Education-Population-Développement en Afrique sub-saharienne: quelles opportunités pour les mobilisateurs de ressources humaines?

UNIVERSITÉ JEAN-MOULIN LYON3 (FRANCE)
ECOLE DOCTORALE DE DROIT
UFR: CENTRE LYONNAIS DES ETUDES DE SECURITE INTERNATIONALES ET DE DEFENSE



Docteur GBECHOEVI Alohoutadé Alexandre

Education-Population-Développement en Afrique sub-saharienne: quelles opportunités pour les mobilisateurs de ressources humaines?
RESUME
L’une des questions les plus préoccupantes de toutes les sociétés humaines est la gestion démographique conformément aux ressources disponibles en matière de nutrition, d’alimentation, la santé, une vie décente de même que la sécurité sociale et la liberté d’expression et d’association. De tous éléments, l’éducation semble être le moyen fondamental par lequel l’on réussit à préparer la relève de qualité et à assainir les comportements afin de pouvoir promouvoir le développement durable. Or en Afrique Subsaharienne en général et en République du Bénin en particulier, la remarque fondamentale est que le rythme de progression démographique est géométrique – quoiqu’il y ait des maladies endémiques et des maladies épidémiques qui ont tendance avec la conjonction de l’insécurité alimentaire et du chômage…- tandis que les substances nutritives (alimentaires) disponibles se raréfient ou évoluent en rythme arithmétique. Les spécialistes de la planification démographique se sont fondés sur ces faits pour en arriver à la déduction que c’est la surpopulation qui est cause de notre misère. Ils ont ainsi négligé les facteurs politiques défavorables, l’éducation et la formation mal assumées, la taille effrayante de la corruption et des détournements, la mauvaise gestion des ressources humaines. C’est pour palier à ces difficultés que nous proposons ici les opportunités qu’on les éducateurs, les formateurs en matière de mobilisation de ressources humaines pour transmettre l’information de changement de comportement afin de promouvoir le développement global et de sortir notre continent de l’ornière de pauvreté.
Mots Clefs
Education. Développement, Démographie. Ressources Humaines, Progrès, Pauvreté. Misère. Malnutrition, Chômage, Pays Développés, Pays sous-développés, La Santé Pour Tous, L’éducation Globale. La planification, La mondialisation de l’économie, La globalisation des termes de l’échange, L’aide au développement, La corruption, La gestion des conflits, La participation démocratique.
























Introduction

Au cours du XXème siècle, la population mondiale a connu une expansion considérable et son effectifs ont pratiquement triplé entre la fin des années (20) du siècle dernier à nos jours. Ce phénomène de croissance démographique s’explique par les efforts de réduction et d’éradication de la pauvreté, efforts déployés par les Organismes Internationaux du nord, les Organismes inter-étatiques du Nord et les groupes d’entraide et de solidarité. Comment comprendre que dans une économie mondiale qui est estimée à 25 000 milliards de Dollars depuis 1997, il y ait tant d’inégalités inqualifiables et des retards incompréhensibles en matière d’éducation, de scolarisation, de santé primaire et de politique d’insertion sociale des jeunes diplômés ? Si les années soixante du siècle dernier ont démontré des légères améliorations par rapport aux indépendances, les années 72 à 89 du même siècle ont à leur tour fait sombrer l’économie des pays africains engagés dans les voies socialistes dans un chaos total. La misère ayant connu son paroxysme, les mouvements populaires et la société civile de même que les groupes syndicaux et les groupes de pressions déjà en ébullition ont déclenché les révoltes populaires ayant aboutit à des Conférences Nationales de 1990 qui à leur tour ont produit des effets démocratiques évoluant jusqu’à nos jours. Mais, vu les renversements de perspectives, les disparités d’évolution démocratique dans tel ou tel pays du Continent africain, il urge de chercher à savoir les rapports qui peuvent exister entre l’Education, la Population et le Développement en Afrique Subsaharienne d’une part et d’autre part les opportunités de cette trilogie pour les mobilisateurs de Ressources Humaines.
L’important pour nous ici, n’est ni de nous lancer dans les clarifications définitionnelles en matière d’éducation, de Démographie et de Développement, ni de faire des propositions sous la forme des recommandations pour les résultats opératoires et miraculeux, mais de tracer des pistes d’approche de solution. Evitant ainsi de prendre position dans un débat déjà très contradictoire nous pensons qu’il importerait pour nous d’abord de traiter des problèmes et perspectives de l’éducation en Afrique Subsaharienne et ses conséquences sur la qualité de l’économie et nous finirons par le rôle des mobilisateurs de Ressources Humaines sur la Trilogie : Education – Démographie – Développement.

I- L’Education en Afrique Subsaharienne

L’Afrique Subsaharienne est l’espace africain qui recèle plusieurs potentialités économiques, d’importantes ressources humaines et d’incommensurables ressources minières. Même s’il n’est pas faux que cet espace soit le prolongement au nord par le Sahel, il n’est aussi pas vrai que cette défaveur naturelle ne puisse pas être recyclée à des fins de rentabilisation. Et, pour les pays qui s’y situent de pouvoir déployer des efforts personnels et collectifs dans le sens du progrès. Le premier élément fondamental en matière des efforts à fournir, c’est l’éducation sous toutes ses formes. Il s’agit de l’éducation de base que la société donne par des formes d’intégration à savoir :
L’intégration verticale et l’intégration horizontale. Les lois, les normes sociales, les comportements à adopter dans la société sont dicté par les adultes pour pouvoir orienter les jeunes générations…Il s’agit là de l’éducation formelle qui prend appui sur les interdits sociaux, les totems et les tabous de même que le préceptorat et les principes moraux. Mais quant à l’éducation institutionnelle, elle est l’alphabétisation des jeunes scolarisables dans la langue du colonisateur ; et c’est là ce qui pose problème en Afrique Sub-saharienne.
En effet, notaient David Atchoarena et Lavinia Gasperini à ce sujet : « La problématique spécifique de l’Afrique sub-saharienne fait l’objet d’une attention particulière compte tenu de l’ampleur des défis de l’éducation pour tous….dans la région »
La problématique de l’éducation pour tous est l’une des préoccupations fondamentales des Droits de L’Homme. Dans leur article 26 nous pouvons lire ce qui suit en alinéas 1 et 2.
- « Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux étudies supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite ».
- « L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux et religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix »
En examinant de près cet article à deux alinéas, nous sommes en droit de dire premièrement que la scolarisation est une obligation sociale et doit être gratuite. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé afin de pouvoir ouvrir l’esprit des êtres humains sur des pratiques techniques et sur la professionnalisation. Mais plus, l’enseignement supérieur doit ouvrir largement ses portes à tous ceux qui sont méritants et qui disposent des aptitudes pouvant faire des recherches. Cet objectif doit être dans une vise égalitaire et non par quotas régionaux comme l’Assemblée Nationale du Bénin l’a voté. L’éducation doit permettre à tous les citoyens de pouvoir s’exprimer dans une visée égalitaire et non par quotas régionaux comme l’Assemblée Nationale du Bénin l’a voté. L’éducation doit permettre à tous les citoyens de pouvoir s’exprimer dans la langue de travail qu’est la langue du colonisateur en attendant d’atteindre les objectifs tant souhaités par l’UNESCO en matière de l’alphabétisation pour tous.
Deuxièmement, l’éducation doit avoir pour perspective le développement, l’épanouissement, le progrès et la réalisation de la personne humaine pour le respect des droits universels de la personne humaine. L’éducation doit promouvoir les libertés individuelles et les libertés fondamentales à partir de l’apprentissage en groupes non-directifs depuis l’école, ou, par l’acquisition du savoir, du savoir-faire et du savoir-être dans les groupes ou équipes d’autogestion et d’auto-contrôle. Ainsi, il est développé chez les apprenants les capacités d’intervention, d’innovation, de créativité, de démonstration, de déduction, d’expérimentation, et d’autres facteurs promoteurs de l’esprit scientifique. L’éducation ainsi reçue à l’école pourra permettre aux apprenants de faire face à la vie et de promouvoir en tirer les substances nécessaires pour l’existence. L’éducation doit permettre aux apprenants d’acquérir l’esprit de la promotion de la paix durable et l’esprit de la cohabitation.
Mais malgré ces dispositions constitutionnelles quels sont les problèmes que l’éducation en Afrique Sub-saharienne connaît encore aujourd’hui ?
A- LES PROBLEMES INHERENTS A L’EDUCATION EN AFRIQUE AU SUD DU SAHARA.
En Afrique Subsaharienne, l’éducation est faillite. Ceci est dû à plusieurs causes d’ordre historiques, d’ordres sociopolitiques et socioculturels. Du point de vue historique, les premiers élèves en Afrique et particulièrement dans cet espace géographique avaient été dessouchés malgré leur milieu respectif. Du point de vue culturel, l’école coloniale n’avait fait qu’installer les bases consistantes de la colonisation dans les pays métropolitains. Cette école s’était faite suivie de la mission évangélisatrice de la base militaire de même que les marchands européens ou anglais ou belges ou allemands ou espagnols selon le cas.
Le constat que nous faisons aujourd’hui est que l’enseignement moderne et contemporain en Afrique Sub-saharienne après avoir traversé cette époque et l’époque indépendantiste de même que l’époque révolutionnaire n’a pas permis aux apprenants de concilier l’éducation reçue au marché de l’emploi. L’enseignement moderne et l’enseignement contemporain sont plus critiquables que l’enseignement colonial. Car, en éliminant la valorisation des langues locales ou langues maternelles et en faisant de la France la Patrie mère pour les pays francophones et de la Grande Bretagne pour les pays Anglophones, l’éducation coloniale avait quand même permis aux élèves de travailler et d’être en contact avec la terre, première réalité économique du milieu. Mais les réalités économiques modernes c'est-à-dire démocratiques et les réalités contemporaines c'est-à-dire poste démocratiques ont conditionné les fréquentateurs de l’école en Afrique au sud du Sahara aux retards sans précédant. L’école en Afrique général et dans cet espace que nous examinons en particulier ne contribue qu’à approfondir et à élargir les tares des apprenants soit par la déconnexion de ceux-ci de leur milieu réel soit par l’inadéquation de leur formation par rapport aux réalités du terrain ou au marché de l’emploi. Cette situation se produit parce que les théories développées à l’école sont soit en retard par rapport aux réalités pratiques soit plus avancées que lesdites réalités. La pratique efficace, l’adaptabilité, l’accommodation fonctionnelle et l’aptitude auto-réactionnelle appropriées… manquent à l’école installée dans les pays du Tiers-Monde. Lesdites situations se sont aggravées à l’aide de la politique éducative des pays francophones par l’acceptation de la francophonie comme défense de la langue française dans l’objectif promis par l’UNESCO au moment même où on ne sait à quand quelques langues africaines auront la chance d’être étudiées, parlées au plan international et écrites. Même si certains effort ont été déjà déployés pour que le Swahili et le Dendi soient parlées et écrites, même si les efforts sont déployés par le Nigeria pour l’enseignement de la langue Yoruba et son étude dans quelques grandes universités américaines et surtout dans les facultés de linguistique, même encore si au Togo l’Ewé est écrite enseigné à l’université…la variable promotion des langues africaines n’est pas encore effectuée. Comment alors comprendre que ces situations n’ayant pas connu d’amélioration se font encore suivre par des modifications successives de programmes d’enseignement et d’éducation surtout au primaire et au secondaire non pas dans le sens d’une véritable correspondance entre la théorie et la pratique ? Les pays du Nord ne font que prendre les pays du Sud comme leurs champs d’expérimentation dans tous les domaines de la science, de l’éducation, du développement, de la politique, de la santé et de l’alimentation de même que des modèles pédagogiques. Si ces modèles échouaient, ils déduisent qu’ils ne sont pas valables pour les pays commanditaires. Et, la République du Bénin a traversé presque toutes ces étapes de l’histoire en éducation depuis l’éducation pré-coloniale jusqu’à l’éducation contemporaine en passant par l’éducation coloniale, l’éducation indépendantiste, l’éduction russo-soviétique, l’éducation démocratique (active, interactive), cependant les citoyens du Bénin, usagers de l’école non pas réussi à prendre la formation scolaire comme gage de formation de l’esprit de l’initiative, de la créativité de l’invention et de la bonne gestion des ressources nationales selon René Dumont « L’école leur a enseigné le mépris du travail manuel, et ils n’ont qu’une ambition ; rentrer dans l’administration au niveau le plus élevé possible. »
En analysant cette affirmation de l’économiste français, il se révèle que notre espace continental est menacé par un retard incommensurable qui a sa racine dans l’éducation désorientée que nous avons reçue à l’école et que nous transmettons encore à ceux que nous formons. L’école nous a éloignés de nous-mêmes et de notre milieu. Et plus, elle a formé et forme toujours des cadres largement dépassant les places disponibles dans l’administration publique où la retraite se situe entre 25 et 30ans alors que chaque année, les écoles de formation et les facultés au niveau de notre université dégagent un minimum de 300 à 1 000 étudiants en fin de cycle. Au même moment, ce système éducationnel ne favorise pas les comportements ou habitudes entrepreneuriaux. Les apprenants ne sont pas préparés aux notions de productions endogènes, d’échanges commerciaux, de transports, de conservations et du stockage des produits, de commercialisation, de création des réserves alimentaires et monétaires, de diversification des activités, de prévention des risques, de gestion des conflits, d’accumulation des capitaux de l’équipement, du leadership, de management, de techniques industrielles et artisanales, de la conception des projets, du suivi – appui et évaluation des projets, du business plan… Certes, on nous dira qu’il y a des écoles techniques pour le faire, nous n’objectons pas ; mais quand ces élèves finissent leur formation c’est encore pour attendre le recrutement étatique et remplir (si on les prenait) malaisément la fonction publique pour former ce que nomme Jean-Pierre Jacob et Philippe Lavigne Delvigne : « Le populisme bureautique. »
Cela revient à dire que les formations en Afrique permettent uniquement de bureaucratiser ou de certifier le citoyen ayant reçu cette formation dans une spécialité qu’il aurait choisie. Mais quelles peuvent être les stratégies qui doivent être utilisées afin de pouvoir promouvoir le développement qui se fonde sur l’éducation ?



