est investi depuis environ deux ans dans une expérience d’exploitation de ce créneau. Un effort qui a nécessité un lourd investissement pour aménager un vaste terrain légué par son père. Aujourd’hui, Serigne Abo Mbacké se positionne comme la locomotive de l’aquaculture dans la zone de Ross-Béthio où son père disposait de 100 ha de terre. Il l’a aménagé et s’est investi de la mission de trouver de nouvelles expériences pour le développement économique du pays. Le secrétaire permanent de la Stratégie de croissance (SCA), Ibrahima Wade, s’est félicité de l’implication de ce chef religieux dans ce domaine. M. Wade pour qui le développement du pays passera par le secteur privé, s’est dit persuadé qu’il servira d’exemples aux autres dans un environnement marqué par la rareté des ressources halieutiques.
Amath WADE, DIRECTEUR DE L’AGENCE NATIONALE DE L’AQUACULTURE : « Six milliards pour gagner le pari »
Le directeur de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), Amath Wade, a estimé à six milliards la somme nécessaire pour installer irréversiblement notre pays dans l’ère de l’aquaculture.
Pour le directeur de l’Ana, il s’agit de créer douze fermes aquacoles et cages immergées dans toutes les régions du Sénégal. D’ailleurs, les deux premières unités verront le jour à Saint-Louis (Bopou Thior et Guet Ndar) et Ziguinchor (Goumel et Ziguinchor) en 2010. Le directeur de l’ANA a mis à profit cette visite pour annoncer que « l’aquaculture est déjà une activité bien maîtrisée par les populations, qui ne demandent qu’à être mieux encadrées et renforcées. » Il a appelé les institutions financières, opérateurs privés et organisations de pêcheurs à s’intéresser davantage à l’aquaculture qui présente une plus grande sécurité que la pêche maritime. Des pourparlers sont en cours avec la Banque africaine pour le développement (BAD), la Banque islamique pour le développement (BID) et la Banque ouest africaine pour le développement (BOAD) pour lancer définitivement l’aquaculture, grâce à la réalisation d’un projet chiffré à 5, 6 milliards de francs. Amath Wade cite ainsi l’importance de l’aquaculture dans la lutte contre la pauvreté ainsi que pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et son apport en calories.
Le budget de l’agence qui a chuté de 1 milliards 300 millions à 300 millions, devrait aussi être revu à la hausse pour le développement de l’aquaculture qui est en voie d’appropriation par les populations encadrées par les techniciens de l’Ana. L’exemple des femmes de Ziguinchor qui ont récemment remporté le premier prix international d’un concours sur l’ostréiculture, organisé en Espagne, illustre les prédispositions de notre pays qui compte sept régions côtières.
Abdoul Aziz Badiane, directeur technique : Un centre de reproduction de « thiof » à Mbour
Le directeur technique de l’ANA a annoncé à l’issue de la visite, le démarrage imminent d’un centre de reproduction de « thiof » (poisson noble et à forte valeur financière) à Mbour en 2010. Ce centre sera un vivier pour le repeuplement de nos eaux en « thiof » et en crevettes. L’unité sera réalisée grâce à la coopération coréenne (KOICA). La structure, importante à plus d’un titre, viendra renforcer l’objectif de production de 23 000 tonnes de poissons de rivage en 2010 et 150.000 tonnes à l’horizon 2015. « Le potentiel existe, car en plus des fermes, notre pays compte des milliers d’exutoires naturels, qui peuvent jouer un rôle dans le domaine de l’aquaculture », a dit M. Badiane.
Un reportage de Saliou Fatma LO
Le Soleil
Accompagné de sénateurs, députés et conseillers économiques et sociaux, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale pour l’Aquaculture (Ana), des professionnels du secteur de la pêche artisanale et des opérateurs privés, Ibrahima Wade a visité des fermes aquacoles privées et communautaires, ainsi qu’une ferme d’alevinage et une fabrique d’aliments de poissons, couplée à un centre de recherches sur le secteur. L’aquaculture qui est une activité lucrative et stratégique dans le processus alimentaire et économique des populations de la région nord du Sénégal, a été introduite vers la fin des années 80. Seulement, à cause de nombreuses contraintes, l’activité a connu un relâchement qui s’est matérialisé par l’abandon progressif des bassins piscicoles encadrés naguère par la Société d’aménagement des terres du delta et de la Falémé (SAED). Face à la rareté des ressources halieutiques et aux difficultés de plus en plus croissantes rencontrées par les pêcheurs artisanaux, le secteur est remis au goût du jour, à tel point que des bassins commencent à sortir de terre, gérés par des opérateurs ayant capitalisé une expertise certaine, doublée d’un effet induit significatif sur les populations. Au cours de la tournée de trois jours, les parlementaires ont unanimement exprimé la nécessité d’appuyer l’émergence de l’aquaculture qui stagnait dans la région nord et à travers le pays, en formulant certaines recommandations pour son installation définitive dans le processus de développement du pays.
