« Je suis très heureux des quatre étapes que j’ai effectué durant les deux jours (30 et 31 octobre 2009) dans la région de Fatick. C’était pour voire comment est exécuté le programme du Papil dont j’ai lu beaucoup de rapports. Je voulais donc voire comment les populations appréciaient le travail effectué par le projet », a déclaré Djibo Leyti Kâ, Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des bassins de rétention et lacs artificiels, au courant de sa conférence de presse tenue à l’issu des deux jours de visite dans les départements de Fatick et de Foundiougne.
« Le Papil a libéré 2000 hectares de terres du sel sur l’ensemble de la région de Fatick. La récupération des terres prises par le sel a permis la disponibilité du riz chez les populations », a souligné Djibo Leyti Kâ, qui n’a pas manqué de décréter « une guerre du Gouvernement sénégalais contre le sel ». « Nous déclarons la guerre au sel qui a envahi un million d’hectares de terres dans notre pays, du Nord au Sud, de la région du Fleuve à la Casamance, en passant par le Sine et le Saloum », a-t-il souligné.
Une révolution « intensive et silencieuse »
Selon le Ministre de l’Environnement, ce projet d’appui à la petite irrigation locale est « une véritable révolution rurale ». Il s’est aussi réjoui de la présence du Papil à côté des populations par des actions concrètes de lutte contre la pauvreté. « C’est une révolution rurale intensive et silencieuse. Le Papil a aussi réussi le désenclavement des zones les plus reculées », a t’il laissé entendre. « Ce que j’ai vu me réconforte énormément. Le Papil, c’est l’instrument pour la réalisation de vos rêves », a déclaré M. Ka à Boyard, dans la Communauté rurale de Loul Sesséne. Il a réitéré les mêmes propos à l’issu de sa tournée en se réjouissant de « l’appropriation du Papil par les populations ». Par exemple à Keur Aliou Guèye, le barrage réalisé par le Papil permet de retenir un million de mètres cubes d’eau par an, 12 mois sur 12, rendant ainsi possible la riziculture et le maraîchage en toutes saisons.
Dans une autre mesure, non seulement ces ouvrages permettent de retenir l’avancée du sel, mais ils constituent aussi dans certaines contrées difficilement accessibles un moyen de lutte contre le désenclavement. L’exemple le plus pertinent de cette expérience est retrouvée dans la Communauté rurale de Keur Samba Guèye où l’ouvrage de franchissement encore en chantier à Médina Djikoye (pour un coût de 503 millions FCfa dont 200 millions FCfa de fournitures) permettra de désenclaver près de 5 mille personnes du village de Saloum Diané qui sont annuellement coupés du reste du territoire pendant et longtemps après la saison des pluies (jusqu’au mois de mai). Selon Abdoulaye Ndiaye, Président du Conseil Rural de Keur Samba Guèye, « ce sont plus de 27 villages qui bénéficient de la valorisation de la Vallée du Djikoye par le Papil ».
C’est la raison pour Cheikh Bèye, Président de la Fédération des Maraîchers de Keur Samba Guèye, de formuler des remerciements très appuyés à l’intention du Papil, pour les « avoir ressuscités ». « Nous avions demandé un pont depuis Senghor. C’est le Papil qui nous l’a octroyé. Nous remercions le Papil pour nous avoir ressuscités. Nous vendions nos produits en Gambie à perte à cause du taux de change qui nous est imposé. Par ailleurs, notre zone recensait beaucoup de pertes en vies humaines du fait de l’enclavement et du mauvais état des pistes. Avec ce programme du Papil nous avons regagné espoir », a déclaré Cheikh Bèye.
Les ouvrages réalisés par le Papil ont aussi permis de restaurer la faune et la flore. Adama Ndiaye, relais villageois des Eaux et Forêts à Keur Aliou Guèye, a signalé que le barrage est important pour eux. « Cette eau n’est pas seulement de l’eau de pluie. Elle provient de la nappe phréatique qui est rétablie. Il y a trois points d’où jaillit l’eau. Beaucoup d’animaux qui avaient disparu sont en train de revenir. La forêt est rétablie. Il y avait chaque année des feux de brousse, mais depuis l’avènement du Papil, il n’y en a plus », a-t-il déclaré.