B- Les perspectives d’un décollage.
Pour décoller, l’école en Afrique Subsaharienne doit être recentrée sur les apprenants et sur le milieu-réel en tenant compte de la dialectique : formation/emploi, éducation/adaptabilité à la vie. Elle doit dépasser les procédés rhétoristiques où le discours prend le pas sur la réalité et où les discussions et positions d’école prennent le pas sur les réalisations concrètes. L’école doit lier les expériences, les techniques et les technologies aux enseignements acquis et aux perspectives du développement. En tenant compte de cet aspect de la situation, le pédagogue américain John Dewey avait déjà déclaré : « L’école permet à l’enfant de réussir dans la vie en tant qu’homme et en tant que citoyen. Gagner sa vie, fait partie de cet idéal et en découle naturellement. »
De cette affirmation, il se dégage à la fois un fonctionnalisme et un pragmatisme qui démontrent que l’école doit promouvoir chez l’enfant (l’apprenant, l’être éducable) les facultés de pouvoir se prendre en charge et se libérer de la tutelle du permanent adulte. Tout acteur de l’éducation du primaire jusqu’au supérieur en passant par le secondaire, général, technique ou professionnel…doit avoir pour préoccupation l’éducation globale où chacun s’investit à faire usage de sa capacité intellectuelle et de sa force physique pour développer l’économie nationale, régionale et continentale dans les nouveaux contextes de la mondialisation et de la globalisation des termes de l’échange. L’Afrique ne doit pas être l’observatrice passive ou la contemplatrice des découvertes scientifiques, techniques et technologies ; elle doit s’y impliquer par l’éducation et la formation de qualité. Elle doit de même conjurer intelligemment les crises démographiques afin de pouvoir faire l’équilibre entre les ressources naturelles disponibles et la potentialité démographique appropriée. En prenant le cas spécifique de la République du Bénin, l’on pourrait faire des analyses suivantes en matière démographique au sein de l’Afrique Subsaharienne.
Vue depuis 1992, dans les limites de 5 000 000 habitants, 5 260 000 habitants en 1994, 6 283 000 hbts en 2000, la population de la République du Bénin avoisine aujourd’hui (2002) 6 834 400 hbts avec en moyenne une évolution de 3,1% par an par rapport à l’évolution démographique de l’Afrique Subsaharienne qui galope dans les proportions de 3,2% par an. Mais malheureusement les véritables perspectives pour le décollage économique ne se dessinent pas encore clairement à l’horizon de notre Pays les Moins Avancés (PMA) en général et à tous les pays du tiers-monde en particulier. Pourtant, les procédés de scolarisation qu’ils utilisent en ces pays n’ont jamais tenu rigoureusement compte desdites réalités.
Si la période coloniale dans le tiers-monde et surtout en Afrique Subsaharienne avait préparé des élèves sans volonté en matière de développement et de négociation avec les colonisateurs, des élèves sans avis en économie, sans décision en politique, sans conviction en idéologie et sans option en pédagogie…cette période avait permis de former des cadres commis de l’administration métropolitaine. Les périodes indépendantistes pour ce qui les concerne avaient permis de former des négociants passifs avec les pouvoir étrangers. Les volontés des colonisateurs pouvaient passer librement parce que ceux qui étaient au pouvoir n’étaient rien d’autre que des nouveaux colons. Les périodes révolutionnaires quant à elles ont préparé les citoyens imbus de l’esprit d’appartenance à la classe politique et idéologique de manière partisane. La mouchardise était le seul moyen de mériter les faveurs politiques sociales et économiques dans un pays déclaré socialiste et visant le communisme. C’est la période au cours de laquelle il eut des mécontents pour des raisons de non-appartenance à la même classe politique ; on pouvait être banalement anti-révolutionnaire (réactionnaire) pour avoir eu des problèmes privés ou familiaux avec tel ou tel membre du comité central du parti de la révolution populaire du Bénin. Les expropriations foncières pour raisons socialistes ou communistes n’étaient en rien dans l’optique de l’égalitarisme, mais dans l’esprit de déposséder les anciens propriétaires terriens illégaux ou légaux. La guerre contre les commerçants dits véreux n’avait fait qu’aggraver les conditions de vie des populations ; ce qui avait ralenti le rythme même de la pensée plurielle et avait supprimé complètement l’opposition dynamisante. Les périodes démocratiques pour ce qui a trait à elles n’ont permis que de préparer des citoyens aptes aux débats politiques (même si ces débats sont médiocres et incapables de valoriser la bonne moralité chez le citoyen) et ne se souciant pas de la bonne gestion des ressources naturelles pour le décollage économique et l’intégrité nationale. Ces périodes ont couvé d’une multitude de supposés démocrates qui n’étaient que des béninois visant chacun son intérêt perdu lors de la révolution et, qui ne voulaient que rattraper grandement et largement l’aisance sur le dos des citoyens misérables et affamés.
Le véritable décollage ne peut alors s’opérer que par la refonte de nos programmes d’enseignement et de formation dans une perspective centrée sur les questions de développement, les questions de la relève de qualité et sur les questions des innovations techniques et technologiques à la base. Mais quelle doit en être l’implication pour l’acteur du sport ?
L’acteur des activités physiques et sportives ne doit donc pas se sentir isolé ou exclu de cette perspective car la santé physique dont il traite par les différentes typologies de sport et surtout par la musculation et les jeux olympiques permettent de drainer la masse, c'est-à-dire une importante ressource humaine qui pourra s’informer à ces occasions à propos des grands problèmes de l’éducation, du développement et de la bonne gouvernance.
Dans mon mémoire pour l’obtention du Certificat d’Aptitude Pédagogique à l’Enseignement Secondaire (CAPES) de philosophie, j’avais déjà moi-même : « L’éducateur ne doit pas se présenter en contrôleur raisonné des conclusions et démonstrations d’expériences des apprenants, mais doit amener ces derniers à des progressives découvertes et formulations d’hypothèses. Il doit les amener à opérer eux-mêmes des déductions et rendre active et vivante la classe. Le travail mutuel et coopératif doit être la visée de l’éducateur moderne »
Le présent objectif peut aider les habitants de l’Afrique Subsaharienne à amorcer leur développement économique, politique, social et culturel. S’il est constaté que la population scolaire et estudiantine s’accroît chaque année en Afrique Subsaharienne (la statistique aux examens tels que le CEP, le CAP, le BEPC, le BAC et les DTI en est témoin) cela n’a pas encore amené le taux de scolarisation à atteindre 70%. Cependant, le nombre d’élèves par classe dans les grandes cités et villes dépasse le ratio 25 -30 qui doit favoriser le bon déroulement des activités pédagogiques. Les zones septentrionales en République du Bénin, souvent présentées aux bailleurs de fonds comme zones défavorables ont largement bénéficiés souvent des constructions immobilières plus que le nombre d’élèves en présence. De plus, les zones du sud pour la plupart à forte population scolaire ont plus d’élèves que de classes pour les contenir que ce soit au primaire qu’au secondaire. La conséquence directe est l’évidence des classes volantes et les recrutements locaux des enseignants non qualifiés pour exécuter les tâches éducatives. Que l’on appelle quelque chose contrat sur poste, autre chose enseignants communautaires, une autre encore vacataires non professionnels (enseignement du français par les étudiants sortis de la pure formation sociologique…) aucun de ces systèmes ne favorise l’éducation, et l’enseignement ou la formation de qualité. Le système d’apprentissage et de l’acquisition du savoir ayant été bafoué, le résultat ne peut être que ce à quoi nous assistons aujourd’hui ; à savoir l’inadaptation de l’enseignement dispensé à l’école aux impératifs de l’activité professionnelle ; ceci aggrave la situation du manque d’emploi par manque de qualification. L’école en pays Sous-développés en général, en Afrique Subsaharienne en particulier et en République du Bénin dans le cas isolément pris ne cherche que, comme l’affirment les économistes Malcolm Gillis et Dwight H. Perkins à « Certifier ou donner des références »
Nos élèves et étudiants sortent de leurs étudies et formations avec des diplômes terminaux qui ne sont pas adaptés à l’évolution des données en matière de l’insertion professionnelle. Il est alors souhaitable d’ouvrir l’école sur les réalités du milieu afin de pouvoir freiner les risques de chômage et de manque d’emploi rémunérateur, source des bassesses comme l’exercice des activités en lesquelles on n’a aucune compétence ou aucune aptitude. Il importe alors de comprendre le présent problème par rapport à la problématique de l’évolution démographique.

