Dakar, 17 jan (APS) - Le Projet d’appui à la petite irrigation locale (PAPIL) mis en œuvre par le gouvernement du Sénégal et la Banque africaine de développement (BAD) a permis, de 2005 à 2011, de récupérer plus de 3.000 hectares de terres salées et de produire plus de 9.000 tonnes de riz, selon ses promoteurs.
Ce projet a aussi permis de produire, pendant la même période, 3.720 tonnes de légumes. Quelque 12 mille producteurs en ont bénéficié.
Ces résultats ont été donnés lors de la huitième session annuelle du comité de pilotage du PAPIL, un projet qui est déroulé dans les régions de Fatick (centre), Kédougou (sud-est), Kolda (sud) et Tambacounda (est).
Pour sa première phase (2005-2011), le PAPIL a absorbé 98% du financement de 12 milliards de francs CFA mis à sa disposition par la BAD, ont indiqué son coordonnateur national Younoussa Mballo et Xavier Boulenger du bureau régional à Dakar du partenaire financier.
La Banque islamique de développement (BID) participe à la seconde phase du projet avec un portefeuille de 10 milliards de francs CFA pour 2011-2015. La BAD s’est engagée dans cette phase-là avec cinq milliards de francs CFA pour 2011-2013.
Le PAPIL a permis d’élever le rendement de 1,5 tonne de riz/l’hectare à trois voire quatre tonnes/l’hectare, selon la BAD et le ministère des Ecovillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture.
Babacar Ndao, le ministre en charge de ce département, a fait part de son ‘’inquiétude’’ quant à la possibilité d’absorber la totalité du prêt accordé par les partenaires financiers. Pour y arriver, a-t-il recommandé aux membres de ce comité, il faudra ‘’faire preuve d’une grande maîtrise dans la planification des activités’’.
‘’Nous n’avons pas d’inquiétude au sujet du comté de pilotage qui est très expérimenté. Notre inquiétude, c’est du côté de nos partenaires’’ financiers, a dit M. Ndao.
Xavier Boulenger s’est montré rassurant pour le compte de la BAD. ‘’Je n’ai pas d’inquiétude par rapport à l’absorption du prêt. Je n’ai pas trop d’inquiétude, parce que nous avons l’avantage d’avoir déjà mis en place l’équipe chargée de l’exécution de la seconde phase du projet. Et, presque tous les marchés prévus sont signés’’, a assuré M. Boulenger.
La mise en œuvre du PAPIL consiste à construire des aménagements hydro-agricoles (micro-barrages, digues anti-sel, seuils, bas-fonds rizicoles, mares pastorales, micro-périmètres, etc.). Ces infrastructures doivent ‘’toucher directement 95.000 exploitants’’ vivant dans les régions d’intervention du PAPIL.
Les résultats atteints grâce à ce projet dans la production rizicole sont la preuve que ‘’l’autosuffisance en riz n’est pas un rêve. […] Nous pouvons valablement prétendre à l’autosuffisance en riz’’, a dit le sénateur Yaya Dia, représentant du parlement à la réunion du comité de pilotage du PAPIL.
Des élus locaux des régions de Fatick, Kédougou, Kolda et Tambacounda ont pris part à la rencontre.
ESF/AD