DAKAR : UNE ABERRATION DE LA DÉCENTRALISATION SENEGALAISE*
Si l’un des objectifs assignés à la décentralisation sénégalaise était de favoriser une meilleur distribution des hommes et des biens et services sur l’ensemble du territoire national, tel n’est pas le cas au vu de la configuration actuelle et du rôle que Dakar joue et continuera de jouer dans le tissue socio-économique du pays. En effet, il suffit simplement de jeter un coup d’œil sur les chiffres. Pourtant, dès l’indépendance du pays en 1960, les autorités postcoloniales, avaient manifestés leur volonté d’inverser la tendance héritée de l’époque antérieure. Mais à la lumière des différents choix politiques, elles ont maintenu le même cap et même renforcé le déséquilibre en favorisant l’équipement des régions côtières et adjacentes au détriment du reste du territoire. La raison est certainement le moindre coût d’investir dans ces régions comparé aux régions périphériques. Ce qui fait qu’aujourd’hui, c’est aussi dans ces régions que l’on observe les plus grandes concentrations de populations et les plus grandes concentrations des différents réseaux.
En effet, 18 % du territoire national concentre 63,4 % de la population du pays alors que 36,6 % de la population sont dispersés sur les 82 % restants. On observe aussi que 70 % de la population vivent dans le tiers occidental du pays, dont 39 % résident dans les 36 communes que compte cette partie du territoire. En ajoutant à ce sous-ensemble, la région de Ziguinchor, les départements de Sédhiou, Kébémer, Louga et Dagana, sa population représente 82,6 % sur 33,5 % du territoire national. Le dernier recensement général de la population et de l’habitat de décembre 2002, confirme cette réalité.
Ce déséquilibre devient encore plus flagrant si l’on compare Dakar au reste du pays. La région de Dakar, avec seulement 0,3 % du territoire, concentre à elle seule plus de 22 % de la population totale, soit un Sénégalais sur cinq. C’est aussi la région la plus densément peuplée avec 4147 habitants au km2 contre seulement 11 habitants au km2 pour la région de Tambacounda. La population urbaine du Sénégal est estimée à 4 120 375 habitants, soit un taux d’urbanisation de 41 %. La région de Dakar se particularise ici aussi, l’essentiel de sa population (96,6 %) vit dans les villes. Le surpeuplement de la région de Dakar (Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque), avec près de 3 millions d’habitants sur moins de 0,3 % de la superficie du territoire est un facteur de déséquilibre socioéconomique réel. En effet, sur ce plan, la région de Dakar concentre aussi plus de 50 % des artisans, 95 % des entreprises industrielles et commerciales, 72,1 % des médecins, 89,2 % des pharmaciens et 50,6 % des chirurgiens-dentistes, 92 % de la valeur ajoutée et 87 % des emplois permanents. La polarisation croissante de Dakar ne fait qu’accentuer ce déséquilibre. Plus de 90 % de créations nouvelles de structures économiques se font à Dakar.
Entre 2000 et 2007, combien d’universités et de grandes écoles ont été créées à Dakar ? En même temps dans les régions quels sont les hôpitaux et centre de santé qui continuent de fonctionner encore correctement ? Manque de personnel qualifiés, manque de matériel et d’équipements etc., sont le lot quotidien des services médicaux régionaux. Tout ceci encourage les gens à venir à Dakar parce que en dehors de Dakar, il n’y rien. Ainsi, même si ces dernières années des pôles régionaux d’équilibre comme Thiès, Saint-Louis…ont été renforcés pour influer sur le poids de Dakar dans la hiérarchie urbaine du pays et la volonté des autorités de créer de nouvelles villes pour décongestionner Dakar (Diamniadio), rien ne semble éclaircir la situation au vu des actions entreprises ces derniers années et celles projetées dans un proche avenir. Par exemple, bien que la localité de Touba qui compte près d’un millions habitants ne cesse d’étendre ses tentacules, alors qu’elle reste un village avec des offres de services très limitées, malgré les efforts de modernisation entreprises ces dernières années par la communauté mouride.