II- La Problématique de l’évolution démographique et ses conséquences

Les questions de population se posent de manière cruelle dans le monde en plein bouillonnement, dans les pays du Tiers-Monde en pleine croissance démographique et en Afrique Subsaharienne en pleine bombée démographique. Tandis que les pays développés ont une croissance annuelle estimée à 0,6% les Pays Sous-développés évoluent à un rythme de 2,1% par an. Les rapports d’évolution démographiquement donnent en 150 ans 0,6% au Nord contre 33ans pour 2,1% au Sud. Les statistiques jusqu’en 1994 ont fait montre de la réduction au Nord en 1950 de ½, en 1985 de 1/3, en 2000 de ¼ par prévision et à 2025 par prévision on aboutira à 1/6, tandis qu’au Sud ou dans les Pays les Moins Avancés (PMA) qui sont au nombre de 38 en Afrique, la tendance de l’évolution démographique est en hausse. Cette situation alimente le discours malthusien dans le rang des Pays Développés jusqu’à ce que le Rapport de la Banque Mondiale de 1994 sur le Rapport Humain Durable ait affirmé ce qui suit : « Les Pays Développés font des efforts de réduction de leur population tandis que les Pays les Moins Avancés augmentent à un rythme accéléré leur taux de natalité…la famine nous guette. » Cette thèse déjà malthusienne s’oppose à la perspective des théoriciens du progrès tels que Godwin et Condorcet qui pensèrent que le capital humain est source du développement économique en opposition à l’économiste et planificateur Malthus qui déclarait : « Si une population n’est pas freinée, elle s’accroît selon une progression géométrique, alors que les substances augmentent selon une progression arithmétique ; le déséquilibre potentiel entre la population et substances est considérable. »
La pression démographique, il est vrai, doit être contrôlée et surveillée, mais ce n’est pas là une raison favorable pour la réduire jusqu’à sa compression totale. Le vieillissement guette de nos jours les Pays Développés qui se sont lancés dans cette vision obstinée et trop exiguë des choses. En Afrique Subsaharienne et au Bénin en particulier, ce n’est pas la démographie qui est cause de la misère des peuples, mais c’est plutôt le détournement, la corruption, le pillage de l’économie par des Nouvelles Technologies de Détournements et de Malversations (NTDM). Des milliards de francs CFA détournés (70 000 000 000) par-ci d’autres milliards par-là en République du Bénin au point où le Rapport Mondial sur le Développement Durable du PNUD nous place à la 158ème place dans le monde entier. La République du Bénin est alors bien située parmi les Pays les Plus Pauvres au monde (PPP) avec une dette extérieure qui avoisine 848,45 milliards de francs CFA en 2002 avec un taux d’accroissement de la population dans l’ordre de 3,4% alors que le taux de mortalité est projeté à 11,8%, l’espérance de vie à la naissance, tous sexes confondus est de 53,3 ans (58,6 ans chez les femmes et 53,8 ans chez les hommes), l’indice de fécondité est de 6,07. En ces situations, il urge l’objectif de « l’amélioration du niveau de la qualité de la vie des populations » d’ici l’an 2016. Certes, dans le domaine de la santé il n’y a pas manqué des plans colossaux :
« L’élaboration de politique et stratégies de développement du secteur santé (1997-2001) et l’adoption d’un plan directeur pharmaceutique, d’un plan d’action prioritaire et d’un plan triennal à horizon glissant.
- L’adoption d’une politique nationale d’assainissement de base et d’un code d’hygiène.
- La mise en place d’un comité d’exécution des programmes de santé.
- La conception et la mise en place d’un système national d’information de gestion sanitaire »
C’est en République du Bénin que la situation sanitaire est marquée par une forte prévalance des maladies tropicales transmissibles et affections endémo-épidémiques. Les pathologies les plus courantes, souligne, le rapport de 2001 de la 3ème Conférence des Nations Unies pour les PMA où les motifs de consultations les plus fréquents sont le paludisme (34%) les infections respiratoires aiguës (16%) avec effort de réduction progressive par les travaux du Centre des Grands Endémiques à Porto-Novo/ Accron pour le soin des tuberculeux, les maladies diarrhéiques (7%) les traumatismes (6%) et les anémies (4%). Ces pathologies à elles seules représentent (58%) des motifs d’hospitalisation. La pandémie du Sida reste une menace pour le développement du Pays. En effet, le taux national de prévalence a évolué de 0,3% en 1990 à 4,1% en 1999 et le pourcentage ne cesse de montrer jusqu’en 2002.
Face à ces difficultés et à la montée de ces différences affections, les éducateurs sont à différents niveaux interpellés. Ils doivent profiter des occasions de cours, des situations de classe pour faire des séances de sensibilisations à la notion de la santé pour tous, l’éducation globale et à la notion du sport pour tous. Les communications pour le changement de comportements et pour le changement d’attitude doivent circuler soit avant, au beau milieu de, ou à la fin des séances de cours. L’enseignant, l’éducateur, le formateur, l’encadreur du niveau le plus bas jusqu’au niveau le plus élevé doit se sentir concerner par le développement de son pays en particulier. C’est alors déplorable de constater que nombre d’enseignants, suite à l’ambiance générale de la pauvreté (Salaire Minimum Insuffisant) se livrent à l’enlisement en s’enfonçant dans les vis tels que la consommation exagérée des boissons alcoolisées, la fréquentation des maisons de prostituées, la vie en dessous de sa classe professionnelle, la pratique des jeux – paradis fiscaux (les Pari Mutuel Urbain ‘’PMU’’, les lotos sport et les caisses à sous) qui ne font que ruiner leurs acteurs-pratiquants ; éducateurs, ils se veulent eux-mêmes être éduqués pour être plus rentables à leur famille et pour la société.
Or les éducateurs étaient surtout ceux qui devraient sensibiliser la population scolaire à la bonne conduite, la bonne gestion des ressources financières, l’éthique, l’assiduité et à la politique de la bonne santé de même qu’à des vaccinations ; car même si le taux de fréquentation des services de santé est supposé être en hausse en République du Bénin en Afrique Subsaharienne, il tourne encore autour de 44% en 1998. Le taux de couverture vaccinale au plan national est de 97% pour le BCG, 90% pour le DTCP.3 et 83% pour le vaccin anti-rougeoleux.
Mais quelles peuvent être les causes de cette misère gangrenant l’Afrique Subsaharienne en générale et la République du Bénin en particulier ?


