Coopération dans le cadre des relations ACP-UE
[Février, 2012] La semaine dernière certains sujets ont attiré l´attention de la Communauté de Développement, notamment concernant les États membres de
l’EAC. L’Union européenne (UE) pourrait retirer aux pays qui n’ont pas signé l’APE d’ici 2014 leur accès au marché européen. Comme le réseau
Bilaterals le rapporte, certains analystes commerciaux indiquent que cette situation fait suite à la fatigue qui s’est installée au sein de l’UE à
la suite de ces négociations. Alex Nakajjo, responsable des opérations auprès de la délégation de l’Union européenne en Ouganda, a expliqué lors d’une discussion sur
l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) à Kampala, en Ouganda, que « l’UE n’avait plus l’envie de continuer sans cesse des négociations sans fin ».
Egalement, on a vu que les taux de croissance économique de ces pays ont dépassé les 5% l’année dernière, donnant à la région la croissance la plus rapide du monde. Christian Friss Bach, le ministre danois en charge de la coopération au développement, qui a assisté au forum organisé au Kenya par l’agence de financement TradeMark Esat Africa, a reconnu que cette moyenne était impressionnante et a espéré que « ça donnerait des leçons à l’Europe».
M. Bach a rappelé que l’EAC faisait partie des huit blocs économiques régionaux les plus avancés en termes de croissance et en matière de programmes rapidement mis sur rails.
En outre, le président ougandais et M. Westcott ont souligné l’importance d’une augmentation de la coopération entre l’Ouganda et l’UE. Notons également que le représentant européen a mis en lumière le rôle clé que joue l’Ouganda dans le processus de paix en Somalie ainsi que la contribution de la mission militaire de l’Union européenne à la formation des forces de sécurité somaliennes (EUTM Somalie), initiative commencée en mai 2010, qui a lieu en Ouganda et facilite la coordination entre l’action de l’Union et la
mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).
Okello Oryem, ministre d’État ougandais en charge des affaires internationales ainsi que Roberto Ridolfi, chef de la délégation de l’UE en Ouganda étaient également présents à cette réunion
Encore une fois le Parlement européen a joué un rôle important pendant la semaine, notamment la Commission Agriculture : Les députées d’AGRI se sont
prononcées en faveur d'un sursis de deux ans pour le programme européen d'aide alimentaire pour les nécessiteux, sur lequel comptent 18 millions de
citoyens européens les plus démunis. Si le Parlement dans son ensemble décide de sauver ce programme, il sera appliqué jusque fin 2013, avec un budget annuel pouvant monter jusqu'à 500 millions d'euros.
Czesław Adam Siekierski (PPE, PL), à la tête de l'équipe de négociation de la commission AGRI et rapporteur pour le Parlement sur le règlement a déclaré que le compromis "résoudra pour le moment la situation urgente de ceux qui dépendent du programme" et "laissera assez de marge de manœuvre pour les prochaines négociations" sur la manière de poursuivre le programme après 2014.
Comme mentionné par l’antenne bruxelloise du CTA, Addis Ababa, la capitale éthiopienne accueillait il y a quelques semaines le sommet des chefs d’État de l’Union africaine. Suite à certaines discussions clé, le groupe de pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) qui compte en son sein 79 membres a exprimé son soutien aux efforts fournis pour une zone de commerce libre à l’échelle de l’Afrique. Dr Mohamed Ibn Chambas, le secrétaire général du groupe ACP, a déclaré qu’« une zone de libre commerce pour le continent africain pourrait être considérée comme la première étape vers une zone de libre commerce dédiée à tous les pays ACP et constituer une issue à l’impasse actuelle liée aux négociations à propos de l’APE ».
En outre, il a exhorté les différentes parties prenantes à renforcer les approches interrégionales en matière de commerce. Enfin, il a affirmé que « la redynamisation du commerce international en Afrique permettra aux membres africains du groupe ACP de renforcer leur processus d’intégration régionale et de mieux développer les flux commerciaux de cette région. »
Comme nous l’avions récemment mentionné dans un article, les technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont montré qu’elles jouaient un rôle clé dans le développement. Selon les informations les plus récentes publiées sur le site Allafrica, le NEPAD, qui est le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique a récemment signé un accord de donation avec l’Agence française pour le développement (AFD) pour la réalisation d’investissements dans le développement des TIC.
