|
||
Politique - 24/11/2024
Gouvernement Barnier: 53% des Français favorables à une motion de censure
|
Objectifs et Description du projet
4.4 Objectifs du projet
4.4.1 Objectif sectoriel : L'objectif sectoriel du projet est de contribuer à la sécurité alimentaire par le développement de la petite irrigation au niveau local.
4.4.2 Objectif spécifique : Le projet a pour objectif spécifique l'augmentation de la production agricole sur une base durable.
4.5 Description du projet
4.5.1 Les principales activités prévues dans le cadre du projet sont les suivantes : (i) amélioration et extension de petits systèmes d'irrigation existants dans 3 vallées (280 ha), (ii) récupération de terres salées à des fins rizicoles (2.000 ha), (iii) aménagements de 21 mares pastorales, (iv) construction d'environ 30 petits ouvrages diversifiés de rétention et de valorisation des eaux de surface (480 ha), (v) aménagement de 400 ha de bas-fonds rizicoles, (vi) aménagement de 10 micro périmètres irrigués par pompage (50 ha), (vii) réhabilitation de 105 km de chemins et pistes de desserte, (viii) plantation de 300 ha de reboisement, (ix) protection par CES/DRS de 450 ha de terres, (x) a ppui organisationnel et accompagnement de 35 CR, (xi) actions d'appui-conseil et de vulgarisation en direction de 7.000 exploitations, et (xii) réalisation d'infrastructures sociales et économiques par le biais d'un fonds de développement local auto-géré.
4.5.2 Le projet dans sa formulation s'articule autour des composantes suivantes :
A. Aménagements hydro-agricoles et pastoraux durables
B. Renforcement des capacités
C. Gestion du projet
Composante A : Aménagements hydro-agricoles et pastoraux durables
4.5.3 Cette composante couvre la réalisation des principales infrastructures hydrauliques, menées sur base participative et impliquant étroitement les communautés rurales, à travers la concrétisation d'actions inscrites au niveau des plans locaux de développement, et conformes aux stratégies régionales et sectorielles. Les travaux de base concernent la réalisation de petits ouvrages de maîtrise et de valorisation des eaux de surface, initiées et gérées par les populations, et servant de catalyseurs au développement agricole des terroirs concernés. Le volet comprend également l'aménagement de voies de désenclavement et des actions de protection de l'environnement. Le financement de ces aménagements se fera sur la base de critères d'éligibilité ; les bénéficiaires réunis au sein de comités de gestion devront nécessairement mobiliser une contrepartie en nature et en espèces, représentant suivant les types d'aménagements entre 10 et 20 % de l'investissement. Toutes ces actions d'aménagement seront initiées à la base, discutées et programmées au niveau des CR, et validées au niveau régional.
4.5.4 Aménagements dans la région de Fatick : Le projet prévoit dans cette région fortement marquée par l'intrusion saline, la réalisation d'une digue anti-sel dans la vallée de Médina Djikoye et l'amélioration des petits systèmes d'irrigation existants (140 ha). Ces actions seront menées avec la CR de Keur Samba Gueye, largement impliquée lors de l'étude de préparation, et feront appel à la participation active des exploitants, sous l'encadrement d'ONG spécialisées. Il s'agira de préserver les activités irriguées des intrusions salines dans la vallée en construisant une digue en terre de 700 m longueur incluant un ouvrage évacuateur en béton armé. Au niveau des exploitations, le projet apportera par des aménagements simples (petits seuils, puisards renforcés, pompage, réservoirs, etc.) des améliorations aux systèmes d'irrigation en place, différenciées suivant le niveau et la capacité des exploitants. Le projet interviendra également dans la mise en œuvre d'un programme participatif de récupération de terres salées jadis rizicultivées, au niveau des départements de Fatick et de Foundiougne, en complément de l'action du PAGERNA qui intervient essentiellement sur les petites vallées, et pour des montants limités. Les actions concerneront la réhabilitation de digues de protection et d'ouvrages de régulation datant de l'époque coloniale, et la construction de nouvelles digues arrêtant l'intrusion de l'eau salée et assurant, par le biais d'ouvrages évacuateurs à batardeaux, le lessivage des terres. La superficie totale concernée par ces actions est estimée à 2.000 ha, répartis en une vingtaine de sites. Au niveau de Gossas, département à vocation pastorale, le projet prévoit l'aménagement de 10 mares, sur la base de l'expérience acquise à travers le programme national d'ouvrages de rétention, initié par le Gouvernement. 4.5.5 Aménagements dans la région de Kolda : Dans la vallée de Médina Namo, étudiée dans le cadre du don FAT, le projet prévoit la construction d'un seuil aval et l'aménagement hydro-agricole des terres amont bordant la rivière, par petites unités, représentant une superficie totale d'environ 100 ha. Les actions concerneront l'aménagement de parcelles maraîchères et rizicoles pour les femmes, et de petits périmètres pour les cultures de contre-saison. Dans la vallée de Vélingara Pakane, également étudiée sur don FAT, un radier seuil submersible sera construit et 40 ha de petites parcelles seront aménagées par pompage ou recours à la nappe. Compte tenu des nombreuses demandes exprimées dans les PLD et du potentiel de la région, le projet interviendra aussi au niveau de l'ensemble des départements de Kolda et de Vélingara, par l'aménagement d'une trentaine de petits sites de bas-fonds et dépressions à vocation rizicole ou pastorale. La superficie totale destinée aux actions hydro-agricoles (principalement petits ouvrages de contrôle de la décrue) est d'environ 280 ha. Six mares seront surcreusées et aménagées. Les bénéficiaires réaliseront une partie des travaux non qualifiés, sous l'encadrement d'ONG spécialisées. Les travaux plus techniques seront confiés à des entreprises ou des tâcherons selon leur importance.