Toutefois, les populations de la région de Fatick où est passé Djibo Leyti Kâ n’ont pas manqué de lui faire leurs doléances. A Boyard, les populations qui ne veulent plus faire usage de la daba, dans une perspective de moderniser la riziculture, ont demandé des tracteurs pour diminuer les difficultés liées au désherbage. A Boli Sérère, elles ont demandé un bassin de rétention, un magasin de stockage, et une batteuse.
Dans sa réponse aux interpellations des populations, Djibo Leyti Kâ a promis de s’en ouvrir au Chef de l’Etat. Il s’est aussi réjoui de la synergie qui existe entre les différents services de l’Etat et ses partenaires. Dans le même élan, le ministre de l’Environnement n’a pas oublié de faire état des feux de brousse qui constituent une sérieuse menace dans la zone. « Je dis tolérance zéro aux feux de brousse. Il doit y avoir des comités de lutte contre les feux de brousse dans les villages. Et je vous assure que le ministère va les appuyer et les encadrer », a-t-il déclaré tout en promettant de donner des instructions pour doter une « Unimog » à Darsilamé Sérère.
Le Papil pour un développement durable
Le Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) est une véritable « alternative pour un développement endogène et durable » qui a pour objectifs de « contribuer à la sécurité alimentaire par le développement de la petite irrigation au niveau local » et « d’augmenter la production agricole sur une base durable ». Selon une note de présentation du programme du Papil, « la mobilisation et la valorisation des eaux de ruissellement, la sécurisation des activités agricoles et pastorales, une démarche participative basée sur le développement local » sont les principes de bases du projet.
Après Kolda, où il « valorise les eaux de surface », Tambacounda et Kédougou, où il valorise « bas-fond et les eaux de surface », le Papil « lutte contre le sel » à Fatick où il a réalisé des ouvrages « visant à stopper l’intrusion de la langue saline et à récupérer les terres salées ».
Il faut noter, selon le ministre de l’Environnement, que le Papil est financé à 12 milliards FCfa par le Gouvernement du Sénégal en partenariat avec la Banque africaine de développement (Bad) dont la récente mission d’évaluation du Papil est jugée satisfaisante.
Sud Quotidien
« Le Papil a libéré 2000 hectares de terres du sel sur l’ensemble de la région de Fatick. La récupération des terres prises par le sel a permis la disponibilité du riz chez les populations », a souligné Djibo Leyti Kâ, qui n’a pas manqué de décréter « une guerre du Gouvernement sénégalais contre le sel ». « Nous déclarons la guerre au sel qui a envahi un million d’hectares de terres dans notre pays, du Nord au Sud, de la région du Fleuve à la Casamance, en passant par le Sine et le Saloum », a-t-il souligné.
Une révolution « intensive et silencieuse »
Selon le Ministre de l’Environnement, ce projet d’appui à la petite irrigation locale est « une véritable révolution rurale ». Il s’est aussi réjoui de la présence du Papil à côté des populations par des actions concrètes de lutte contre la pauvreté. « C’est une révolution rurale intensive et silencieuse. Le Papil a aussi réussi le désenclavement des zones les plus reculées », a t’il laissé entendre. « Ce que j’ai vu me réconforte énormément. Le Papil, c’est l’instrument pour la réalisation de vos rêves », a déclaré M. Ka à Boyard, dans la Communauté rurale de Loul Sesséne. Il a réitéré les mêmes propos à l’issu de sa tournée en se réjouissant de « l’appropriation du Papil par les populations ». Par exemple à Keur Aliou Guèye, le barrage réalisé par le Papil permet de retenir un million de mètres cubes d’eau par an, 12 mois sur 12, rendant ainsi possible la riziculture et le maraîchage en toutes saisons.