Un rôle central pour la Saed
Pendant deux jours, ils ont visité des fermes communautaires à Aram Soubalo et Diomandou (département de Podor), deux structures privées à Ross-Béthio et le centre de production d’alevins et de recherches de l’Ana à Richard-Toll. Pour le président de la Commission développement et aménagement du territoire, Yaya Dia, les efforts entrepris par les promoteurs privés et les populations doivent être accompagnés pour l’aménagement de nombreux sites qui existent au Sénégal. « Une institution comme la Saed devrait être mise à contribution et intégrer dans ses activités, l’aménagement de sites pour les promoteurs. L’aquaculture est une excellente activité d’appoint dans la lutte contre la pauvreté, dans la mesure où elle procure des revenus et des protéines animales aux exploitants », a dit M. Dia, soulignant que cette société qui a engrangé une grande expérience, peut bien atteindre cet objectif. Le sénateur qui apprécie l’initiative de la Stratégie de croissance accélérée de leur faire visiter les expériences aquacoles de l’Ana, plaide pour une amélioration des cages utilisées dans les fermes pilotes. Il a aussi émis le souhait que l’approvisionnement des fermes en aliments de poisson se fasse plus régulièrement pour éviter les ruptures.
Pour le député Issakha Ly qui salue l’avènement de l’aquaculture dans le département de Podor, il est nécessaire de multiplier les fermes communautaires dans la mesure où celle de Diomandou polarise 37 villages. Il a, en outre, mis l’accent sur l’étagement de l’alevinage qui permettrait de rapprocher les périodes de récolte de poissons. Promettant de rendre compte à la commission de développement et au président de l’Assemblée nationale, il affirme que la vallée est un domaine approprié pour l’essor de l’aquaculture de par ses ressources hydriques et humaines. Convaincu à partir des expériences visitées que le Sénégal est engagé dans la voie du développement de l’aquaculture, le président de la commission développement rural du Conseil économique et social, le professeur Demba Sow, a estimé que la multiplication des étangs est aussi une nécessité. Son homologue, Mbaye Fall Lèye, souhaite que l’Etat fasse preuve d’une plus grande volonté politique pour développer le secteur. « Les fermes pilotes constituent une réussite indéniable et les populations sont intéressées, il ne reste qu’à mettre les moyens pour étendre l’expérience », déclare le syndicaliste. La baisse du budget alloué à l’Ana, qui est passé de 1 milliard 300 millions à 300 millions, constitue pour lui un motif d’inquiétude pour ce secteur porteur.
Ibrahima Wade, Secrétaire permanent Pour une antenne décentralisée à Saint-Louis
Le secrétaire permanent de la Stratégie de croissance accélérée (SCA), Ibrahima Wade, a affirmé qu’il a l’ambition d’ouvrir une antenne décentralisée à Saint-Louis. Selon lui, cette région stratégique regroupe l’essentiel des grappes retenues pour impulser une croissance accélérée.
A Saint-Louis pour se rendre compte des expériences engrangées dans le domaine de l’une des grappes pêche et aquaculture retenue par la SCA, Ibrahima Wade s’est dit favorable à l’ouverture d’une antenne dans la région « pour couvrir l’axe nord ». Rappelons que les cinq autres grappes sont l’agriculture et l’agro-industrie, le textile/habillement, les technologies de l’information et de la communication ainsi que le tourisme, les industries culturelles et l’artisanat d’art. M. Wade a indiqué que « les autorités étatiques ont justement pensé à développer l’aquaculture pour lutter contre la pauvreté, compte tenu de la baisse des produits halieutiques, en assurant des revenus aux populations de même que l’amélioration de leurs conditions alimentaires. » Tout en reconnaissant que le potentiel pour le développement de l’aquaculture existe M. Wade a estimé que cela suppose la mise en place de moyens additionnels, suite à la création à la création de l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana). »
Ibrahima Wade a expliqué que « le choix d’amener des parlementaires sur le terrain s’explique par le souci de la SCA de voir concrètement les problèmes afin d’aider à leur trouver des solutions auprès des autorités supérieure. » Il a par ailleurs assuré que l’Etat mettra ses ressources propres pour impulser le secteur. Sur ce registre, l’Etat mène actuellement des discussions assez avancées avec la Banque africaine de développement qui s’est dit prête à dégager 1,1 milliard de francs pour la promotion de l’aquaculture. « Il est impérieux de garder l’élan impulsé par la visite de terrain des parlementaires qui prouve que l’aquaculture a de beaux jours devant elle. Nous allons constituer un comité de suivi et de dialogue permanent avec tous les acteurs du secteur pour que notre pays tire le maximum de profit des fermes et bassins aquacoles », a-t-il ajouté.