Dans la région de Dakar, le département de Dakar se singularise. A lui seul, il compte une douzaine de marchés (Sandaga, Kermel, Tilène, Soubèdioune, Marché Castor, Guelle Tapé, Petersen, Colobane, HLM…), cinq supermarchés et centre commerciaux : HyperSam, HyperScor ; 4C, Touba Sandaga et SICAP. A ceux là s’ajoute le Sea Plaza qui verra bientôt le jour et la cité « Kawsara » qui devait jour le jour sur le site du stade Assane Diouf, etc. Car la liste n’est pas exhaustive. Dans le cadre des opérations de lutte contre l’occupation anarchique de la voirie publique, la ville encourage la construction de nouveaux centres commerciaux pour la « réinsertion des commerçants ambulants dans le circuit économique.
Outre ces équipements commerciaux, sur 58 hôtels et résidences localisés dans la région de Dakar, 26 sont installés dans le département de Dakar. Ce constat est aussi valable pour les restaurants. En effet, sur 29 restaurants, 19 sont installés à Dakar-plateau. Cette partie de la ville concentre aussi le siège des 20 établissements d’assurance du pays, ainsi que le siège social des neuf plus grandes banques du Sénégal (BHS - SGBS - Crédit Lyonnais - CNCAS- BICIS - CITY Banque - Banque Islamique du Sénégal). En outre on peut se demander ces aberrations qui s’expliquent mal. Pourquoi des Sociétés parapublics comme la SODEFITEX, qui a toutes ces installations à Tambacounda doit-elle avoir son siège social et loger sn Directeur général à Dakar ?
Tout cela fait que plus de 95 % du tissu productif du pays soit concentré à Dakar et dans les régions adjacentes. Cette situation a amené certains auteurs à parler de « Sénégal utile » ou de « Sénégal utilisé » ou encore de « Sénégal structuré » par opposition à la partie « désertique » du pays. En effet, tout cela ne fait que renforcer les concentrations et les convergences vers Dakar, donc à démultiplier les problèmes de gestion. Si la part de l’investissement de la ville de Dakar a atteint presque 13 milliards FCfa, dans un budget chiffré à 32,8 milliards FCfa, il ne suit les besoins en matière d’aménagement du territoire. Alors que dans le Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU), initié par l’État aucune alternative crédible ne semble être envisagé pour solutionner cette aberration, même si des bateaux-taxis sont envisagés pour faciliter la circulation entre Rufisque, Mbour et Dakar (on attend toujours ces bateau prévu pour juin 2008). Le problème de la circulation dans la capitale reste intact et restera intact tant que Dakar restera le seul vrai centre du Sénégal avec tous les offres de services, du plus petit au plus compliqué. En effet, on oubli que la surconcentration à Dakar est la résultante de mauvais choix de planification et d’aménagement du territoire et ceci depuis l’indépendance. Car le reste du pays a toujours été marginalisé dans tous les plans d’aménagement et de réponse de proximité aux besoins des populations. Ce qui donne ce résultat de la macrocéphalie de Dakar que l’on connaît par rapport au reste du pays.
Le paradoxe est d’autant plus flagrant lorsque l’on écoute les discours, alors qu’en même temps on continu de tout concentrer à Dakar au détriment des autres localités du pays sana en prendre la mesure du désordre qui en découle et son corollaire (insécurité, anarchie, congestion, difficulté de circuler…). Certes, Dakar, en tant que vitrine du Sénégal mérite un visage que celui qu’on lui connait aujourd’hui, mais n’y avait-il pas un moyen extraordinaire par-là de faire une pierre deux coups en promouvant une autre capitale régionale comme Saint-Louis avec une décentralisation réussie ? En 1991, le régime socialiste avait réussi à construire le complexe futuriste, le Méridien Président dans le cadre du Sommet de l’OCI, le sommet de cette année pouvait être mis à profit, avec les sommes investies par l’ANOCI, pour promouvoir une capitale régionale comme Saint-Louis pour accueillir un tel événement ou d’autres manifestations de ce type. Ce qui permettrait de décongestionner Dakar et de renforcer la décentralisation avec des offres de services équivalant dans d’autres pôles. Dans ce même ordre d’idées, certes, la délocalisation du Bureau des passeports de Dakar-plateau vers les Liberté a été une bonne chose, mais pourquoi ne pas aller au bout de la logique en le délocalisant en région, par exemple à Kaolack. En effet, à l’image de la France qui a délocalisé le Fichier centrale de l’État-civil à Nantes (Loire Atlantique) et le Fichier central des Cartes Grise à Toulouse (Midi-Pyrénées), l’avantage serait qu’une partie de la haute Administration suivrait avec tout ce que cela comporte effet multiplicateur.