4.5.6 Aménagements dans la région de Tambacounda : Le département de Kédougou dispose d'un important potentiel de bas-fonds propices à la riziculture, et qui ont fait l'objet dans le passé et plus récemment d'interventions pilotes (SODEFITEX, PSSA). Le projet envisage l'aménagement de 25 bas-fonds d'une taille moyenne de 15 à 20 ha, soit un total de 400 ha. L'étude réalisée par la SODEFITEX pour la relance de la riziculture dans les bas-fonds et les acquis du PSSA seront largement mis à profit. Les aménagements seront sommaires (casièrage, axe de drainage, seuil déversant) et pris en charge à 20 % par les exploitants, le plus souvent sous forme de participation physique aux travaux. Au niveau des départements de Tambacounda et de Bakel, le projet s'appuiera sur les expériences du GADEC, de l'AFVP, de la SODEFITEX, qui ont initié par le passé de petits ouvrages de rétention d'eau (micro-barrages, seuils, mares). Une quinzaine d'ouvrages dont 5 mares seront ainsi aménagées, ce qui permettra d'améliorer les conditions d'abreuvement du bétail et d'intensifier la production agricole sur environ 200 ha. Le long du fleuve Gambie, il est envisagé la réalisation de 10 petits périmètres par pompage (jardins, bananeraies, etc.) d'une taille moyenne de 5 ha. Comme pour les autres aménagements, il est prévu l'implication étroite des CR dans la mise en œuvre des réalisations, et un appui à la structuration des groupements de producteurs depuis le moment de la requête jusqu'à la mise en valeur des parcelles.
4.5.7 Infrastructures de désenclavement : Au niveau des trois vallées étudiées, les problèmes d'enclavement sont importants et ont fait l'objet d'études d'APD. Ils seront pris en compte à travers l'amélioration de chemins et pistes de désenclavement, et le traitement de points de franchissement. Il est ainsi prévu la construction d'un seuil radier et de 35 km de pistes à Médina Djikoye, l'aménagement de 10 km de pistes à Médina Namo, la construction d'un radier submersible à Vélingara Pakane ainsi que l'aménagement de 15 km de pistes rurales. Il est également prévu un montant pour le financement de 50 km de pistes et le traitement de points critiques en rapport avec les aménagements qui seront réalisés à la demande, à l'échelle des 8 départements concernés par le projet. La définition ultime des tronçons retenus par planification participative, ainsi que les modalités de mise en oeuvre seront établies en synergie avec le programme national d'infrastructures rurales (PNIR), et sur la base des normes standards. L'intervention du projet s'avère essentielle compte tenu de l'ampleur des besoins à l'échelle nationale.