Dans une autre mesure, non seulement ces ouvrages permettent de retenir l’avancée du sel, mais ils constituent aussi dans certaines contrées difficilement accessibles un moyen de lutte contre le désenclavement. L’exemple le plus pertinent de cette expérience est retrouvée dans la Communauté rurale de Keur Samba Guèye où l’ouvrage de franchissement encore en chantier à Médina Djikoye (pour un coût de 503 millions FCfa dont 200 millions FCfa de fournitures) permettra de désenclaver près de 5 mille personnes du village de Saloum Diané qui sont annuellement coupés du reste du territoire pendant et longtemps après la saison des pluies (jusqu’au mois de mai). Selon Abdoulaye Ndiaye, Président du Conseil Rural de Keur Samba Guèye, « ce sont plus de 27 villages qui bénéficient de la valorisation de la Vallée du Djikoye par le Papil ».
C’est la raison pour Cheikh Bèye, Président de la Fédération des Maraîchers de Keur Samba Guèye, de formuler des remerciements très appuyés à l’intention du Papil, pour les « avoir ressuscités ». « Nous avions demandé un pont depuis Senghor. C’est le Papil qui nous l’a octroyé. Nous remercions le Papil pour nous avoir ressuscités. Nous vendions nos produits en Gambie à perte à cause du taux de change qui nous est imposé. Par ailleurs, notre zone recensait beaucoup de pertes en vies humaines du fait de l’enclavement et du mauvais état des pistes. Avec ce programme du Papil nous avons regagné espoir », a déclaré Cheikh Bèye.
Les ouvrages réalisés par le Papil ont aussi permis de restaurer la faune et la flore. Adama Ndiaye, relais villageois des Eaux et Forêts à Keur Aliou Guèye, a signalé que le barrage est important pour eux. « Cette eau n’est pas seulement de l’eau de pluie. Elle provient de la nappe phréatique qui est rétablie. Il y a trois points d’où jaillit l’eau. Beaucoup d’animaux qui avaient disparu sont en train de revenir. La forêt est rétablie. Il y avait chaque année des feux de brousse, mais depuis l’avènement du Papil, il n’y en a plus », a-t-il déclaré.
Toutefois, les populations de la région de Fatick où est passé Djibo Leyti Kâ n’ont pas manqué de lui faire leurs doléances. A Boyard, les populations qui ne veulent plus faire usage de la daba, dans une perspective de moderniser la riziculture, ont demandé des tracteurs pour diminuer les difficultés liées au désherbage. A Boli Sérère, elles ont demandé un bassin de rétention, un magasin de stockage, et une batteuse.
Dans sa réponse aux interpellations des populations, Djibo Leyti Kâ a promis de s’en ouvrir au Chef de l’Etat. Il s’est aussi réjoui de la synergie qui existe entre les différents services de l’Etat et ses partenaires. Dans le même élan, le ministre de l’Environnement n’a pas oublié de faire état des feux de brousse qui constituent une sérieuse menace dans la zone. « Je dis tolérance zéro aux feux de brousse. Il doit y avoir des comités de lutte contre les feux de brousse dans les villages. Et je vous assure que le ministère va les appuyer et les encadrer », a-t-il déclaré tout en promettant de donner des instructions pour doter une « Unimog » à Darsilamé Sérère.
Le Papil pour un développement durable
Le Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) est une véritable « alternative pour un développement endogène et durable » qui a pour objectifs de « contribuer à la sécurité alimentaire par le développement de la petite irrigation au niveau local » et « d’augmenter la production agricole sur une base durable ». Selon une note de présentation du programme du Papil, « la mobilisation et la valorisation des eaux de ruissellement, la sécurisation des activités agricoles et pastorales, une démarche participative basée sur le développement local » sont les principes de bases du projet.
Après Kolda, où il « valorise les eaux de surface », Tambacounda et Kédougou, où il valorise « bas-fond et les eaux de surface », le Papil « lutte contre le sel » à Fatick où il a réalisé des ouvrages « visant à stopper l’intrusion de la langue saline et à récupérer les terres salées ».
Il faut noter, selon le ministre de l’Environnement, que le Papil est financé à 12 milliards FCfa par le Gouvernement du Sénégal en partenariat avec la Banque africaine de développement (Bad) dont la récente mission d’évaluation du Papil est jugée satisfaisante.
Sud Quotidien