Enfin, Dakar est cité parmi les 50 villes les plus chères au monde selon un classement mondial établit par Mercer Human Resource Consulting. La capitale sénégalaise occupe la 33ème place devant même des villes comme Los Angeles, Munich, Bruxelles ou Istanbul et la troisième ville la plus chère du continent africain. Ce classement qui prend en compte plusieurs paramètres dont le coût du logement, celui des transports, de la nourriture, de l'habillement, des biens de consommation courante et des loisirs, combiné aux déséquilibres cités ci-dessus montre combien la décentralisation sénégalaise a été un échec dans la région de Dakar. Prendre toutes les ressources pour les concentrer sur une infime petite portion du territoire, c’est cela que ça donne comme résultat. En effet, la faute à tout cela est à mettre sur le compte d’une mauvaise planification, d’une insuffisance de volonté politique et d’un manque de vision réelle de ce que l’on veut. Ainsi, il pose l’urgence d’un réaménagement du territoire pour une meilleure harmonisation des politiques de développement, si on peut encore parler d’émergence !
*Ceci est tirer d’un ouvrage en cours de rédaction.
Djibril DIOP
Dr. en Géographie (Ph. D.)
Chargé de cours Université de Montréal (Québec)
djibril.diop@umontreal.ca
Si l’un des objectifs assignés à la décentralisation sénégalaise était de favoriser une meilleur distribution des hommes et des biens et services sur l’ensemble du territoire national, tel n’est pas le cas au vu de la configuration actuelle et du rôle que Dakar joue et continuera de jouer dans le tissue socio-économique du pays. En effet, il suffit simplement de jeter un coup d’œil sur les chiffres. Pourtant, dès l’indépendance du pays en 1960, les autorités postcoloniales, avaient manifestés leur volonté d’inverser la tendance héritée de l’époque antérieure. Mais à la lumière des différents choix politiques, elles ont maintenu le même cap et même renforcé le déséquilibre en favorisant l’équipement des régions côtières et adjacentes au détriment du reste du territoire. La raison est certainement le moindre coût d’investir dans ces régions comparé aux régions périphériques. Ce qui fait qu’aujourd’hui, c’est aussi dans ces régions que l’on observe les plus grandes concentrations de populations et les plus grandes concentrations des différents réseaux.
En effet, 18 % du territoire national concentre 63,4 % de la population du pays alors que 36,6 % de la population sont dispersés sur les 82 % restants. On observe aussi que 70 % de la population vivent dans le tiers occidental du pays, dont 39 % résident dans les 36 communes que compte cette partie du territoire. En ajoutant à ce sous-ensemble, la région de Ziguinchor, les départements de Sédhiou, Kébémer, Louga et Dagana, sa population représente 82,6 % sur 33,5 % du territoire national. Le dernier recensement général de la population et de l’habitat de décembre 2002, confirme cette réalité.