La donation de 1 350 000 euros sera à la disposition du NEPAD grâce au Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures (UE-FFI), un financement coordonné par un donateur européen par l’intermédiaire de l’AFD.
Le CTA a fait un compte-rendu sur la récente recherche réalisée par le réseau européen d’ONG Eurodad sur les credits d’ exportation: Les résultats semblent suggérer que les garanties de crédits à l’exportation sont à l’origine de la dette que les pays en développement doivent aux gouvernements des pays européens. Suite à l’évaluation des dettes dues par les pays en développement aux quatre pays européens que sont les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni et la Norvège, une des informations importantes de l’étude est que presque 80% des dettes des pays pauvres ne proviennent pas des prêts pour le développement mais bien des crédits à l’exportation.
Actualités sur les relations ACP-EU
Encore une fois, les biocarburants ont fait la une : Connie Hedegaard,commissaire européenne à l’action pour le climat, a émis des réserves quant au développement des biocarburants et elle a dit qu’ on doit être prudent « […]en Europe, pour éviter de développer un secteur qui pourrait avoir des conséquences négatives après un certain temps ».
Enfin, nous avons aussi informé nos lecteurs sur la situation alarmante au Sahel. Alors que des acteurs internationaux se réunissent pour trouver des
solutions afin d’améliorer l’aide apportée aux populations des pays du Sahel, les organisations, comme Oxfam, soulignent que pour éviter de nouvelles crises, il est nécessaire d'aborder les causes profondes et fournir un soutien à plus long terme. Entant donné l'impact de la crise alimentaire actuelle en Afrique, il convient de rappeler l’argumentaire de Luca Alinovi, économiste principal à la FAO, qui a participé à notre Briefing "Aide humanitaire et développement rural : faire face aux nouveaux enjeux". M. Alinovi aborde les questions de long terme dans des contextes de crise humanitaire et parle de moyens susceptibles d'améliorer l'analyse de la sécurité alimentaire ainsi que les réponses à apporter.
Voulez-vous en savoir plus?
Lisez les dernières actualités sur les relations ACP-UE chaque jour en ligne ou chaque semaine via notre bulletin.
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CTA Bruxelles
l’EAC. L’Union européenne (UE) pourrait retirer aux pays qui n’ont pas signé l’APE d’ici 2014 leur accès au marché européen. Comme le réseau
Bilaterals le rapporte, certains analystes commerciaux indiquent que cette situation fait suite à la fatigue qui s’est installée au sein de l’UE à
la suite de ces négociations. Alex Nakajjo, responsable des opérations auprès de la délégation de l’Union européenne en Ouganda, a expliqué lors d’une discussion sur
l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) à Kampala, en Ouganda, que « l’UE n’avait plus l’envie de continuer sans cesse des négociations sans fin ».
Egalement, on a vu que les taux de croissance économique de ces pays ont dépassé les 5% l’année dernière, donnant à la région la croissance la plus rapide du monde. Christian Friss Bach, le ministre danois en charge de la coopération au développement, qui a assisté au forum organisé au Kenya par l’agence de financement TradeMark Esat Africa, a reconnu que cette moyenne était impressionnante et a espéré que « ça donnerait des leçons à l’Europe».
M. Bach a rappelé que l’EAC faisait partie des huit blocs économiques régionaux les plus avancés en termes de croissance et en matière de programmes rapidement mis sur rails.
En outre, le président ougandais et M. Westcott ont souligné l’importance d’une augmentation de la coopération entre l’Ouganda et l’UE. Notons également que le représentant européen a mis en lumière le rôle clé que joue l’Ouganda dans le processus de paix en Somalie ainsi que la contribution de la mission militaire de l’Union européenne à la formation des forces de sécurité somaliennes (EUTM Somalie), initiative commencée en mai 2010, qui a lieu en Ouganda et facilite la coordination entre l’action de l’Union et la
mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).
