« Consolider ses acquis jugés satisfaisants, entretenir et vivifier la flamme d’espoir et d’expérience qu’il a fait naître dans bien des foyers, mais aussi réfléchir sur ses perspectives ». Ce sont là les principaux objectifs que s’étaient fixés les différents acteurs du développement rural qui participaient jeudi dernier 4 mars à Dakar, à la 6e session du Comité de pilotage du Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale (Papil). Cette dite session était au fait une heureuse occasion, selon Baba Sy, Coordonnateur du Projet, « pour faire le point des activités menées depuis bientôt quatre années ».
M. Sy l’a bien souligné en ces termes : « La présente session permettra d’une part de consolider les acquis jugés satisfaisants obtenus grâce aux efforts de chacun d’entre vous, d’autre part, d’entretenir et de vivifier cette flamme d’espoir et d’expérience que le Papil a fait naître dans bien des foyers ; et enfin réfléchir sur les perspectives de ce projet, qui par son dynamisme et sa pertinence s’est déjà positionné comme une force majeure de développement ».
Baba Sy s’est saisi de cette occasion pour décrire le contexte difficile dans lequel se sont déroulés les activités de l’exercice 2009 du projet. Il a ainsi cité « la crise financière et alimentaire persistante qui est particulièrement difficile pour les économies notamment africaines, les effets néfastes des changements climatiques que les maigres ressources de nos économies nationales ne peuvent pas endiguer, les inondations consécutives aux pluies diluviennes, l’avancée du désert, l’érosion côtière et la disparition de nos écosystèmes qui en sont l’illustration éloquente », sans oublier l’échec du sommet de Copenhague soldé par « une grande déception pour les pays qui subissent les méfaits du surdéveloppement des superpuissances avec leurs industries polluantes et nuisibles à la santé de l’humanité toute entière ».
Face à cette situation, le Coordonnateur du Papil a reconnu que « notre survie dépend désormais de notre capacité à compter d’abord sur nos propres forces et à concevoir des politiques et stratégies tenant compte de nos réalités spécifiques ». C’est dans cette perspective qu’il a cité l’invite du Président Abdoulaye Wade « à consommer désormais le riz local en lieu et place du riz importé ». Ce « noble » objectif, souligne Baba Sy, s’est traduit dans plusieurs programmes notamment « la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (Goana), le Plan de Retour Vers l’Agriculture (Reva), le programme Autosuffisance riz, les Bassins de rétention et le Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale (Papil) ».
Tout en estimant que tous ces programmes méritent d’être soutenus de tous les sénégalais, Baba Sy a lancé un appel pour que cette vision politique du Chef de l’Etat soit traduit « en réalités concrètes ». Il a aussi noté que cette volonté est un « véritable défi national lancé à notre génération ». En même temps, il a indiqué que « l’état d’exécution par composante, décliné selon les indicateurs figurant dans le rapport d’évaluation est satisfaisante ».
La bonne note du Papil
Le Coordonnateur du Papil n’a pas manqué de dresser le bilan jugé satisfaisant du Projet. En effet, révèle Baba Sy, « trois ans après le démarrage de ses activités, une revue à mi parcours du Papil effectuée du 6 janvier au 4 février 2009 par un cabinet international indépendant, suivie d’une mission de supervision de la Banque Africaine de Développement (Bad) effectuée du 11 juin au 2 juillet 2009, ont permis de noter malgré les retards enregistrés dans l’exécution, des résultats satisfaisants et une forte mobilisation des populations autour des pôles de développement créés par les infrastructures réalisées par le Papil ». Le Papil a permis l’accroissement de la sécurité alimentaire, la diversification des cultures et l’amélioration de la qualité de vie, l’émergence de nouvelles activités économiques, une gestion durable des ressources naturelles et une gestion concertée de l’espace agro sylvo pastoral. Il a permis la confection de petits ouvrages de maîtrise d’eau à faibles coûts avec de grands effets économiques et sociaux, permettant même aux bénéficiaires sur certains sites d’entretenir des activités pendant trois campagnes de contre saison dans l’année. Cette approche participative et consensuelle impliquant les acteurs à la base, encadrés et formés pour la prise en charge de leurs activités économiques a fait la réussite du projet qui a obtenu des résultats satisfaisants grâce à sa capacité de stockage d’importants volumes d’eau au niveau des ses sites d’interventions.