L’implication de Serigne Abo Mbacké magnifiée
Serigne Abo est convaincu que l’aquaculture constitue un secteur où le risque est minime. Il a ainsi demandé aux autorités d’étendre la science à tout le pays pour aider les populations à régler le problème de la pauvreté et de leur alimentation. Ce fils de Serigne Mbacké Sokhana Lo s’est investi depuis environ deux ans dans une expérience d’exploitation de ce créneau. Un effort qui a nécessité un lourd investissement pour aménager un vaste terrain légué par son père. Aujourd’hui, Serigne Abo Mbacké se positionne comme la locomotive de l’aquaculture dans la zone de Ross-Béthio où son père disposait de 100 ha de terre. Il l’a aménagé et s’est investi de la mission de trouver de nouvelles expériences pour le développement économique du pays. Le secrétaire permanent de la Stratégie de croissance (SCA), Ibrahima Wade, s’est félicité de l’implication de ce chef religieux dans ce domaine. M. Wade pour qui le développement du pays passera par le secteur privé, s’est dit persuadé qu’il servira d’exemples aux autres dans un environnement marqué par la rareté des ressources halieutiques.
Amath WADE, DIRECTEUR DE L’AGENCE NATIONALE DE L’AQUACULTURE : « Six milliards pour gagner le pari »
Le directeur de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), Amath Wade, a estimé à six milliards la somme nécessaire pour installer irréversiblement notre pays dans l’ère de l’aquaculture.
Pour le directeur de l’Ana, il s’agit de créer douze fermes aquacoles et cages immergées dans toutes les régions du Sénégal. D’ailleurs, les deux premières unités verront le jour à Saint-Louis (Bopou Thior et Guet Ndar) et Ziguinchor (Goumel et Ziguinchor) en 2010. Le directeur de l’ANA a mis à profit cette visite pour annoncer que « l’aquaculture est déjà une activité bien maîtrisée par les populations, qui ne demandent qu’à être mieux encadrées et renforcées. » Il a appelé les institutions financières, opérateurs privés et organisations de pêcheurs à s’intéresser davantage à l’aquaculture qui présente une plus grande sécurité que la pêche maritime. Des pourparlers sont en cours avec la Banque africaine pour le développement (BAD), la Banque islamique pour le développement (BID) et la Banque ouest africaine pour le développement (BOAD) pour lancer définitivement l’aquaculture, grâce à la réalisation d’un projet chiffré à 5, 6 milliards de francs. Amath Wade cite ainsi l’importance de l’aquaculture dans la lutte contre la pauvreté ainsi que pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et son apport en calories.
Le budget de l’agence qui a chuté de 1 milliards 300 millions à 300 millions, devrait aussi être revu à la hausse pour le développement de l’aquaculture qui est en voie d’appropriation par les populations encadrées par les techniciens de l’Ana. L’exemple des femmes de Ziguinchor qui ont récemment remporté le premier prix international d’un concours sur l’ostréiculture, organisé en Espagne, illustre les prédispositions de notre pays qui compte sept régions côtières.
Abdoul Aziz Badiane, directeur technique : Un centre de reproduction de « thiof » à Mbour
Le directeur technique de l’ANA a annoncé à l’issue de la visite, le démarrage imminent d’un centre de reproduction de « thiof » (poisson noble et à forte valeur financière) à Mbour en 2010. Ce centre sera un vivier pour le repeuplement de nos eaux en « thiof » et en crevettes. L’unité sera réalisée grâce à la coopération coréenne (KOICA). La structure, importante à plus d’un titre, viendra renforcer l’objectif de production de 23 000 tonnes de poissons de rivage en 2010 et 150.000 tonnes à l’horizon 2015. « Le potentiel existe, car en plus des fermes, notre pays compte des milliers d’exutoires naturels, qui peuvent jouer un rôle dans le domaine de l’aquaculture », a dit M. Badiane.
Un reportage de Saliou Fatma LO
Le Soleil