4.5.8 Protection de l'environnement : Les mesures environnementales seront mises en œuvre au niveau des trois vallées étudiées, sur la base du plan de gestion environnementale et sociale établi dans le cadre de l'étude préalable. La question d'accès à l'eau potable et le problème des maladies hydriques seront traités de manière systématique au niveau des zones d'intervention, en liaison avec les services techniques concernés : il est ainsi prévu la construction de points d'eau et de centres de santé par le biais du Fonds de développement local (cf. point 4.5.12). Une attention particulière sera également portée aux relations éleveurs / agriculteurs, et aux interférences liées aux différents usages. Le projet interviendra ainsi dans la création de couloirs de passage et l'aménagement d'aires d'abreuvement, à l'issue de concertations et de décisions prises au niveau des communautés rurales concernées. La lutte contre le comblement des petites retenues et mares induira des actions de protection des bassins versants amont, faisant appel à la participation des populations aux techniques de DRS/CES (450 ha traités). Cela exigera un encadrement approprié, assuré par des ONG spécialisées, en concertation étroite avec les services de l'environnement. Les mesures environnementales mises en œuvre concerneront également la prise en compte des forêts classées, le reboisement (300 ha), la lutte contre les feux de brousse, etc. Le volet environnemental intégrera également la mise en place de piézomètres (150 unités), pour faciliter le suivi de la nappe phréatique de certaines zones aménagées sensibles.
Composante B : Renforcement des capacités
4.5.9 Cette composante intègre l'ensemble des appuis apportés aux producteurs et collectivités concernés par le projet pour leur permettre d'assumer l'entière responsabilité des activités, et de pouvoir assurer à terme une maîtrise durable des aménagements mis en place. Elle comprend trois sous-composantes : (i) appui à la décentralisation, (ii) appui aux organisations communautaires de base, et (iii) actions d'accompagnement.
4.5.10 Appui à la décentralisation : Ce volet entend apporter une contribution significative au processus de décentralisation en cours, en complémentarité de l'intervention des autres partenaires de cette démarche, et avec lesquels le projet travaillera en complète synergie. La démarche initiée par le projet nécessitera au préalable une information et une sensibilisation globale des 87 communautés rurales potentiellement concernées au niveau des 3 régions. Cette campagne visera à informer les populations et CR du programme de valorisation des eaux de ruissellement et de surface, et de la promotion de la démarche participative basée sur l'engagement des acteurs locaux. Les conditions d'intervention du projet seront alors largement explicitées au sein des différentes collectivités qui pourront alors se déterminer en fonction de leur plan de développement et de leurs objectifs prioritaires. Les différents organes de concertation et d'animation, et l'ajustement de la démarche aux initiatives en cours seront formalisés au démarrage du projet.
4.5.11 Au niveau des huit départements concernés, le projet interviendra dans l'élaboration ou l'actualisation des PLD en fonction des besoins identifiés, et en complémentarité des actions déjà en cours. Il appuiera également certaines CR dans l'élaboration des Plans d'investissement locaux (PIL), la réalisation des études diagnostiques et des plans d'occupation et d'affectation du sol (POAS). Par ces interventions, le projet entend doter les CR d'outils de planification adaptés aux besoins ressentis et exprimés par les populations à la base, et prenant en compte l'occupation actuelle des différents terroirs. Le projet jouera un rôle important en matière de renforcement des compétences locales, par le biais de formations adaptées. Le projet dispensera, en faveur des membres des Conseils Ruraux directement concernés, des formations dans les domaines de la gestion, de la planification du développement local et de la comptabilité. Il les initiera à la programmation, la préparation de budgets et la tenue d'une comptabilité. Au niveau régional, le projet aidera les conseils régionaux dans la formulation et le montage de projets, en liaison avec les agences régionales de développement (ARD), et en concertation avec les programmes déjà en cours. Les services techniques déconcentrés bénéficieront également de formations spécifiques, selon leurs domaines d'intervention, et en rapport avec les activités du projet.
4.5.12 Le projet mettra à la disposition des CR un fonds de développement local (FDL) permettant le financement d'infrastructures de base (points d'eau potable, cases de santé, écoles, magasins de stockage, aires d'abattage et de vente, etc.).
Les activités envisageables dans le cadre du FD
L visent à permettre aux populations de mettre en place les infrastructures sociaux-économiques indispensables à l'amélioration de
leurs conditions de vie.
Le FD
L
permettra
le financement d'
investissements publics prioritaires identifiés et conçus par les CR, à travers leur PLD.
Un manuel de procédures définissant les modalités pratiques d'
accès au FD
L, ainsi que les modes d'acquisition et de contrôle,
sera défini et approuvé par les différents partenaires et le FAD
avant le
démarrage du projet.
L
e projet allouera pour le FDL un montant de 1,916 million d'UC, destiné en priorité
aux CR concernées par les aménagements. Des détails relatifs à l'utilisation et au fonctionnement du FDL sont donnés au paragraphe 5.2.5. Pour appuyer la formalisation et la coordination des activités liées au processus de décentralisation, le projet bénéficiera de l'intervention d'un assistant technique pour une durée de 10 hommes mois dont 4 à l'année 1.