Le Papil booste la production
Les volumes importants d’eau stockés au niveau des sites d’intervention ont permis au Papil, selon les indications de son coordonnateur, de contribuer à une augmentation notable du potentiel de terres cultivables (241 ha en 2003 contre 2614 ha en 2009), un accroissement des rendements rizicoles (moins d’1 t/ha en 2003 contre 3 à 6 t/ha en 2009), au développement de la production rizicole, horticole et maraîchère de contre saison (3 campagnes par an sur certains sites), une autosuffisance en riz pour 6 à 8 mois des populations des villages polarisés par les sites aménagés et valorisés. Le projet a aussi aidé à une augmentation de plus de 50 % des revenus de plus de 6000 exploitants, une recharge des nappes avec remontée d’eau douce (puits, forages, puits maraîchers), la mise en œuvre de plus de 207 microprojets (adduction d’eau potable et assainissement), la lutte anti sel, la récupération de plus de 2100 ha de terres salinisées, la protection et la sécurisation de plus de 9800 ha de terres menacées de salinisation, entre autres.
Mieux, toujours selon Baba Sy, au titre de la campagne agricole 2009, les productions pour les quatre régions (Fatick, Tambacounda, Kolda et Kédougou) s’établissent comme suit : Riz : 2811,5 t avec un rendement moyen de 3 t, voir plus dans certaines régions ; productions maraîchères : 566 t ; productions de maïs : 109 t. Ces résultats obtenus ont permis, selon Baba Sy, de susciter un intérêt particulier auprès de plusieurs partenaires au développement qui veulent même soutenir les activités du projet. Et de révéler que des conventions de partenariat sont déjà signées avec Usaid/Wula Nafa, Pam/Japon en vue d’une exploitation et d’une valorisation conjointe des sites aménagés par le Papil au bénéfice des collectivités locales et des organisations communautaires de base. M. Sy a aussi révélé que des négociations sont en cours avec l’ambassade d’Israël pour doter tous les sites aménagés du projet d’un dispositif d’irrigation goute à goute dans le cadre du projet Tipa conçu pour l’Afrique par Israël.
L’apport du Fonds de développement local
Baba Sy a fait état du Fonds de Développement Local (Fdl) autogéré selon lui par les Communautés rurales. Ainsi, la réunion du comité national de pilotage a permis aux autorités rurales d’examiner les conditions de réalisation des 129 projets déjà financés et d’approuver 78 projets de 2e génération soumis par les communautés rurales partenaires et les Organisations communautaires de base (Ocb) et validés par le comité régional de concertation de chaque région. Au total, 207 microprojets pour un montant de 766 327 944 F Cfa seront mis à la disposition des communautés rurales et des Ocb. Le Coordonnateur du Papil a indiqué que la répartition se fera comme suit : Fatick, 63 microprojets pour un montant de 208 825 618 F Cfa ; Kolda, 72 microprojets pour un montant de 215 670 372 F Cfa ; Tambacounda, 40 microprojets pour un montant de 132 796 016 F Cfa ; Kédougou, 32 microprojets pour un montant de 109 035 939 F Cfa.
Toujours selon Baba Sy, « la répartition des 207 microprojets s’est répartie comme suit : Hydraulique (34), Education (35), Santé (10), Equipement post récolte (98) ». Le Coordonnateur du Papil a signalé que le Plan de Gestion Environnementale et Social (Pges) du Papil, issu de l’étude d’impact environnemental et social, a identifié les principaux impacts susceptibles d’être engendrés par les activités du Papil.
Ce plan, dit-il, a également défini les mesures d’atténuation, de suivi et de surveillance environnementale. « Les activités de production de plants et de reboisement, d’ouverture et d’entretien de pare feux, d’ouverture et d’entretien des parcours à bétail, ont été menées dans les différentes zones avec souvent des objectifs quantitatifs dépassés », a-t-il déclaré, tout en signalant qu’un programme d’information, d’éducation et de communication comportant la production d’outils de sensibilisation a été également mené par les régions médicales sur les maladies d’origine hydrique.
