Satisfaits des réalisations du projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) dans les régions de Fatick, Kolda et Tambacounda, les acteurs posent le débat de son extension dans d’autres régions.
Tel un leitmotiv, l’extension du Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) est plusieurs fois revenue à travers les différentes interventions du comité de pilotage qui se réunissait le mardi dernier, pour l’évaluation de son programme de 2007. Se réjouissant des acquis notés dans les trois régions ciblées, Fatick, Kolda et Tambacounda, la plupart des acteurs a émis l’idée d’étendre le Papil dans d’autres régions du Sénégal.
Financé pour 16 milliards de francs Cfa par la Banque africaine de développement (Bad), le Papil vise à contribuer à la sécurité alimentaire par le développement de la petite irrigation au niveau local. Ainsi, durant 2007, dans le cadre de sa composante aménagements hydro-agricoles et pastoraux durables, des travaux de consolidation de digues ont été effectués à Fatick.
A Kolda, les digues de Soudouwelly et de Saré Aly ont été corrigées. A Tambacounda, des travaux de reprofilage des diguettes et d’ouverture de brèches dans des bas-fonds de Kédougou ont été effectués. De plus, 480 ha de terres salées ont été récupérés dans la région de Fatick, 82 ha de terres de la région de Kolda ont été récupérés et plantés de riz, tandis que 31 ha de bas-fonds labourés ont été exploités à Tambacounda.
Et chacune de ces trois régions a bénéficié d’un important lot d’ouvrages, auquel s’ajoutent des vivres de soudure.
Entre autres réalisations, un aménagement de 18 mares dans les trois régions est en vue. Selon le coordonnateur du comité de pilotage du Papil, Baba Sy, les études sont en cours de finalisation et les séances de restitution-validation seront organisées au cours de ce mois de janvier. «Nous avons des moyens financiers pour effectuer les travaux en cours», a dit M. Sy. Cependant, souligne-t-il, «maintenant, il est évident que si le Sénégal prend l’option de poursuivre les activités du Papil au-delà de la période légale fixée au 31 décembre 2010, il est possible d’avoir une réaction positive de la part des bailleurs. Des ressources pourraient être mobilisées non seulement, pour consolider le programme qui est en cours, mais aussi, pour l’étendre à d’autres régions. Il suffit que le Sénégal en fasse la demande auprès des bailleurs de fonds».
Le Qotidien