A- La mauvaise planification démographique
Même s’il n’est pas très juste de sacrifier la démographie au profit du développement, car la richesse d’un pays est dans le capital humain durable, il importe aussi d’opérer le constat d’une évolution non qualitative des taux de natalité. Depuis les statistique de 1994 : « L’Afrique au sud du Sahara compte environ 650 millions d’habitants, le taux de croissance démographique y est le plus élevé du monde (3,2%) par an. Elle a le taux d’accroissement de la production vivrière le plus faible de la planète (2%). Son Produit Intérieur Brut (PIB) est de 130 milliards de Dollars et est comparable à celui de la Belgique seule ; quelle horrible comparaison ? Parmi les 20 pays les plus pauvres du monde, 16 sont africains. 100 000 africains souffrent de déficits alimentaires. D’ici 2020, la population d’Afrique Subsaharienne doublera, pour dépasser le milliard d’habitants »
Que feront les habitants des pays d’Afrique-Caraïbe et Pacifique (ACP) face à la croissance de leur population dans un contexte international peu favorable à leurs produits traditionnels d’exportation comme le coton, le cacao et l’huile de palme presque en raréfaction ? Comment se prendront-ils en charge si les différentes résolutions de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ne sont pas à leur faveur ? Comment éviteront-ils les graves pénuries alimentaires et une aggravation de la misère ? Quel type de développement à la base, de développement local, national, régional pourront-ils créer dans un contexte de l’irréversibilité de leur insertion dans l’économie internationale ? Quel type de régime politique et de gouvernance leur faut-il pour quel type de gestion des ressources nationales… ? Telles sont là une série d’interrogations qui suscitent notre réflexion et pour lesquelles il faut prévoir des solutions de viabilité.

B- Les solutions de viabilité

1- La volonté de faire face aux enjeux de la mondialisation de l’économie.
Si la mondialisation pouvait se définir comme le fait d’universaliser les modes de consommation, de conception, de vision du monde en économie, en politique, en culture, en éducation, en représentation et même en sport… elle demeure jusqu’aujourd’hui le phénomène d’entraînement forcé des pays périphériques vers les pays du centre, c'est-à-dire les Pays les Plus Pauvres (PPP) ou les Pays les Moins Avancés (PMA) vers les Pays Développés (PD) ou bien les Pays en pleine émergence. Selon l’économiste hollandais Paul Streeten : « la mondialisation transforme le commerce, les finances, l’emploi, la migration, la technologie, les communications, l’environnement, les systèmes sociaux, les modes de vie, les cultures et les modèles de gestion. La technologie et la mondialisation se renforcent mutuellement. » Les pays à économie dominée au sein desquels la République du Bénin est bien située et dans le groupe duquel l’Afrique Subsaharienne est bien centrée subissent les coûts mondiaux de la commercialisation, des échanges, de la production et de la communication. Ils subissent de même les coûts mondiaux de technologie, de prestation de services techniques et de protection de leur espace territorial sur le plan sécuritaire et sur le plan environnemental. Mais dans ces mêmes conditions, ils ne disposent pas des moyens suffisants pour s’imposer sur l’échiquier international et pour valoriser le sens paritaire de la coopération ; demandeurs d’aides, les relations bilatérales qu’ils entretiennent avec leurs partenaires du Nord ne sont que des relations de dépendance rigoureuse. Ils subissent ainsi le diktat des pays à forte dominance économique notamment l’Amérique du Nord lors des conférences et sommets internationaux au cours desquels le sort du monde et le sort des pays sous-développés sont décidés. Au lieu de l’intégration mondiale, ils vivent une sorte de marginalisation et, on se demande s’ils nourrissent effectivement en eux-mêmes la volonté de décollage, de réduction ou d’éradication de la pauvreté ou s’ils n’ont que la préoccupation de mal gouverner et de mal gérer les ressources nationales.

2- La lutte contre l’insécurité alimentaire et le renforcement des capacités de production et de commercialisation.

Pour réussir en ce domaine, il importe pour les pays de l’Afrique Subsaharienne de définir d’abord leur politique agraire et la politique foncière consistant à délimiter et à rendre définitifs des espaces cultivables afin qu’ils ne soient pas envahis par l’urbanisation à haute intensité. Pour réussir de même en ce domaine, les pays africains en général, subsahariens en particulier doivent procéder à l’intensification de l’agriculture en se méfiant bien sûr des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) dont l’origine et la constitution ne sont pas encore maîtrisées par les pays qui les ont découverts. Il faudrait même pouvoir concilier les nouvelles formes de gestion territoriale conditionnée par la décentralisation avec la politique de la gestion de l’espace habitable et de l’espace cultivable. La préservation des sols contre l’érosion de toutes les formes, contre la sahélisation et contre la déforestation de même contre les mauvaises techniques culturales (cultures sur brûlis, la surexploitation des sols par usage d’engrais biochimiques…) pourrait permettre d’amorcer la notion de la durabilité. Il s’agira aussi de renforcer les capacités des producteurs à la base par subventions contrôlées de leurs produits agricoles. Cela aiderait la surveillance et les traitements phytosanitaires normatifs et leurs productions végétales et la qualité de leurs productions animales. Sinon, comment conçoit-on que les producteurs africains (éleveurs particulièrement) soient confrontés à la concurrence des viandes de bétail en provenance de la Grande Bretagne au prix de 2500 frs CFA le kg contre la leur qui est à 5000 frs CFA le kg ? S’il n’y a pas mal donne quelque part, il y a alors incohérence quelque part. La qualité de ces produits est dotant douteuse chaque fois que l’on assiste à des coupures d’électricité occasionnant des dégèles et biodégradation.
Par ailleurs, l’installation des Petites et Moyennes Industries (PMI) à l’installation des Petites et Moyennes Entreprises (PME) favoriseraient les transformations sur place pour consommation locale par les populations dans une perspective de l’autosuffisance alimentaire. Cette situation aiderait aussi à valoriser le secteur agro-alimentaire et le secteur entrepreneurial de même que les cadres nationaux qui s’y investissent. Rien n’empêchent les pays de l’Afrique Subsaharienne d’installer des industries lourdes de transformation et de raffinerie de leurs produits si ce n’est que la politique occidentale et américaine qui voudraient toujours maintenir l’écart entre le pôle de la soumission et de l’acceptation obligatoire (Nord/Sud). Les pays du Sud (ceux qu’on nomme Pays Sous-Développés, Pays Pauvres, Pays à Economie Dominée) selon les terminologies dont on veut faire usage dans chaque cas doivent faire l’effort pour éteindre les bases concrètes de leurs coopérations et de leurs collaborations avec les pays les plus riches sur les critères de fiabilité. Ceci les aidera à ne pas confondre les remises de dette au droit à l’endettement, aux gaspillages et à l’insolvabilité. Ceci les aidera de même à reconnaître que l’acceptation des injonctions de privatisation des entreprises de l’Etat et les privatisations des secteurs vitaux de l’économie nationale n’est qu’une course à perte de vitesse. Ils arriveront de même à reconnaître que les Programmes d’Ajustement Structurels (PAS : I, II, III) de même que les dévaluations de monnaies ne peuvent pas leur permettre de se positionner positivement sur la plate-forme mondiale où les discussions ne favorisent que les groupes de décideurs (G8) au détriment des éternels mendiants de l’aide publique au développement et des dons que sont les pays du sud. Il faudrait en Afrique Subsaharienne qu’on ait conscience de nos problèmes et qu’on veuille fournir un minimum d’effort pour les résoudre au lieu de faire recours aux mécanismes d’aides et de subventions à chaque incartade. Il faudrait imaginer dans les pays ACP et en Afrique Subsaharienne en particulier les alternatives endogènes de résolution de problèmes au lieu de pratiquer la politique économique de l’extraversion. Au cas contraire, c’est inconcevable que ceux qui n’ont pas d’espace (le Japon) produisent de vivres et des biens en quantités inconsommables et en aide ceux qui ont trop d’espace dans une logique de la gestion du surplus. S’insurgeant contre ce phénomène dégradant et avilissant, Edgar Pisani avait proposé de dissocier la gestion du surplus de la sécurité alimentaire ; et il avait suggéré de venir en aide aux pays en guerre. Il déclarait à ce propos : « la sécurité alimentaire globale, l’utilisation progressive des achats triangulaires et des achats locaux, et le principe d’intégration et des différents types d’aide » doit permettre le développement dans son sens réel.