Malgré tout, quelques difficultés
Malheureusement, malgré cette bonne performance, le Papil est confronté à quelques contraintes liées au retard dans l’exécution et au gap de financement. En effet, la satisfaction des conditions préalables à l’entrée en vigueur du prêt et aux conditions préalables au premier décaissement n’ont pas pu être satisfaites jusqu’en fin 2005 pour permettre au projet de se mettre en place en 2006, soit 3 ans après l’après l’approbation du prêt par la Bad. Du point de vue financier, les retards mis dans le démarrage du projet dont les coûts ont été évalués en 2003 (renchérissement du baril de pétrole, dépréciation continue de l’unité de compte avec environ 1, 2 milliards FCFA de pertes enregistrées), l’érection d’une nouvelle région (Kédougou) dans la zone d’intervention du Papil ont contribué à réduire les ressources du projet.
L’Etat incité à y mettre les moyens
A ce jour, révèle Baba Sy, il a été estimé un gap de financement de l’ordre de 5 milliards FCFA. Cet état de fait empêcherait au Papil d’atteindre qu’environ 65 % des superficies aménagées et 70 % des productions additionnelles, et engendrerait une diminution du nombre de sites touchés. Le nombre de mares aménagées et de pistes réalisées serait également réduit (3 mares sur 19, 30 km de pistes contre 105 prévues). Sous ce rapport, Famara Sarr, Vice Président du Conseil régional de Fatick, a demandé que le projet du Papil soit « pérennisé », « amplifié » et « diversifié », compte tenu de ses dimensions équipements(surtout avec les structures après récolte), accompagnement de la commercialisation, amélioration et diversification des productions.
Le Vice Président du Conseil régional de Fatick, tout à fait en phase avec Alé Lô, Président de l’Ancr, a demandé que « le projet du Papil soit élargi à toutes les régions », et a incité l’Etat à « mettre plus de ressources à sa disposition » d’autant plus que « l’intervention du Papil est une aubaine pour les populations où intervient le projet ». Moubarack Seck, Gouverneur de Kolda n’a pas dit le contraire. En reconnaissant que les populations ses sont appropriées le projet, il a dit son souhait de voir « le projet se pérenniser pour accompagner les populations dans les activités de développement dans lesquelles tout le monde trouve son compte ». Omar Bâ, 2e Conseiller technique, représentant du ministre de l’Environnement, a reconnu la pertinence du projet et s’est félicité de sa bonne performance. Toutefois, il ne s’est pas engagé à apporter une réponse aux préoccupations des différents intervenants qui souhaitent une amélioration de la performance du Papil.
Sud Quotidien
M. Sy l’a bien souligné en ces termes : « La présente session permettra d’une part de consolider les acquis jugés satisfaisants obtenus grâce aux efforts de chacun d’entre vous, d’autre part, d’entretenir et de vivifier cette flamme d’espoir et d’expérience que le Papil a fait naître dans bien des foyers ; et enfin réfléchir sur les perspectives de ce projet, qui par son dynamisme et sa pertinence s’est déjà positionné comme une force majeure de développement ».
Baba Sy s’est saisi de cette occasion pour décrire le contexte difficile dans lequel se sont déroulés les activités de l’exercice 2009 du projet. Il a ainsi cité « la crise financière et alimentaire persistante qui est particulièrement difficile pour les économies notamment africaines, les effets néfastes des changements climatiques que les maigres ressources de nos économies nationales ne peuvent pas endiguer, les inondations consécutives aux pluies diluviennes, l’avancée du désert, l’érosion côtière et la disparition de nos écosystèmes qui en sont l’illustration éloquente », sans oublier l’échec du sommet de Copenhague soldé par « une grande déception pour les pays qui subissent les méfaits du surdéveloppement des superpuissances avec leurs industries polluantes et nuisibles à la santé de l’humanité toute entière ».
Face à cette situation, le Coordonnateur du Papil a reconnu que « notre survie dépend désormais de notre capacité à compter d’abord sur nos propres forces et à concevoir des politiques et stratégies tenant compte de nos réalités spécifiques ». C’est dans cette perspective qu’il a cité l’invite du Président Abdoulaye Wade « à consommer désormais le riz local en lieu et place du riz importé ». Ce « noble » objectif, souligne Baba Sy, s’est traduit dans plusieurs programmes notamment « la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (Goana), le Plan de Retour Vers l’Agriculture (Reva), le programme Autosuffisance riz, les Bassins de rétention et le Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale (Papil) ».