Ce déséquilibre devient encore plus flagrant si l’on compare Dakar au reste du pays. La région de Dakar, avec seulement 0,3 % du territoire, concentre à elle seule plus de 22 % de la population totale, soit un Sénégalais sur cinq. C’est aussi la région la plus densément peuplée avec 4147 habitants au km2 contre seulement 11 habitants au km2 pour la région de Tambacounda. La population urbaine du Sénégal est estimée à 4 120 375 habitants, soit un taux d’urbanisation de 41 %. La région de Dakar se particularise ici aussi, l’essentiel de sa population (96,6 %) vit dans les villes. Le surpeuplement de la région de Dakar (Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque), avec près de 3 millions d’habitants sur moins de 0,3 % de la superficie du territoire est un facteur de déséquilibre socioéconomique réel. En effet, sur ce plan, la région de Dakar concentre aussi plus de 50 % des artisans, 95 % des entreprises industrielles et commerciales, 72,1 % des médecins, 89,2 % des pharmaciens et 50,6 % des chirurgiens-dentistes, 92 % de la valeur ajoutée et 87 % des emplois permanents. La polarisation croissante de Dakar ne fait qu’accentuer ce déséquilibre. Plus de 90 % de créations nouvelles de structures économiques se font à Dakar.
Entre 2000 et 2007, combien d’universités et de grandes écoles ont été créées à Dakar ? En même temps dans les régions quels sont les hôpitaux et centre de santé qui continuent de fonctionner encore correctement ? Manque de personnel qualifiés, manque de matériel et d’équipements etc., sont le lot quotidien des services médicaux régionaux. Tout ceci encourage les gens à venir à Dakar parce que en dehors de Dakar, il n’y rien. Ainsi, même si ces dernières années des pôles régionaux d’équilibre comme Thiès, Saint-Louis…ont été renforcés pour influer sur le poids de Dakar dans la hiérarchie urbaine du pays et la volonté des autorités de créer de nouvelles villes pour décongestionner Dakar (Diamniadio), rien ne semble éclaircir la situation au vu des actions entreprises ces derniers années et celles projetées dans un proche avenir. Par exemple, bien que la localité de Touba qui compte près d’un millions habitants ne cesse d’étendre ses tentacules, alors qu’elle reste un village avec des offres de services très limitées, malgré les efforts de modernisation entreprises ces dernières années par la communauté mouride.
Dans la région de Dakar, le département de Dakar se singularise. A lui seul, il compte une douzaine de marchés (Sandaga, Kermel, Tilène, Soubèdioune, Marché Castor, Guelle Tapé, Petersen, Colobane, HLM…), cinq supermarchés et centre commerciaux : HyperSam, HyperScor ; 4C, Touba Sandaga et SICAP. A ceux là s’ajoute le Sea Plaza qui verra bientôt le jour et la cité « Kawsara » qui devait jour le jour sur le site du stade Assane Diouf, etc. Car la liste n’est pas exhaustive. Dans le cadre des opérations de lutte contre l’occupation anarchique de la voirie publique, la ville encourage la construction de nouveaux centres commerciaux pour la « réinsertion des commerçants ambulants dans le circuit économique.
Outre ces équipements commerciaux, sur 58 hôtels et résidences localisés dans la région de Dakar, 26 sont installés dans le département de Dakar. Ce constat est aussi valable pour les restaurants. En effet, sur 29 restaurants, 19 sont installés à Dakar-plateau. Cette partie de la ville concentre aussi le siège des 20 établissements d’assurance du pays, ainsi que le siège social des neuf plus grandes banques du Sénégal (BHS - SGBS - Crédit Lyonnais - CNCAS- BICIS - CITY Banque - Banque Islamique du Sénégal). En outre on peut se demander ces aberrations qui s’expliquent mal. Pourquoi des Sociétés parapublics comme la SODEFITEX, qui a toutes ces installations à Tambacounda doit-elle avoir son siège social et loger sn Directeur général à Dakar ?