3- Les stratégies pour l’éradication de la misère et du dénuement
Le mécanisme de l’émergence sociale passe d’abord et prioritairement par l’auto-suffisance alimentaire, par la lutte contre l’insécurité alimentaire, par la lutte contre la vulnérabilité. Ce n’est pas en consommant à titre d’aide alimentaire les vivres céréaliers destinés au bétail que l’on serait en mesure de discuter sur des bases égalitaires et paritaires avec nos supposés donateurs.
Les pays africains situés entre le Tropique du Cancer et l’Equateur comprennent : la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad, le Soudan, l’Erythrée, le Djibouti, le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau, la Sierra-Léone, le Libéria, la Guinée Conakry, le Ghana, la République de la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la République du Bénin, la République du Togo, le Nigeria, le Cameroun, la République du Centre Afrique, l’Ethiopie, la Somalie, le Sud de l’Algérie, l’Ouganda, le Kenya, une partie du Gabon, une partie du Congo démocratique, une partie du Congo Kinshasa ou ex-Zaïre de même que le Sud Egypte.
Ces pays sont aujourd’hui les pays où sévissent les tensions politiques, les conflits, les guerres, la recrudescence des Infections Sexuellement Transmissibles et du Syndrome d’Immunodéficience Acquise (IST/SIDA) et l’accès palustre de même que les maladies diarrhéiques et les maladies liées à la malnutrition.
En renforçant la production agricole dans ces pays et en établissant d’abord les bonnes bases de la gestion des conflits, l’on fait la promotion de la paix durable. Cette situation réclame fondamentalement la révision de la politique extérieure des pays tels que France, l’Amérique, la Belgique et les pays arabes qui s’affrontent sur ces terrains directement ou non pour cause de la mainmise et de l’exploitation de leurs ressources minières. La même situation exige que l’Union Africaine, une fois née, se renforce et condamne les accès illégaux aux pouvoir dans ces pays par les dirigeants dictateurs. Qu’ils soient jeunes militaires, anciens présidents revenus, anciens présidents indessouchables depuis des années (cas du Président Togolais Yassingbé Eyadéma)… l’image n’est pas positive pour la relève de qualité en matière de gouvernance en Afrique Subsaharienne.
D’autre part, les oppositions entre groupes identitaires (les musulmans pratiquants de la sharia et les Ibo au Nigeria, le Front Islamique du Salut ‘’FIS’’ en Algérie contre les bons pratiquants) par exemple, les oppositions culturelles entre le clan des Azowhènou et le Sèto en République du Bénin dans l’Ouémé, les rebelles contre les mutins au Niger, les oppositions entre bariba et somba en République du Bénin, les divergences entre les Aboméens (Danhomênou) et Savalois en République du Bénin…ne favorisent pas la cohabitation, la concorde, la collaboration, l’acceptation réciproque.
Les acteurs politiques dans cet espace de l’Afrique Subsaharienne doivent être sensibilisés extrêmement sur le fait selon lequel : « la politique répond à une nécessité de la vie sociale et celui qui s’engage dans cette voie entend participer à la prise en charge du destin global d’une collectivité » La collectivité est prise ici dans le sens de l’union des grandes communautés sociologiques pouvant composer une nation.
Ainsi les dirigeants pourraient en se fondant sur ces bases socio-culturelles, en ralentir quelque peu les conflits, les scandales financiers, les tortures, les brimades des parties adverses, les exclusions de certains groupes politiques, la haute corruption de l’administration publique et des instances judiciaires, les détournements incendiaires de l’économie nationale.

4- Les politiques du développement sans le sens du progrès

Permettre de manière plus poussée et plus fiable aux économies subsahariennes d’intégrer l’économie mondiale par la libéralisation des échanges, réduire favorablement le rôle de l’Etat dans l’activité économique, réaffecter les ressources produites vers les secteurs en mesure de les vendre sur les marchés mondiaux et les autoriser de même coup à la croissance des revenus à l’exportation c’est favoriser le développement économique. Améliorer la situation des paiements de salaires et renforcer les capacités de l’épargne et de la micro-finance ou la gestion de proximité, favoriser l’émergence entrepreneuriale par l’encouragement des innovations technologiques à la base (I. T. B.), renforcer le rôle des organisations de producteurs (O.P) ainsi que des Groupes Professionnels (G.P), aider les acteurs de la vie économique pour le développement à la base et pour l’auto-promotion…c’est décharger l’Etat du poids lourd de la charge salariale de la fonction publique. Compter d’abord sur la rentabilisation saine des investissements publics, doter les organismes para-étatiques, non gouvernementaux et les associations de développement….des infrastructures et moyens d’autogestions, c’est aider l’Etat à se décoller progressivement de la providencialité. Toutes ces situations permettront aux Etats de l’Afrique Subsaharienne en général et à la République du Bénin en particulier de réduire les dettes du continent et de promouvoir l’espoir d’une relance économique paisible.
Normalement, les privatisations et les dénationalisation des entreprises de l’Etat devraient aider les économies de l’Afrique Subsaharienne à décoller, mais le constat mafieux des rachats des entreprises liquidées ou bradées par les groupes-clients (Achat à crédit et la SONACOP en République du Bénin par le groupe FAGBOHOUN, Achat partiel de la brasserie de bière par le couple SOGLO Dieu-Donné…) ne laisse pas une Lumière et une transparence pour la rentabilisation des bénéfices de ces secteurs au compte de la finance publique afin de faire profiter les revenus ou les recettes à tous les citoyens nationaux. Notons au passage que c’est à tord que l’on est allé aux programmes d’ajustements structurels. Les clauses subséquentes n’ont plus été respectées à l’intérieur des Etats de l’Afrique Subsaharienne ayant accepté ces armes de défaisance des citoyens. Et, c’est surtout par rapport aux politiques concernant le secteur public que le fossé s’est creusé. Ceci, car les gouvernants au lieu de réduire leurs dépenses de souveraineté n’ont fait que les accroître légalement par voie constitutionnelle et souvent sénatoriale. Les débats au niveau des Assemblées Nationales ont porté largement sur la fixation des salaires et primes exorbitants aux parlementaires, aux ministres, aux délégations, aux représentations, aux directions et aux postes diplomatiques… Tout ceci au détriment des pauvres travailleurs du secteur public d’une part et au détriment des misérables travailleurs du secteur privé d’autre part. Il n’est plus question de traiter le cas des ouvriers manuels qui ne vivent qu’au gré du destin ou dans la pure quotidienneté ; le cas des paysans-ouvriers est en ce sens horrible. Les paysans-cultivateurs ici, sont réduits au sud surtout dans l’Ouémé au manque de terre cultivable et au chômage pour des raisons des perturbations climatiques liées à la déforestation et à la météorologie locale lors des manifestations culturelles. Ils sont donc réduits à la mendicité provenant de l’expropriation foncière ayant pour noms : urbanisation, terrains d’utilité publique donc devenu par nécessité domaines de l’Etat ou vente pour satisfaire des besoins orgueilleux de cérémonies mortuaires. Les travailleurs du secteur privé et la classe paysanne de même sort à savoir : absence de prise en charge pour eux et pour leurs familles en temps de maladies. Or, l’Etat continue de rançonner ces travailleurs du privé en leur prélevant les IPTS et les TVA, l’Etat agit de la même manière sur ces populations en leur prélevant les taxes immobilières, les patentes et autres éléments de fisc au moment où leurs enfants sortent des centres de formation et des universités sans pouvoir intégrer un emploi durable. Il importe alors de réorienter les économies et les normes comportementales des citoyens des pays de l’Afrique Subsaharienne afin de pouvoir leur faciliter la vie. Ceci demande la révision des différents types d’impôts : impôts sur les propriétés, impôts sur les biens et services, les droits directs et indirects, les droits d’importation et d’exportation.
L’adoption de cette politique sociale conditionnera dans les Etats de l’Afrique Subsaharienne à l’amélioration des performances pour ce qui a trait aux entreprises publiques non financières comme l’enseignement et d’amorcer de bonnes stratégies de gestion et de contrôle de qualité en matière de formation. Ainsi la politique du décollage favoriserait la limitation des dettes extérieures et la maîtrise des rapports entre le coût et les prix des produits et des denrées, la révision des coûts d’énergie et d’eau à la baisse, la rationalisation de l’utilisation de ces produits dans les services publics, gouvernementaux et dans les centres universitaires où les étudiants s’amusent avec l’énergie et l’eau occasionnant ainsi les dettes des millions de francs répartis sur la consommation des pauvres usagers publics nationaux et étrangers.
Les pays de l’Afrique Subsaharienne, en dehors des Fonds d’Aide au Développement (FAD) doivent lutter pour créer des fonds propres et domicilier dans leur pays le capital dans les perspectives du nouveau redémarrage. Ainsi, ils doivent avoir une bonne politique de développement comptant sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, le commerce national, régional et sous-régional…Ils doivent de même envisager les procédés de transformation des ressources minérales afin de pouvoir compétir en matière de commerce extérieur sur le marché mondial. L’orientation effective, de l’Etat vers les opérateurs économiques locaux, des prêts de la part des organismes extérieurs ou de la part de l’assistance étrangère favoriserait leur décollage au lieu de la déviation de ces fonds vers d’autres objectifs non-rentables. De plus, il serait normal que les donateurs se fassent représenter dans le pays où ils doivent investir par la constitution des groupes de consultants agréés ou par les groupes constitués en points focaux pour surveiller la bonne gestion des fonds. Cela éviterait aux gouvernements réfractaires à toutes idées d’ouverture démocratiques de dévier le sens à leurs efforts. Nombre de systèmes politique en Afrique Subsaharienne (Niger, Togo, Congo Démocratique, Liberia, Somalie…) font usage des stratégies arbitraires de gouvernance et de gestion sociale. Ils ne concèdent ni à la société civile le droit à la participation ni aux parties adverses le droit à la différence et l’expression plurielle. Les institutions internationales devraient les punir en retirant leurs appuis financiers au risque de corroborer indirectement leurs actions anti-démocratiques. A cet effet, on doute de l’innocence de la France dans le malheur que la République du Congo Kinshasa à essuyer pendant longtemps avant la mort misérable de son ancien président Mombutu. Setsé séko. Les pays pays Africains en général et ceux de l’Afrique Subsaharienne en particulier doivent prendre des dispositions préalables pour définir et résoudre les problèmes afférents aux registres fonciers commun ou frontalier en prenant des mesures de reforme nécessaires.
Leurs gouvernants ne peuvent pas continuer de confondre l’idéologie populiste demandant de se reproduire quantitativement et le malthusianisme indirect que les occidentaux et américains veulent leur faire subir. Dans les prises de décisions internationales et dans les négociations avec les organismes internationaux tels que le Fond des Nations Unies pour la Population (FNUAP) par exemple. C’est banalement que les pays connaissant aujourd’hui un vieillissement de leurs ressources humaines les conditionnent à ces mêmes situations. Les ports de préservatifs pour lutter contre le sida et les maladies sexuellement transmissibles, l’usage des stérilets et des gélules intra-vaginales, il est vrai règlent quelque peu le problème de grossesses involontaires, mais créent d’autres difficultés à savoir le sexo-dépendance et la fatiguabilité de l’esprit humain signe de l’absence des réflexions techniques et technologiques.
Si le facteur démographique, affirmons-nous, n’est pas l’unique en son genre qui crée la pauvreté, c’est parce que nous pensons que les réductionnistes de la population n’ont pas mesuré l’incidence des hauts détournements des avoirs nationaux par les lobbies politiques qui tentent de se faire prendre par le peuple comme leurs salvateurs. Ils appauvrissent ainsi les pays et les peuples et vident de ces pays ce que certains économistes politologues ont tenté d’appeler le Minimum Commun Social (MCS). Il urge alors de lutter contre la corruption et de moraliser la vie publique en ces pays.