Tout en estimant que tous ces programmes méritent d’être soutenus de tous les sénégalais, Baba Sy a lancé un appel pour que cette vision politique du Chef de l’Etat soit traduit « en réalités concrètes ». Il a aussi noté que cette volonté est un « véritable défi national lancé à notre génération ». En même temps, il a indiqué que « l’état d’exécution par composante, décliné selon les indicateurs figurant dans le rapport d’évaluation est satisfaisante ».
La bonne note du Papil
Le Coordonnateur du Papil n’a pas manqué de dresser le bilan jugé satisfaisant du Projet. En effet, révèle Baba Sy, « trois ans après le démarrage de ses activités, une revue à mi parcours du Papil effectuée du 6 janvier au 4 février 2009 par un cabinet international indépendant, suivie d’une mission de supervision de la Banque Africaine de Développement (Bad) effectuée du 11 juin au 2 juillet 2009, ont permis de noter malgré les retards enregistrés dans l’exécution, des résultats satisfaisants et une forte mobilisation des populations autour des pôles de développement créés par les infrastructures réalisées par le Papil ». Le Papil a permis l’accroissement de la sécurité alimentaire, la diversification des cultures et l’amélioration de la qualité de vie, l’émergence de nouvelles activités économiques, une gestion durable des ressources naturelles et une gestion concertée de l’espace agro sylvo pastoral. Il a permis la confection de petits ouvrages de maîtrise d’eau à faibles coûts avec de grands effets économiques et sociaux, permettant même aux bénéficiaires sur certains sites d’entretenir des activités pendant trois campagnes de contre saison dans l’année. Cette approche participative et consensuelle impliquant les acteurs à la base, encadrés et formés pour la prise en charge de leurs activités économiques a fait la réussite du projet qui a obtenu des résultats satisfaisants grâce à sa capacité de stockage d’importants volumes d’eau au niveau des ses sites d’interventions.
Le Papil booste la production
Les volumes importants d’eau stockés au niveau des sites d’intervention ont permis au Papil, selon les indications de son coordonnateur, de contribuer à une augmentation notable du potentiel de terres cultivables (241 ha en 2003 contre 2614 ha en 2009), un accroissement des rendements rizicoles (moins d’1 t/ha en 2003 contre 3 à 6 t/ha en 2009), au développement de la production rizicole, horticole et maraîchère de contre saison (3 campagnes par an sur certains sites), une autosuffisance en riz pour 6 à 8 mois des populations des villages polarisés par les sites aménagés et valorisés. Le projet a aussi aidé à une augmentation de plus de 50 % des revenus de plus de 6000 exploitants, une recharge des nappes avec remontée d’eau douce (puits, forages, puits maraîchers), la mise en œuvre de plus de 207 microprojets (adduction d’eau potable et assainissement), la lutte anti sel, la récupération de plus de 2100 ha de terres salinisées, la protection et la sécurisation de plus de 9800 ha de terres menacées de salinisation, entre autres.
Mieux, toujours selon Baba Sy, au titre de la campagne agricole 2009, les productions pour les quatre régions (Fatick, Tambacounda, Kolda et Kédougou) s’établissent comme suit : Riz : 2811,5 t avec un rendement moyen de 3 t, voir plus dans certaines régions ; productions maraîchères : 566 t ; productions de maïs : 109 t. Ces résultats obtenus ont permis, selon Baba Sy, de susciter un intérêt particulier auprès de plusieurs partenaires au développement qui veulent même soutenir les activités du projet. Et de révéler que des conventions de partenariat sont déjà signées avec Usaid/Wula Nafa, Pam/Japon en vue d’une exploitation et d’une valorisation conjointe des sites aménagés par le Papil au bénéfice des collectivités locales et des organisations communautaires de base. M. Sy a aussi révélé que des négociations sont en cours avec l’ambassade d’Israël pour doter tous les sites aménagés du projet d’un dispositif d’irrigation goute à goute dans le cadre du projet Tipa conçu pour l’Afrique par Israël.