Tout cela fait que plus de 95 % du tissu productif du pays soit concentré à Dakar et dans les régions adjacentes. Cette situation a amené certains auteurs à parler de « Sénégal utile » ou de « Sénégal utilisé » ou encore de « Sénégal structuré » par opposition à la partie « désertique » du pays. En effet, tout cela ne fait que renforcer les concentrations et les convergences vers Dakar, donc à démultiplier les problèmes de gestion. Si la part de l’investissement de la ville de Dakar a atteint presque 13 milliards FCfa, dans un budget chiffré à 32,8 milliards FCfa, il ne suit les besoins en matière d’aménagement du territoire. Alors que dans le Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU), initié par l’État aucune alternative crédible ne semble être envisagé pour solutionner cette aberration, même si des bateaux-taxis sont envisagés pour faciliter la circulation entre Rufisque, Mbour et Dakar (on attend toujours ces bateau prévu pour juin 2008). Le problème de la circulation dans la capitale reste intact et restera intact tant que Dakar restera le seul vrai centre du Sénégal avec tous les offres de services, du plus petit au plus compliqué. En effet, on oubli que la surconcentration à Dakar est la résultante de mauvais choix de planification et d’aménagement du territoire et ceci depuis l’indépendance. Car le reste du pays a toujours été marginalisé dans tous les plans d’aménagement et de réponse de proximité aux besoins des populations. Ce qui donne ce résultat de la macrocéphalie de Dakar que l’on connaît par rapport au reste du pays.
Le paradoxe est d’autant plus flagrant lorsque l’on écoute les discours, alors qu’en même temps on continu de tout concentrer à Dakar au détriment des autres localités du pays sana en prendre la mesure du désordre qui en découle et son corollaire (insécurité, anarchie, congestion, difficulté de circuler…). Certes, Dakar, en tant que vitrine du Sénégal mérite un visage que celui qu’on lui connait aujourd’hui, mais n’y avait-il pas un moyen extraordinaire par-là de faire une pierre deux coups en promouvant une autre capitale régionale comme Saint-Louis avec une décentralisation réussie ? En 1991, le régime socialiste avait réussi à construire le complexe futuriste, le Méridien Président dans le cadre du Sommet de l’OCI, le sommet de cette année pouvait être mis à profit, avec les sommes investies par l’ANOCI, pour promouvoir une capitale régionale comme Saint-Louis pour accueillir un tel événement ou d’autres manifestations de ce type. Ce qui permettrait de décongestionner Dakar et de renforcer la décentralisation avec des offres de services équivalant dans d’autres pôles. Dans ce même ordre d’idées, certes, la délocalisation du Bureau des passeports de Dakar-plateau vers les Liberté a été une bonne chose, mais pourquoi ne pas aller au bout de la logique en le délocalisant en région, par exemple à Kaolack. En effet, à l’image de la France qui a délocalisé le Fichier centrale de l’État-civil à Nantes (Loire Atlantique) et le Fichier central des Cartes Grise à Toulouse (Midi-Pyrénées), l’avantage serait qu’une partie de la haute Administration suivrait avec tout ce que cela comporte effet multiplicateur.
Enfin, Dakar est cité parmi les 50 villes les plus chères au monde selon un classement mondial établit par Mercer Human Resource Consulting. La capitale sénégalaise occupe la 33ème place devant même des villes comme Los Angeles, Munich, Bruxelles ou Istanbul et la troisième ville la plus chère du continent africain. Ce classement qui prend en compte plusieurs paramètres dont le coût du logement, celui des transports, de la nourriture, de l'habillement, des biens de consommation courante et des loisirs, combiné aux déséquilibres cités ci-dessus montre combien la décentralisation sénégalaise a été un échec dans la région de Dakar. Prendre toutes les ressources pour les concentrer sur une infime petite portion du territoire, c’est cela que ça donne comme résultat. En effet, la faute à tout cela est à mettre sur le compte d’une mauvaise planification, d’une insuffisance de volonté politique et d’un manque de vision réelle de ce que l’on veut. Ainsi, il pose l’urgence d’un réaménagement du territoire pour une meilleure harmonisation des politiques de développement, si on peut encore parler d’émergence !
*Ceci est tirer d’un ouvrage en cours de rédaction.
Djibril DIOP
Dr. en Géographie (Ph. D.)
Chargé de cours Université de Montréal (Québec)
djibril.diop@umontreal.ca