5- La lutte contre la corruption
Si selon Klaus Toepfer : « la pauvreté est le pire poison au monde » . Les pays de l’Afrique Subsaharienne doivent éviter alors au maximum de plonger leur pays dans le gouffre occasionné par la corruption. Mais qu’est-ce que la corruption ?
De son origine latine corruptio, le concept corruption traduit : l’altération par décomposition de quelque chose, la pourriture ou la putréfaction de quelque chose. Au sens moral, c’est perversion ou l’avilissement de l’homme qui agit à titre de corrupteur ou de corrompu. La corruption a des points communs avec les détournements de fonds et les malversations économiques. En Afrique Subsaharienne, la corruption a changé l’ordre éthique des choses dans l’administration publique et dans presque tous les secteurs privés, formels et informels et principalement au haut sommet de l’Etat.
La corruption est d’abord manifestée à travers les détournements de fonds publics et leur expatriation vers les banques d’autres pays. Cette pratique qui avait commencé au temps de la période marxiste léniniste en République Populaire du Bénin avait contribué à la dévalisation des banques (BCB, BBD, CNCA) par nombre de ceux qui aujourd’hui sont dans des arènes du pouvoir et sont pratiquement des intouchables du système. De nos jours, cette corruption dans les pays de l’Afrique Subsaharienne se manifeste sous ses formes les plus simples par les détournements, les nominations lobbiques et non techniques, l’utilisation à des fins privées des fournitures officielles de carburant, d’eau, d’électricité de moyen de locomotion ; l’acquisition des produits et services gratuits ou à des prix très bas par trafic d’influence, la délivrance dans certaines facultés des université les diplômes aux non méritants et par des trucages, l’exploitation pour son propre compte des fermes et installations gouvernementales, le népotisme et l’esprit de clan dans l’attribution des postes administratifs, le détournement des matériels lourds pour les travaux d’ordre personnel, le rançonnement des populations (acteurs de développement, opérateurs économiques et autres) sur des voies publiques par des gendarmes, les policiers, les CRS et autres…, les pots-de-vin à verser en échange de permis de travail ou de laissez-passer, le versement des dessous de table pour outrepasser les dédouanements de marchandises ou pour corrompre les juges et les avocats de même que les magistrats dans les affaires. Le payement des pourcentages (10%) ou plus ou moins pour avoir accès aux contrats offerts par les projets gouvernementaux…
Les explications de profil ont trouvé à ce phénomène, l’origine de l’insuffisance des salaires dans les fonctions publiques, d’autres l’ont mis sur la cherté de la vie et de l’inflation, d’autres encore identifient ce mal par rapport à la pauvreté prenant le pas sur le bonnes conduites du citoyen. Avouons-le, la corruption est une déviation comportementale occasionnant l’adoption par les personnes atteintes de cette pathologie, des comportements consistant à attendre de son client des compensations avant ou après un service qu’il a à lui rendre. Ces situations sont toutes des questions de population qui ne peuvent trouver leurs solutions qu’avec une volonté politique nationale et la prise individuelle de conscience par chaque citoyen de chaque pays. C’est à cet effet qu’en République du Bénin les organismes tels que le FONAC, le FNLC, Transparency International déploient des forces pour la lutte contre la corruption. Cependant, aucune action de rendre gorge n’est encore engagée contre les anciens assaillants de la BCB, les auteurs de détournement des 70 000 000 000 décelés par l’ancien Ministre de l’Economie (A Bio-Chané) et autres auteurs non cité mais connus par leurs co-responsabilités dans les affaires de malversation.

6- Les Visions Politiques favorisant le Développement Economique

La vision politique favorisant le développement économique est loin d’être la vision autocratique empêchant la participation sociale. On ne récuse pas au régime russo-soviétique qui, prônant le socialisme avait promu le collectivisme et les coopératives ; mais de manière globale l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques avait été marginalisée par les systèmes libéraux. Ces effets avaient été ressentis sur les peuples de l’URSS et alliés en terme de misère et cruelle pauvreté. On ne soutient pas non plus rigoureusement que le socialisme scientifique était cause ultime du malheur, car ici encore, il fallait noter que c’était pour rompre avec la bipolarisation du monde et américaniser les deux pôles de l’univers que les Américains avaient réussi à défaire l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques. Ce que nous retenons surtout, c’est libre expression, la libre échange, la libre circulation des biens et services, la libre circulation des personnes humaines, la libéralisation de la presse et la promotion des initiatives privées que nous saluions dans les systèmes démocratiques. Déjà en 1789, l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme avait énoncé que : « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation » . et au politologue Georges Burdeau d’ajouter plus tard : « il faut entendre par-là que la nation est une collectivité juridiquement souveraineté en tant qu’elle est une entité créée pour en être support. La souveraineté réside donc indivisiblement dans la nation toute entière et non dans chaque individu ni dans un groupe, quel qu’il soit, de nationaux » .
A travers cette affirmation, il se révèle que le développement économique est une suite logique du développement politique donnant ou concédant à chaque citoyen et à tous les citoyens humains inaliénables.
Dans cette perspective, les Etats de l’Afrique au sud du Sahara se sont lancés dans cette option depuis 1990 en choisissant la voie de la conférence nationale. Certains pays ont réussi au moins à choisir cette démocratie (cas de la République du Bénin) d’autre comme le Niger, le Congo, Kinshasa, Congo Démocratique, la Somalie, la République du Togo, le Soudan, le Tchad restent encore à tirer sur les ficelles avec des conflits et troubles politiques de même que les mutineries et les oppositions entre les groupes identitaires, les incessantes guerres ou des brimades des droits des citoyens. Or en état de guerre, les massacres des populations, les psychoses, les troubles occasionnées par les invasions de parties adverses, les mutilations, les tueries, les destructions du patrimoine public… ne sont guère favorables à l’éclosion sociale et à l’épanouissement des citoyens. Le Sous-Développement profite ainsi de ces occasions pour plus s’enraciner. Mais quel droit être le rôle des mobilisations des Ressources Humaines ?
III- Le Rôle des Mobilisateurs de Ressources Humaines dans la trilogie : Education- Démographie-
Développement

A- Le Développement vu dans l’optique de l’éducation contrainte par la pression démographique
Si le Développement est compris comme l’état d’une nation qui a atteint le niveau suffisant de biens matériels, économiques et qui a réussi à donner à ses citoyens la liberté d’expression, à leur conférer les droits humains universels…, le Sous-Développement en est alors l’exact opposé. Les pays développés sont donc par cette hypothèse, les pays qui ont accumulé des capitaux, qui se sont industrialisés, qui sont arrivés à résoudre les problèmes des citoyens et ont réussi à établir un équilibre satisfaisant entre la pression démographique et l’évolution économique. Ils ont de même atteint un niveau de conception politique qui favorise la participation démocratique. Les pays développés sont ceux qui ont réussi à promouvoir le libre-échange, la libre entreprise, la libre concurrence et à favoriser l’économie multi-sectorielle. La sécurité alimentaire en ces pays est acquise et nul ne vit en dessous du seuil de pauvreté estimé à 1$US/ jr et par tête. Le niveau de la scolarisation et de l’alphabétisation est élevé en ces Pays Développés. Or au nombre des Pays les Moins Avancés, l’Afrique seule compte 38 pays sur les 63 au plan mondial. Les pays de l’Afrique Subsaharienne se trouvent presque tous inscrits dans la logique de sous-développement et de la sous-alimentation.
Certains auteurs comme Axelle Kabou et autres encore essaient d’abord d’expliquer ce phénomène approprié à l’Afrique par le poids de la traite négrière, la colonisation, la néo-colonisation, l’Apartheid, la détérioration des termes de l’échange, la dette et autres défaveurs naturelles telles que le désert, avant de montrer le manque d’initiative et l’irresponsabilité des Africains eux-mêmes.
Il faudrait remarquer que la nature a défavorisé l’Afrique car, le plus grand désert au monde se situe en Afrique. Et, notait successivement le politologue et sociologue britannique Paul Harrison :
« la pauvreté et la malnutrition sont les secteurs de pointe en Afrique »
« L’Afrique Subsaharienne fut la dernière région colonisée et la dernière qui accéda à l’indépendance. L’Europe a laissé en Afrique peu d’infrastructures routières et ferroviaires et très peu de main d’œuvre instruite ou qualifiée sur le plan technique »
« L’instabilité politique s’ajoute aux effets de l’instabilité économique. De brusques changements de régime, des mutations dans les politiques et les programmes de développement…Les politiciens et les fonctionnaires font souvent passer la famille, le village ou l’ethnie avant l’intérêt national, ce qui conduit au népotisme et à la corruption. »
« Les maigres finances publiques sont détournées à des fins privées ; on donne des postes et l’on accorde des contrats sur la base des relations personnelles pus que sur le mérite. »
De toutes ces chaînes de démonstration, le constat du sociologue HARRISON ne pouvait être rien d’autre que :
De toutes ces chaînes de démonstration, le constat du sociologue HARRISON ne pouvait être rien d’autre que :
« Dans l’ensemble de l’Afrique, l’avenir paraît sombre. »
Par rapport à ces diagnostics, quelles peuvent être les concours de remédiation que les mobilisateurs de ressources humaines peuvent apporter dans l’optique du changement ?