L’apport du Fonds de développement local
Baba Sy a fait état du Fonds de Développement Local (Fdl) autogéré selon lui par les Communautés rurales. Ainsi, la réunion du comité national de pilotage a permis aux autorités rurales d’examiner les conditions de réalisation des 129 projets déjà financés et d’approuver 78 projets de 2e génération soumis par les communautés rurales partenaires et les Organisations communautaires de base (Ocb) et validés par le comité régional de concertation de chaque région. Au total, 207 microprojets pour un montant de 766 327 944 F Cfa seront mis à la disposition des communautés rurales et des Ocb. Le Coordonnateur du Papil a indiqué que la répartition se fera comme suit : Fatick, 63 microprojets pour un montant de 208 825 618 F Cfa ; Kolda, 72 microprojets pour un montant de 215 670 372 F Cfa ; Tambacounda, 40 microprojets pour un montant de 132 796 016 F Cfa ; Kédougou, 32 microprojets pour un montant de 109 035 939 F Cfa.
Toujours selon Baba Sy, « la répartition des 207 microprojets s’est répartie comme suit : Hydraulique (34), Education (35), Santé (10), Equipement post récolte (98) ». Le Coordonnateur du Papil a signalé que le Plan de Gestion Environnementale et Social (Pges) du Papil, issu de l’étude d’impact environnemental et social, a identifié les principaux impacts susceptibles d’être engendrés par les activités du Papil.
Ce plan, dit-il, a également défini les mesures d’atténuation, de suivi et de surveillance environnementale. « Les activités de production de plants et de reboisement, d’ouverture et d’entretien de pare feux, d’ouverture et d’entretien des parcours à bétail, ont été menées dans les différentes zones avec souvent des objectifs quantitatifs dépassés », a-t-il déclaré, tout en signalant qu’un programme d’information, d’éducation et de communication comportant la production d’outils de sensibilisation a été également mené par les régions médicales sur les maladies d’origine hydrique.
Malgré tout, quelques difficultés
Malheureusement, malgré cette bonne performance, le Papil est confronté à quelques contraintes liées au retard dans l’exécution et au gap de financement. En effet, la satisfaction des conditions préalables à l’entrée en vigueur du prêt et aux conditions préalables au premier décaissement n’ont pas pu être satisfaites jusqu’en fin 2005 pour permettre au projet de se mettre en place en 2006, soit 3 ans après l’après l’approbation du prêt par la Bad. Du point de vue financier, les retards mis dans le démarrage du projet dont les coûts ont été évalués en 2003 (renchérissement du baril de pétrole, dépréciation continue de l’unité de compte avec environ 1, 2 milliards FCFA de pertes enregistrées), l’érection d’une nouvelle région (Kédougou) dans la zone d’intervention du Papil ont contribué à réduire les ressources du projet.
L’Etat incité à y mettre les moyens
A ce jour, révèle Baba Sy, il a été estimé un gap de financement de l’ordre de 5 milliards FCFA. Cet état de fait empêcherait au Papil d’atteindre qu’environ 65 % des superficies aménagées et 70 % des productions additionnelles, et engendrerait une diminution du nombre de sites touchés. Le nombre de mares aménagées et de pistes réalisées serait également réduit (3 mares sur 19, 30 km de pistes contre 105 prévues). Sous ce rapport, Famara Sarr, Vice Président du Conseil régional de Fatick, a demandé que le projet du Papil soit « pérennisé », « amplifié » et « diversifié », compte tenu de ses dimensions équipements(surtout avec les structures après récolte), accompagnement de la commercialisation, amélioration et diversification des productions.
Le Vice Président du Conseil régional de Fatick, tout à fait en phase avec Alé Lô, Président de l’Ancr, a demandé que « le projet du Papil soit élargi à toutes les régions », et a incité l’Etat à « mettre plus de ressources à sa disposition » d’autant plus que « l’intervention du Papil est une aubaine pour les populations où intervient le projet ». Moubarack Seck, Gouverneur de Kolda n’a pas dit le contraire. En reconnaissant que les populations ses sont appropriées le projet, il a dit son souhait de voir « le projet se pérenniser pour accompagner les populations dans les activités de développement dans lesquelles tout le monde trouve son compte ». Omar Bâ, 2e Conseiller technique, représentant du ministre de l’Environnement, a reconnu la pertinence du projet et s’est félicité de sa bonne performance. Toutefois, il ne s’est pas engagé à apporter une réponse aux préoccupations des différents intervenants qui souhaitent une amélioration de la performance du Papil.
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