Le projet a été lancé en mai 2009 par l’Institut de recherche pour le développement (Ird) pour participer à la demande croissante en matière alimentaire. Par croisement, ses experts ont pu y développer une nouvelle espèce de tilapia d’eau de mer baptisée ‘marquis argenté du Sénégal’ et qui a une valeur nutritive proche du thiof ou de la carpe rouge. Ce projet qui est à sa phase expérimentale devra permettre de produire plus de 200 tonnes de poisson par an.
Une nouvelle variété de tilapia adaptée à l’eau de mer, c’est la trouvaille du Comptoir de recherche aquacole et miticole du Sénégal (Crams), une structure de l’Institut de recherche pour le développement (Ird), à travers son bureau de Mbour. Le ‘marquis argenté du Sénégal’, c’est le nom donné à cette nouvelle espèce obtenue par croisement génétique expérimentée à la ferme aquacole moderne de Mbodiène. C’est l’Ird qui a déterminé ce poisson grâce à une étude menée sur le tilapia qui a l’avantage de se reproduire facilement et qui, s’il est bien encadré, peut avoir des taux de grossissement sur des durées très courtes.
Guy Gohier, un promoteur privé passionné de cuisine associé du projet, a voulu transformer ce poisson d’eau douce en poisson d’eau de mer.Il a joué sur plusieurs générations de poissons pour l’adapter à l’eau de mer et a fait évoluer la souche en augmentant la salinité de l’eau de mer pour que la chaire, sur le plan gustatif, devienne un poisson que l’on a l’habitude de manger au Sénégal. Voilà donc comment est né ce nouveau poisson baptisé ‘marquis argenté du Sénégal’.
Durant sa phase expérimentale, sa production devra atteindre un peu plus de 200 tonnes par an, soit 100 tonnes par récolte, tous les cinq mois. En plus, l’écloserie devra permettre d’obtenir plus de 8 000 alevins par semaine. Des révélations faites par le chargé de la communication de l’Ird au Sénégal, Ibrahima Datt, en marge de la visite officielle de lancement des activités du projet d’écloserie par le ministre des Ecovillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture, Babacar Ndao.‘Le produit de nos recherches nous a permis de mettre à la disposition des populations un produit sénégalais noble et de qualité supérieure qui s’appelle le marquis argenté du Sénégal’, a-t-il indiqué. ‘La baie de Mbodiène comporte tout un ensemble de phénomènes techniques exceptionnels pour l’aquaculture, avec 1 mètre de fond par kilomètre, très peu de rochers et des courants chauds idéaux pour le grossissement du poisson, car le zooplancton en est très riche. Par conséquent, la baie de Mbodiène est un endroit idéal pour être une baie d’aquaculture’, a-t-il affirmé.
Le représentant du Directeur général de l’Ird a, quant à lui, estimé que ce projet démontre combien le lien entre le privé et le public est possible et combien l’aquaculture et l’écologie sont compatibles. Tout en se félicitant de la disponibilité des autorités sénégalaises à accompagner ce projet, ‘signe de la vitalité des relations franco-sénégalaises’.
Le ministre des EcoVillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture, Babacar Ndao, venu procéder au lancement officiel des activités du projet, a exprimé sa satisfaction. ’C’est une belle initiative que le Crams a engagée et qui nous intéresse du fait que notre ministère a en charge le secteur de l’aquaculture au Sénégal. Et que notre souhait est, par rapport à l’atteinte de nos objectifs qui étaient que d’ici 2015, nous puissions atteindre les 150 000 tonnes par an, que le privé puisse s’impliquer de manière très significative. Ce que M. Guy Gohier et son équipe ont réalisé ici, constitue un pas de plus vers cette direction’, a-t-il souligné. ‘Ce projet constitue un bel exemple de synergie entre le secteur public et le secteur privé pour aller dans le sens de régler un problème ; parce que nous savons tous que le Sénégal, à l’instar d’autres pays en développement et même de certains pays développés, connaît un problème de gestion de la ressource halieutique qui est en train de se raréfier’, rappelle-t-il.
‘Pendant longtemps, on a fait une gestion irrationnelle de la ressource qui fait qu’aujourd’hui, l’aquaculture constitue une alternative par rapport à ce déficit constaté sur la gestion des ressources halieutiques. C’est une bonne chose qu’on arrive à avoir une espèce d’eau douce sur un terrain d’eau saumâtre ; et je pense que c’est une fierté bien sénégalaise, pour le Crams et pour le futur de l’aquaculture sénégalaise’, a laissé entendre le ministre Babacar Ndao.‘Nous souhaitons que cette expérimentation réussisse afin qu’elle puisse être reproduite dans d’autres zones afin que des initiatives pareilles puissent aider nos pêcheurs qui passent une bonne partie de l’année à chômer, à pouvoir s’occuper et en tirer des ressources additionnelles’, a-t-il conclu, après avoir souligné l’attention portée dans ce projet au respect des normes environnementales.