1- L’amélioration de la qualité de vie par l’éducation
Si l’éducation est comprise comme le processus par lequel les êtres humains sont appelés à être transformés positivement afin de pouvoir s’adapter à la vie, l’éducateur dans toutes les sociétés est un mobilisateur de ressources humaines. Son champs d’explication, c’est la population scolaire ou universitaire exactement comme le sportif qui à les spectateurs comme son monde- invité, comme les ressources humaines qu’il a mobilisées. Il doit donc se fonder sur des principes développementaux, des principes progressistes et des principes unionistes pour faire sortir les populations des comportements déclinants dans lesquels elles s’enlisent. Certains groupes sociaux découragés par la continuité de leurs problèmes de l’existence se résolvent à l’alcoolisme ou à la consommation des stupéfiants (cocaïne, héroïne, Mari guana, le canabis, le canja, le tabac…). D’autres en ajoutent à ces comportements le bordélisme et les attitudes homosexuelles.
L’éducateur, à quelque niveau où il se trouve, doit se présenter comme un modèle positif pour la transformation sociale en pratiquant l’éducation de masse pour la moralisation des groupes marginalisés. Toutes les occasions sont bonnes pour l’éducateur voulant échanger avec son milieu ambiant : les manifestations culturelles, les cérémonies rituelles, les loisirs, les jeux en compétition ou en olympiades, les groupes associatifs, les clubs politiques, les associations à but non-lucratif, les ONG et les associations de développement…
L’éducateur doit être un modèle et faire promouvoir l’idée du bien-être autour de lui-même. Il est aussi de son devoir d’amener les populations au sein desquelles il se trouve à assainir l’environnement afin de pouvoir limiter les risques de prolifération des malades infectieuses occasionnées par l’insalubrité ou par les champs microbiens ou bactériologiques.
on se posera la question à savoir de quel temps disposons-nous pour ces préoccupations non payantes si nous savons déjà que notre rémunération ne suffisait pas à résoudre nos problèmes personnels ;
Nous réaffirmons que toues les occasions para-scolaires et scolaires sont à mettre en valeur en cette matière.

2- La gestion des conflits
Les clivages sociaux, les contradictions entre les groupes identitaires, les marginalisations de certains clans ou groupes de familles en Afrique Subsaharienne sont source de conflits et de guerres tribales. Le cas du Nigeria avec la guerre de Biafra en était un cas concret. L’opposition au Nigeria entre le clan IBO et les Oshu est aussi un exemple de marque. En République du Bénin, les exemples en ce sens foisonnent au Septentrion comme au sud. Les Bariba opposés au Somba là-bas, les Azowhenu opposés culturellement au Seto au sud de la République du Bénin. S’il est vrai que ses clivages répondent à des faits historiques et socioculturels, il n’est pas faut que ces attitudes fractionnent et fragilisent la cohérence sociale. Ce qui s’est passé entre les Tutsi et Hutu au Rwanda et Burundi n’était rien d’autre que la divergence renforcée entre les groupes socioculturels dont les aboutissements ne pouvaient pas être favorables pour la coopération et la collaboration sociale. Chacun considérant l’autre comme ‘’tabou’’, finit par le proscrire, par le détester et par le prendre comme une personne phobique. Autrui ne représente plus qu’une chose car notre héritage culturel ne nous a pas préparé à l’accepter comme ‘’Homme’’ ou comme personne humaine ; et c’est là l’origine de tout cynisme, de toute misanthropie ou de toute altrophobie . On adopte envers lui une attitude d’aversion, de réprobation, de méfiance, de suspicion, de marginalisation et de rejets. Le sentiment de la surestimation de soi, de la survalorisation de soi que l’on développe… nous conduit à discréditer autrui et à le vider de toute importance. Le philosophe allemand Friedrich NIETZSCHE observant cette situation d’auto-survalorisation avait déjà pensé : « Le cynisme en Société est signe que l’homme se traite de lui-même dans la Solitude comme un chien ». . En analysant cette affirmation, il se révèle que le sentiment d’abhorrer et de détester autrui est déjà une pathologie d’auto-rejet inconscient qui se projette sur autrui dans notre conscience et qui se manifeste par nos comportements de haines, de réprobation, de rejet d’autrui.
Le mobilisateur de Ressources Humaines doit, par opposition à ce schéma antisocial développé le sens de la mutualité et de la coopération sociale. La formation des équipes, des clubs de jeux, de fédération des équipes, des clubs de jeux, de fédérations, d’amicales, d’Association solidaires, des ligues…contribue à la mise en valeur de l’idéal de la collégialité ; et c’est là l’origine du dénouement des crises sociales. Il n’est pas demandé à l’enseignant, à l’éducateur, au formateur de se transformer en un systématique polémologue, mais il joue ce rôle de manière flexible et très douce. Quand les individus appartenant aux différents groupes sociaux, aux différentes représentations culturelles apprennent à s’associer, ils font de manière inconscience dissoudre ce qui pouvait sembler les opposer au plan culturel.
Ceci, car leur psychologie du groupe solidaire prend l’avance sur leur individualisme. La conséquence de ces modifications d’attitude est le développement de la cohabitation, de la participation démocratique et du sens du progrès.