4.5.13 Appui aux organisations communautaires de base (OCB) : Ce volet concerne l'appui apporté aux producteurs en terme de structuration des groupes cibles et de vulgarisation agricole. Le projet apportera, par le biais d'ONG et opérateurs spécialisés, un appui initial à la formation et à la structuration des différents groupements constitués (maraîchers et riziculteurs essentiellement constitués de femmes, éleveurs, usagers des points d'eau, etc.), afin de leur permettre d'assumer le mieux possible l'ensemble de leurs responsabilités. L'objectif recherché par ce volet sera de renforcer les capacités de gestion organisationnelle et financière des organisations paysannes. Des modules de formation spécifiques seront menés auprès des membres des différents groupements constitués. Le projet s'attachera à définir les fonctions propres à chacun des groupements, et mettra notamment l'accent sur (i) le paiement de redevances pour l'entretien, (ii) la gestion et l'utilisation des fonds collectés, (iii) les dispositions nécessaires à la gestion et à la maintenance des ouvrages (travaux collectifs et/ou intervention d'entreprises), et (iv) sur la participation des femmes dans la gestion des aménagements, etc. Le projet aidera les groupements à établir le coût de l'eau et mettra à leur disposition un manuel opérationnel de gestion des aménagements. Le projet favorisera également les relations entre GIE de même nature, en vue de développer l'émulation et d'accroître l'esprit d'entreprise (pouvoir de négociation, information sur les débouchés, achats groupés, etc.).
4.5.14 L'intensification et la diversification de la production agricole en irrigué et en pluvial exigeront un appui du projet en matière de vulgarisation dans le domaine de la riziculture, des cultures de contre saison (maraîchage, maïs, etc.), des cultures pluviales (mil, sorgho, etc.), et de l'agro-foresterie. Les thèmes abordés (semences améliorées, définition de paquets technologiques appropriés, calendriers culturaux, traction animale, etc.) seront liés à la valorisation des aménagements hydro-agricoles mis en place et aux préoccupations d'ensemble exprimées par les producteurs concernés. La vulgarisation de base sera assurée selon les zones et/ou de façon complémentaire par les services de l'ANCAR, de la SODEFITEX, de la SODAGRI, qui disposent d'agents de terrains familiarisés aux taches d'appui-conseil, et dotés de moyens logistiques adaptés. Selon les missions attendues, ils seront au besoin renforcés par des ONG spécialisées. Tout ce travail sera mené en collaboration avec les services des directions régionales et départementales, et les centres d'expansion ruraux polyvalents (CERP) présents au niveau des arrondissements.
4.5.15 Actions d'accompagnement : Un certain nombre d'activités d'accompagnement et d'appui viendront compléter la mise en œuvre des interventions hydro-agricoles et pastorales. Elles visent à assurer une cohérence aux actions entreprises tout en apportant les prolongements indispensables pour couvrir toute la problématique des exploitations paysannes. Le projet s'attachera à définir les dispositions légales précisant les modalités d'accès aux nouveaux aménagements. Les conditions d'éligibilité au programme, définies dans le manuel de procédure, intégreront le souci d'une répartition juste des terres aménagées. En matière d'affectation des terres irriguées, le droit moderne reprend le dessus par rapport au droit coutumier. Le projet veillera au travers de commissions spécialisées créées au sein des CR à définir, avant tout aménagement, l'ensemble des dispositions nécessaires à une distribution équitable des terres. Ces commissions regroupant l'ensemble des parties concernées auront ainsi à régler l'allotissement des terres aménagées, donnant notamment une certaine priorité aux occupants traditionnels et tenant compte également de facilités accordées aux femmes.
4.5.16 Une attention particulière sera portée au problème de commercialisation des produits horticoles qui sera abordé comme un tout, allant du choix des spéculations au client final, sans oublier aucune des étapes intermédiaires. L'approche filière s'avère être un cadre de référence à privilégier en vue d'un encadrement ciblé vers le renforcement des différents maillons : production, transformation, conditionnement et mise en marché des produits. Des études spécifiques de marché seront ainsi réalisées, par filière et selon les besoins, par zone d'intervention. Les résultats de ces études serviront, à travers des modules de formation et de dynamisation, à appuyer les producteurs, hommes et femmes, dans la recherche de marchés et d'opérateurs économiques, l'organisation des circuits de distribution, la promotion de produits à forte valeur ajoutée, le stockage et la transformation des produits, etc.