Pape Mbar FAYE
Wal Fadjri
Une nouvelle variété de tilapia adaptée à l’eau de mer, c’est la trouvaille du Comptoir de recherche aquacole et miticole du Sénégal (Crams), une structure de l’Institut de recherche pour le développement (Ird), à travers son bureau de Mbour. Le ‘marquis argenté du Sénégal’, c’est le nom donné à cette nouvelle espèce obtenue par croisement génétique expérimentée à la ferme aquacole moderne de Mbodiène. C’est l’Ird qui a déterminé ce poisson grâce à une étude menée sur le tilapia qui a l’avantage de se reproduire facilement et qui, s’il est bien encadré, peut avoir des taux de grossissement sur des durées très courtes.
Guy Gohier, un promoteur privé passionné de cuisine associé du projet, a voulu transformer ce poisson d’eau douce en poisson d’eau de mer.Il a joué sur plusieurs générations de poissons pour l’adapter à l’eau de mer et a fait évoluer la souche en augmentant la salinité de l’eau de mer pour que la chaire, sur le plan gustatif, devienne un poisson que l’on a l’habitude de manger au Sénégal. Voilà donc comment est né ce nouveau poisson baptisé ‘marquis argenté du Sénégal’.
Durant sa phase expérimentale, sa production devra atteindre un peu plus de 200 tonnes par an, soit 100 tonnes par récolte, tous les cinq mois. En plus, l’écloserie devra permettre d’obtenir plus de 8 000 alevins par semaine. Des révélations faites par le chargé de la communication de l’Ird au Sénégal, Ibrahima Datt, en marge de la visite officielle de lancement des activités du projet d’écloserie par le ministre des Ecovillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture, Babacar Ndao.‘Le produit de nos recherches nous a permis de mettre à la disposition des populations un produit sénégalais noble et de qualité supérieure qui s’appelle le marquis argenté du Sénégal’, a-t-il indiqué. ‘La baie de Mbodiène comporte tout un ensemble de phénomènes techniques exceptionnels pour l’aquaculture, avec 1 mètre de fond par kilomètre, très peu de rochers et des courants chauds idéaux pour le grossissement du poisson, car le zooplancton en est très riche. Par conséquent, la baie de Mbodiène est un endroit idéal pour être une baie d’aquaculture’, a-t-il affirmé.
Le représentant du Directeur général de l’Ird a, quant à lui, estimé que ce projet démontre combien le lien entre le privé et le public est possible et combien l’aquaculture et l’écologie sont compatibles. Tout en se félicitant de la disponibilité des autorités sénégalaises à accompagner ce projet, ‘signe de la vitalité des relations franco-sénégalaises’.
Le ministre des EcoVillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture, Babacar Ndao, venu procéder au lancement officiel des activités du projet, a exprimé sa satisfaction. ’C’est une belle initiative que le Crams a engagée et qui nous intéresse du fait que notre ministère a en charge le secteur de l’aquaculture au Sénégal. Et que notre souhait est, par rapport à l’atteinte de nos objectifs qui étaient que d’ici 2015, nous puissions atteindre les 150 000 tonnes par an, que le privé puisse s’impliquer de manière très significative. Ce que M. Guy Gohier et son équipe ont réalisé ici, constitue un pas de plus vers cette direction’, a-t-il souligné. ‘Ce projet constitue un bel exemple de synergie entre le secteur public et le secteur privé pour aller dans le sens de régler un problème ; parce que nous savons tous que le Sénégal, à l’instar d’autres pays en développement et même de certains pays développés, connaît un problème de gestion de la ressource halieutique qui est en train de se raréfier’, rappelle-t-il.
‘Pendant longtemps, on a fait une gestion irrationnelle de la ressource qui fait qu’aujourd’hui, l’aquaculture constitue une alternative par rapport à ce déficit constaté sur la gestion des ressources halieutiques. C’est une bonne chose qu’on arrive à avoir une espèce d’eau douce sur un terrain d’eau saumâtre ; et je pense que c’est une fierté bien sénégalaise, pour le Crams et pour le futur de l’aquaculture sénégalaise’, a laissé entendre le ministre Babacar Ndao.‘Nous souhaitons que cette expérimentation réussisse afin qu’elle puisse être reproduite dans d’autres zones afin que des initiatives pareilles puissent aider nos pêcheurs qui passent une bonne partie de l’année à chômer, à pouvoir s’occuper et en tirer des ressources additionnelles’, a-t-il conclu, après avoir souligné l’attention portée dans ce projet au respect des normes environnementales.
Pape Mbar FAYE
Wal Fadjri