Après une exécution qui n’a effectivement duré que 4 ans (sur 7), le Projet d’appui à la petite irrigation locale (PAPIL) tire un bilan mitigé du fait des handicaps majeurs qui ont freiné sa pleine réalisation. Afin que ne meure l’espoir suscité auprès des populations rurales des 4 régions couvertes, les acteurs appellent à la synergie autour du plaidoyer pour son extension aux 14 régions et sa pérennisation comme outil efficace de développement à la base.
Malgré la signature de la convention de prêt auprès de la Banque africaine de développement (BAD), dès décembre 2003, le Papil n’a pu enregistrer son premier décaissement qu’en décembre 2005. Ce qui explique en partie les retards et le faible taux d’exécution des différentes activités de cette démarche inscrite dans la politique de développement rural décentralisé, partie intégrante de la stratégie de réduction de la pauvreté et de la Stratégie de croissance accélérée. En effet, pour atteindre son objectif sectoriel qui est de contribuer à la sécurité alimentaire grâce, essentiellement, à la maîtrise de l’eau et à la mise en place d’infrastructures socio-économiques rurales, ce projet placé sous la tutelle technique de la direction des bassins de rétention et lacs artificiels du ministère de l’Environnement dirigé par Djibo Leïty Kâ, est basé sur deux composantes. La première porte sur les aménagements hydroagricoles et pastoraux durables (au sens de la valorisation des ouvrages déjà réalisés pour la production rizicole et maraîchère, la mise en valeur des terres salées et dégradées et la protection de l’environnement). La seconde, sur le renforcement des capacités, à travers l’approfondissement de la décentralisation, la mise en place du Fonds de développement local autogéré (et doté de plus de 233 millions pour les équipements socioéconomiques), la structuration (y compris la formation) des groupements de producteurs, la vulgarisation et l’appui-conseil.
Au total, un package exhaustif, qui n’a pas pu être entièrement déroulé, du fait des contraintes liées à des retards et à un faible taux de décaissement (39,4%), obligeant les acteurs à revoir les ambitions de départ pour arrêter un scénario minimal, avec un nombre d’activités et de sites limités. D’où également la nécessité de prolonger le projet jusqu’en décembre 2011.
Un package exhaustif à peine déroulé
Dans son allocution présentant le bilan de cette phase qui devait prendre fin en décembre dernier, le coordonateur Amadou Baba Sy a campé le contexte de ces années difficiles qui ont coïncidé avec la crise financière et alimentaire, aggravée par les dures réalités des inondations, de l’avancée du désert et des changements climatiques, sans oublier l’échec du Sommet de Copenhague. Portant la parole de ses pairs, le gouverneur Moubarack Seck a témoigné des « résultats satisfaisants notés sur le terrain et de l’appropriation par les populations du Papil qui s’est déployé dans les régions de Fatick, Kédougou, Kolda et Tambacounda. Le président Alé Lô a félicité les acteurs concernés pour l’espoir suscité au sein des populations. Alors que, s’exprimant au nom des présidents de conseil régional concernés, M. Famara Sarr a dit leur engagement à poursuivre la sensibilisation. Tous ont appelé les partenaires et l’Etat à leur apporter un soutien accru pour la pérennisation du projet et de son extension aux 14 régions du Sénégal. L’élu de Kolda a enfin exhorté à une synergie des acteurs autour du plaidoyer.
Fara SAMBE
Le Soleil
Malgré la signature de la convention de prêt auprès de la Banque africaine de développement (BAD), dès décembre 2003, le Papil n’a pu enregistrer son premier décaissement qu’en décembre 2005. Ce qui explique en partie les retards et le faible taux d’exécution des différentes activités de cette démarche inscrite dans la politique de développement rural décentralisé, partie intégrante de la stratégie de réduction de la pauvreté et de la Stratégie de croissance accélérée. En effet, pour atteindre son objectif sectoriel qui est de contribuer à la sécurité alimentaire grâce, essentiellement, à la maîtrise de l’eau et à la mise en place d’infrastructures socio-économiques rurales, ce projet placé sous la tutelle technique de la direction des bassins de rétention et lacs artificiels du ministère de l’Environnement dirigé par Djibo Leïty Kâ, est basé sur deux composantes. La première porte sur les aménagements hydroagricoles et pastoraux durables (au sens de la valorisation des ouvrages déjà réalisés pour la production rizicole et maraîchère, la mise en valeur des terres salées et dégradées et la protection de l’environnement). La seconde, sur le renforcement des capacités, à travers l’approfondissement de la décentralisation, la mise en place du Fonds de développement local autogéré (et doté de plus de 233 millions pour les équipements socioéconomiques), la structuration (y compris la formation) des groupements de producteurs, la vulgarisation et l’appui-conseil.
Au total, un package exhaustif, qui n’a pas pu être entièrement déroulé, du fait des contraintes liées à des retards et à un faible taux de décaissement (39,4%), obligeant les acteurs à revoir les ambitions de départ pour arrêter un scénario minimal, avec un nombre d’activités et de sites limités. D’où également la nécessité de prolonger le projet jusqu’en décembre 2011.
Un package exhaustif à peine déroulé
Dans son allocution présentant le bilan de cette phase qui devait prendre fin en décembre dernier, le coordonateur Amadou Baba Sy a campé le contexte de ces années difficiles qui ont coïncidé avec la crise financière et alimentaire, aggravée par les dures réalités des inondations, de l’avancée du désert et des changements climatiques, sans oublier l’échec du Sommet de Copenhague. Portant la parole de ses pairs, le gouverneur Moubarack Seck a témoigné des « résultats satisfaisants notés sur le terrain et de l’appropriation par les populations du Papil qui s’est déployé dans les régions de Fatick, Kédougou, Kolda et Tambacounda. Le président Alé Lô a félicité les acteurs concernés pour l’espoir suscité au sein des populations. Alors que, s’exprimant au nom des présidents de conseil régional concernés, M. Famara Sarr a dit leur engagement à poursuivre la sensibilisation. Tous ont appelé les partenaires et l’Etat à leur apporter un soutien accru pour la pérennisation du projet et de son extension aux 14 régions du Sénégal. L’élu de Kolda a enfin exhorté à une synergie des acteurs autour du plaidoyer.
Fara SAMBE
Le Soleil