4.5.17 L'accès aux intrants et petits équipements sera assuré par le biais du crédit qui sera exécuté par les opérateurs de la place dont les compétences et la professionnalisation seront au besoin renforcées. Les caisses concernées fonctionneront suivant leurs procédures propres en collectant de l'épargne parmi leurs membres et/ou en utilisant des financements accordés par d'autres institutions et partenaires. Compte tenu du caractère sensible de ce volet, et de la relative méconnaissance de la pratique du crédit en milieu paysan, le projet veillera à ce que la sensibilisation, l'information, la formation et l'accompagnement des paysans à la pratique du crédit soient correctement assurés. Le projet mènera donc des actions d'appui-conseil en direction des exploitants et initiateurs d'activités génératrices de revenus, afin qu'ils puissent s'orienter vers les structures de crédit de la place, dans les meilleures dispositions possibles. Le projet aidera également la professionnalisation de certaines SFD agréées, afin de leur permettre de mieux remplir leur mission. Compte tenu des ressources déjà apportées en matière de crédit par la Banque (PMIA, PADER Anambé, PLCP) et d'autres partenaires, dans les différentes zones d'intervention, il n'est pas prévu d'apporter de financements complémentaires en crédit par le biais du PAPIL.
4.5.18 Le projet instaurera des conventions de partenariat avec des organismes ou unités spécialisés (ISRA, SODEFITEX, ANCAR, etc.), afin de développer des actions de recherche-développement en rapport avec les zones aménagées et les spéculations pratiquées. Les thèmes abordés seront directement liés aux problèmes pratiques qui seront exprimés par les exploitants lors de diagnostics préalables, et en rapport avec la valorisation des aménagements. Les sujets suivants devraient ainsi être abordés : mise au point de techniques culturales performantes et adaptées aux bas-fonds aménagés, gestion intégrée des adventices, expérimentation d'apports organiques et minéraux, essais variétaux sur les cultures de diversification, définition de paquets technologiques appropriés, etc. Les essais de la recherche seront menés in situ, sur des parcelles de démonstration, et au niveau de sites intégrés au programme d'aménagement. Le projet contribuera également à promouvoir un réseau d'approvisionnement en semences certifiées, par le biais d'opérateurs privés (circulation de l'information) et par la dynamisation de groupements semenciers au niveau local.
4.5.19 Pour tenir compte de la diversité des activités du monde rural, et afin d'accroître les capacités des hommes et des femmes les plus défavorisés, le projet appuiera ponctuellement d'autres activités que celles purement agricoles, en rapport avec le contexte des aménagements mis en place. Cet appui se traduira par diverses formations techniques, des appuis organisationnels à des groupements collectifs, des orientations vers le crédit, des formations en direction de services techniques spécialisés, etc. Les principaux domaines concernés par ce volet sont l'élevage (cultures fourragères, traction animale, vaccination, embouche, etc.), la pêche (empoissonnement des retenues, production aquacole, séchage du poisson, etc.), l'apiculture (ruches améliorées, centrifugeuses, etc.), et toute autre activité rurale génératrice de revenus. Des partenariats seront également établis avec d'autres projets et ONG œuvrant dans différents domaines connexes ou complémentaires aux activités générées par le PAPIL.
4.5.20 Une attention particulière sera portée à la santé humaine, à l'amélioration des conditions sanitaires dans les différentes zones du projet, aux risques de développement des maladies d'origine hydrique (bilharziose, etc.) induits par la présence des ouvrages hydrauliques, et d'une manière générale aux autres endémies (paludisme, etc.). Des mesures préventives seront systématiquement mises en œuvre (diffusion de moustiquaires imprégnées, etc.) en même temps que sera développé un programme de sensibilisation, de formation et d'information-éducation-communication (IEC). Le volet SIDA s'insérera dans le programme national existant, et visera à renforcer l'approche multisectorielle de lutte contre la pandémie. Le projet appuiera la réalisation d'activités de prévention du VIH/SIDA, avec le concours d'ONG et en complémentarité des actions menées par la Banque (projet Santé II), grâce à l'intensification des activités d'IEC et d'approche par pairs-éducateurs dans les centres d'écoute existants, ainsi que la sensibilisation pour la prise en charge communautaire des personnes infectées.
Accueil |
Envoyer à un ami |
Version imprimable |
Augmenter la taille du texte |
Diminuer la taille du texte
PAPIL
Commentaires articles
Dans la même rubrique :
|
Inscrivez-vous.entrez votre email pour garder le contact car nous avons besoin de vos avis et suggestions.merci d'avance
Sénégal
SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Financement de la santé : le Sénégal va signer une lettre d’exécution avec l’USAID, mardi
|