Okello Oryem, ministre d’État ougandais en charge des affaires internationales ainsi que Roberto Ridolfi, chef de la délégation de l’UE en Ouganda étaient également présents à cette réunion
Encore une fois le Parlement européen a joué un rôle important pendant la semaine, notamment la Commission Agriculture : Les députées d’AGRI se sont
prononcées en faveur d'un sursis de deux ans pour le programme européen d'aide alimentaire pour les nécessiteux, sur lequel comptent 18 millions de
citoyens européens les plus démunis. Si le Parlement dans son ensemble décide de sauver ce programme, il sera appliqué jusque fin 2013, avec un budget annuel pouvant monter jusqu'à 500 millions d'euros.
Czesław Adam Siekierski (PPE, PL), à la tête de l'équipe de négociation de la commission AGRI et rapporteur pour le Parlement sur le règlement a déclaré que le compromis "résoudra pour le moment la situation urgente de ceux qui dépendent du programme" et "laissera assez de marge de manœuvre pour les prochaines négociations" sur la manière de poursuivre le programme après 2014.
Comme mentionné par l’antenne bruxelloise du CTA, Addis Ababa, la capitale éthiopienne accueillait il y a quelques semaines le sommet des chefs d’État de l’Union africaine. Suite à certaines discussions clé, le groupe de pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) qui compte en son sein 79 membres a exprimé son soutien aux efforts fournis pour une zone de commerce libre à l’échelle de l’Afrique. Dr Mohamed Ibn Chambas, le secrétaire général du groupe ACP, a déclaré qu’« une zone de libre commerce pour le continent africain pourrait être considérée comme la première étape vers une zone de libre commerce dédiée à tous les pays ACP et constituer une issue à l’impasse actuelle liée aux négociations à propos de l’APE ».
En outre, il a exhorté les différentes parties prenantes à renforcer les approches interrégionales en matière de commerce. Enfin, il a affirmé que « la redynamisation du commerce international en Afrique permettra aux membres africains du groupe ACP de renforcer leur processus d’intégration régionale et de mieux développer les flux commerciaux de cette région. »
Comme nous l’avions récemment mentionné dans un article, les technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont montré qu’elles jouaient un rôle clé dans le développement. Selon les informations les plus récentes publiées sur le site Allafrica, le NEPAD, qui est le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique a récemment signé un accord de donation avec l’Agence française pour le développement (AFD) pour la réalisation d’investissements dans le développement des TIC.
La donation de 1 350 000 euros sera à la disposition du NEPAD grâce au Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures (UE-FFI), un financement coordonné par un donateur européen par l’intermédiaire de l’AFD.
Le CTA a fait un compte-rendu sur la récente recherche réalisée par le réseau européen d’ONG Eurodad sur les credits d’ exportation: Les résultats semblent suggérer que les garanties de crédits à l’exportation sont à l’origine de la dette que les pays en développement doivent aux gouvernements des pays européens. Suite à l’évaluation des dettes dues par les pays en développement aux quatre pays européens que sont les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni et la Norvège, une des informations importantes de l’étude est que presque 80% des dettes des pays pauvres ne proviennent pas des prêts pour le développement mais bien des crédits à l’exportation.
Actualités sur les relations ACP-EU
Encore une fois, les biocarburants ont fait la une : Connie Hedegaard,commissaire européenne à l’action pour le climat, a émis des réserves quant au développement des biocarburants et elle a dit qu’ on doit être prudent « […]en Europe, pour éviter de développer un secteur qui pourrait avoir des conséquences négatives après un certain temps ».
Enfin, nous avons aussi informé nos lecteurs sur la situation alarmante au Sahel. Alors que des acteurs internationaux se réunissent pour trouver des
solutions afin d’améliorer l’aide apportée aux populations des pays du Sahel, les organisations, comme Oxfam, soulignent que pour éviter de nouvelles crises, il est nécessaire d'aborder les causes profondes et fournir un soutien à plus long terme. Entant donné l'impact de la crise alimentaire actuelle en Afrique, il convient de rappeler l’argumentaire de Luca Alinovi, économiste principal à la FAO, qui a participé à notre Briefing "Aide humanitaire et développement rural : faire face aux nouveaux enjeux". M. Alinovi aborde les questions de long terme dans des contextes de crise humanitaire et parle de moyens susceptibles d'améliorer l'analyse de la sécurité alimentaire ainsi que les réponses à apporter.
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CTA Bruxelles