3- La Cohabitation, la participation démocratique et le sens du progrès

Les démocraties de l’Afrique Subsaharienne sont celles qui ont majoritairement à la marina les anciens chefs de l’Etat ou les militaires recyclés. Le 1er sens de ce phénomène est que les Africains acceptent malgré eux-mêmes ces présidents pour éviter les troubles et les mutineries ou bien les institutions chargées de faire les décomptes et de proclamer officiellement les résultats trahissent le verdict des urnes par des injonctions qu’ils reçoivent à divers niveaux national et international. L’autre alternative est la trahison populaire et le manque de patriotisme qui animent les acteurs politiques qui à divers niveaux sentent leurs intérêts s’effriter si tel leader ou tel autre ne revenait pas au pouvoir. Ainsi, volontairement il y a des formations spontanées de lobbies de soutien pour offrir les moyens les plus colossaux de campagne à tel ou tel candidat. Les périodes électorales sont celles qui en Afrique Subsaharienne font montre des dépenses exorbitants et des distributions des billets de Banque qui pouvaient être utilisés en temps normaux pour créer de l’emploi pour les jeunes diplômés sans emploi et à amorcer le développement à la base. Les populations elles-mêmes aguerries contre la situation prennent des périodes de campagnes électorales comme les périodes de ventes aux enchères et de marchandage. L’esprit mercantiliste qui est né en République du Bénin en 1991 par le haut financement de la campagne électorale par les partis politiques et surtout par le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) de Houngbédji Adrien et les autres comme l’UDES de Houngbédji Gatien, le PSD d’Amoussou Bruno, la RB de Nicéphore D. Soglo, le RND de Joseph Kêkê Adjignon… a vraiment connu aujourd’hui une allure immaîtrisable. Les élections en République du Bénin au sein de l’Afrique Subsaharienne sont exactement comme les périodes au cours desquelles les candidats qui aspirent à la carrière politique savent eux-mêmes qu’ils vont dans un marché d’achat que leurs dépenses seront compensées après la réussite aux élections, soit ils trompent des bailleurs de fond sur l’enjeu de leur présence au pouvoir pour les facilités de l’acceptation de leurs projets avec le pays concerné. Les systèmes démocratiques en Afrique Subsaharienne sont effectivement cohabitionnistes mais pas intégrationnistes. En effet, nous vivons comme citoyens ou comme acteurs politiques les uns à côté des autres, mais pas en tant que véritable patriotes imbus de l’esprit du progrès, de l’union et du développement. Or, selon la mémoire du Bénin à la 3ème conférence des Nations Unies sur les Pays les Moins Avancés tenue le 14-20 Mai 2001 à Bruxelles :
« La gestion des affaires publiques pour le bien être individuelle et collectif et pour le développement durable de la communauté nationale relève de la gouvernance. Celle-ci suppose à l’existence d’un pouvoir politique légal et légitime exercé dans la transparence, conformément aux principes et normes démocratiques et de gestion efficiente des contradictions sociales »
En observant de près les situations que les citoyens vivent en Afrique Subsaharienne, il est possible de dire que les citoyens ne participent pas véritablement à la vie démocratique, mais ils sont dans des juxtapositions de tendances et de systèmes favoriser les plus nantis ou quelques intellectuels qui ont su se positionner à côté des grands décideurs politiques nationaux afin de pouvoir tirer leur épingle du jeu. La présente situation aggrave la misère des peuples. Depuis l’arrivée par exemple au pouvoir de Olusegun Obasanjo au Nigeria, la Fédération nigériane n’a pas encore trouvé son équilibre entre les tiraillements ethniques et religieux aboutissant à l’exacerbation des violences et vindictes populaires. Or c’était suite aux enchevêtrements de crises sociales et politiques qu’il était venu au pouvoir. Le cas de la République du Togo n’est même pas à énumérer. Ce pays connaît des emprisonnements illégaux, des brimades de citoyens, la militarisation du pouvoir, la gestion lugubre et opaque de la chose publique par un seul président depuis 28 ans. La République du Togo est encore aujourd’hui le pays où les plus grands intellectuels sont tenus au silence absolu pour éviter d’aller passer le reste de leur vie dans les geôles. Le Niger n’en finit pas avec les rebelles, les mutins, les troupes gouvernementaux ; le Tchad en guerre depuis plus de 32ans, la Somalie qui est la zone la plus en danger pour les mêmes faits et qui est devenu la zone cible de la vulnérabilité en matière de l’insécurité alimentaire. Le Kenya où le nombre de séropositif est loin d’être moins proche des 41% que la République du Bénin connaît. Le Rapport sur le Développement Humain du PNUD 1998 démontre qu’
« au Cameroun, la pauvreté est un phénomène complexe qui désigne généralement une insuffisance de Ressources et une privation de possibilités de choix et d’opportunités qui offraient aux individus des conditions de vie décentes. Des concepts voisins décrivent une certaine idée de l’état de pauvreté par d’autres formes d’insécurité humaine dont la précarité, l’exclusion, l’inégalité des revenus » soulignait Mekinda Beng, Professeur à l’Université de Ngaoundaré au Cameroun. Selon le Professeur de l’Université de Ngaoundaré, la santé générale de l’Afrique est en très piteux état, moralement et physiquement, le pouvoir d’achat détériore en Afrique la récession, la régression de la production industrielle et agricole, la pauvreté du monde urbain, une trop large avancée de l’encours de la dette extérieure et le développement de l’insolvabilité, la fluctuation erratique des taux de change, la répression monétaire et l’inefficacité des politiques économiques…Telle est l’identité d’un continent où la pauvreté est la richesse. Et, remarquait-il ici que l’Afrique bat tous les records des faibles performances en alphabétisation, en hygiène, en soins de santé primaire et en production alimentaire et, n’a fait que régresser de 1960 à nos jours.
Le sens du progrès en lisant ce tableau n’existe pas en Afrique. L’individualisme habile se substitue à un démocratisme inconséquent dans lequel même exprimées librement sur les ondes des radios privées ou des radios communautaires telles que Radio Attakê (1), Radio Golf FM (2), Radio Cap FM (3)… les doléances et souffrances des populations en sont pas largement prises en compte par le gouvernement, Et, puisqu’un peuple affamé ne peut mouvoir qu’au gré des besoins primaires comme se nourrir et se vêtir, les périodes d’élection viennent apporter quelques miettes aux populations les plus habiles à farfouiller et à courir après la multitude des partis politiques comme les mouches de la place publique. A l’ignorance du fait selon lequel celui qui vous donne de l’argent ou une autre chose pour requérir votre suffrage vous en reprendra en dizaine de centaines de milliers de fois, s’ajoute l’inconscience par laquelle on se vend indirectement au client- politicien. C’est là l’origine des élections dites truquées où les leaders se parti politique même s’ils sont lettrés réussissent à positionner des cadres qu’ils seront incapables de contrôler et de maîtriser (le cas du PRD de Adrien Houngbédji qui a élu Sounouvou François à titre de député et celui-ci se retourna contre lui pour aller au MADEP de Séfou Fagbohoun). Certains membres influents de parti politique parce que leur intérêt personnel ne sont pas satisfaits peuvent brouiller proprement les cartes dans leur parti politique et quitter pour aller créer leur propre parti politique afin de pouvoir se retrouver dans le gouvernement en tant que leader d’opinion ou mobilisateur de ressources humaines (Kamarou Fassassi quittant le PRDE de Houngbédji Adrien pour se constituer en PRD Nouvelle Génération). Il y a alors là le manque de discipline, le manque de conviction politique occasionnant la transhumance politique. Et au moment où les structures politiques se fragilisent à l’intérieur, les frontières se fragilisent de même et le marché noir de même que les trafics et les conflits frontaliers se développent (l’île d’été et Sêmè-Kraké, à Badagri et Itasoumba par exemple entre d’une part le Niger et le Bénin, entre le Bénin et le Burkina Faso d’autre part et d’autre part encore entre le Bénin et le Nigeria).
Face à toutes ces panoplies de difficultés, quelles solutions possibles pouvons-nous apporter dans la mesure de la remédiation à l’enlisement ?

Conclusion

Toutes analyses faites, il est possible d’établir des correspondances entre les concepts Education, Population, Développement en Afrique Subsaharienne et de démontrer que la problématique suscite des opportunités pour les mobilisateurs de ressources humaines. L’école n’est pas seulement le lieu des apprentissages qui contribuent au développement intellectuel des individus, elle accompagne et participe de même à l’information, la formation et à la transformation globale de la société. Elle doit apporter à ses usagers des moyens et stratégies leur permettant de faire face valablement à la vie. Il est grave et inopérant d’assister à la scolarisation et aux formations qui ne correspondent pas à la réalité de la vie en matière de la réussite à l’insertion. Les systèmes de scolarisation et de formations mises en place au lendemain des indépendances ont trop privilégié les longues études (générale ou ‘’technique’’) diplomantes et certifiantes sans pour autant valoriser chez les produits finaux l’aptitude à l’innovation, à la découverte, à l’entrepreneuriat, mais à l’esprit administratif et fonctionnarial. Ce choix avait pour objectif de former les personnels et ressources humaines nécessaires pour la création de l’appareil d’Etat ou les personnels d’encadrement. Il s’agissait là de la reproduction des schémas identiques de pérennisation des rapports de domination entre les colonisateurs et les pays colonisés. Même si les années 80 à leurs débuts avaient permis aux acteurs de l’éducation en Afrique Subsaharienne de se lancer dans les réformes pédagogiques, les politiques éducatives en Afrique Subsaharienne n’avaient fait rien d’autre que de former des élites ignorant les savoir locaux (endogènes) au profit des savoirs descendants, importés et inadaptés aux contextes socio-économiques, socio-culturels et socio-politiques nationaux. Du coup, les réalités démographiques malgré les maladies endémiques, épidémiques et pandémiques n’ont pas été maîtrisées. Elle galope, explose surtout au Tiers-Monde. Selon un respectable membre du club de Rome affirme Maurice Guernier : « Tous les hommes et les femmes du Tiers-Monde sont des prématurés sexuels à partir de 12-14ans, les mariages sont fréquents et des actifs sexuels, c'est-à-dire des individus qui pratiquent l’acte sexuel comme un acte courant sans se préoccuper des résultats procréateurs. » Cette logique développée par les Pays Avancés est teintée du racisme et de ‘’l’ébéno-pobie’’ (la haine éprouvée envers l’homme noir). Elle conduit à la conclusion suivante :
« Les enfants qu’ils font sont trop nombreux. Ce sont autant de bouches à nourrir. Or, il n’y pas assez de nourriture. Il faut donc planifier, contrôler et limiter les naissances. Si l’on veut les aider efficacement, il vaut mieux dépenser pour eux 1F en contraceptifs que leur en fournir 200 pour des projets de développement. »
Pour lutter contre ce dénigrement de la race humaine, les habitants du Tiers-Monde en général, de l’Afrique Subsaharienne en particulier doivent se conscientiser et réglementer un temps soit peu leur poids démographique conformément aux ressources naturelles disponibles. Et, l’éducation globale peut nous aider à enclencher ce processus de manière intelligente et normative. Les mobilisateurs de Ressources Humaines (Enseignants, Educateurs, Formateurs, Acteurs des Sports et des Loisirs, Formations politiques, Agents et Acteurs de Développement : ONG, Associations de Développement…) doivent s’investir dans cette tâche d’harmonisation et non de modélisation. Aussi, faudrait-il œuvrer dans le sens de l’activation de la politique de la santé pour tous afin de pouvoir endiguer les maladies viscérales, parasitologiques, endémiques et épidémiques qui font trop de ravage en Afrique Subsaharienne. Les IST/Sida, le paludisme, la tuberculose, la fièvre ébola et autres sont encore des défis à relever. Enfin la corruption, les hauts et effrayants détournements des fonds publiques, les guerres tribales, les conflits inter-régionaux sont des faits massacrants de violes d’enfants…sont des méfaits de la nouvelle civilisation déshumanisante en Afrique Subsaharienne. Mais doit-on stagner en ces niveaux ?



BIBLIOGRAPHIE SPECIFIQUE
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REVUES
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Coopération Sud, PNUD, USA, New York (NY) 2000 N°2
David Atchoarena et Lavinia Gasperini, Revue Agridoc, Revue thématique ; les formations professionnelles rurales, juin 2002 n°3
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Mekinda Beng, Relecture des composantes socio-économiques de la pauvreté de l’Afrique in Comment se construit la pauvreté, Alternative Sud, éd. Cetri/ Harmattan, Paris 2000.


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