En trois ans de partenariat, le Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) a permis la production de 1 111 tonnes de riz et de plus de 350 tonnes de produits maraîchers. Amadou Baba Sy, coordonnateur national du Papil, a avancé ces statistiques lors de la cérémonie d’ouverture de la Journée du partenariat de la structure. Partenaires techniques et financiers, élus locaux, gouvernances des régions de Kolda, Tambacounda et Fatick, localités abritant le Papil, étaient présents à cette rencontre ouverte hier à Mbodiène.
Depuis sa mise en place en 2006, le Papil définit chaque année des protocoles d’activités et des missions en collaboration avec ses partenaires. Ces derniers se chargent de réaliser les tâches assignées dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme. La journée de partenariat du Papil ouverte hier à Mbodiène a été l’occasion de procéder à l’évaluation du travail de l’année écoulée, dans le but ‘d’apprécier les résultats, de les bonifier et s’il y a des difficultés, de les corriger ensemble’, note le coordonnateur national du Papil. Selon Amadou Baba Sy, cet exercice permettra de mieux affiner les protocoles d’activités pour l’année 2009 et de fixer des objectifs compatibles avec les besoins des bénéficiaires des interventions du projet et les conditions de leur réalisation.
Le Papil a, depuis trois ans, engagé des réalisations dont l’impact est sensible auprès des bénéficiaires locaux. Ces réalisations ont été possibles grâce à la mise en place d’ouvrages hydro-agricoles. Il s’agit des digues anti-sel construites ou réhabilitées dans la région de Fatick. Au nombre de cinq, ces digues permettent de lutter efficacement contre la salinisation des terres et d’augmenter la production. A ce titre, une production qui tourne autour de 3 tonnes à l’ha est possible dans la région de Fatick. A Kolda, ce sont des ouvrages de rétention d’eau qui ont été construits. Dans la région de Tamba, des bassins de rétention d’eau et des aménagements de bas-fonds ont été construits. ‘Nous avons, dans un premier temps, testé notre démarche et crédibilisé notre approche en essayant de construire des ouvrages et de fédérer tous les partenaires autour de ces ouvrages de manière à favoriser une valorisation optimale’, confie Amadou Baba Sy. Avant de préciser que les rendements étaient faibles dans ces régions où l’eau n’était pas retenue. Dans ces zones, toute l’eau qui arrivait filait dans la nature et la submersion nécessaire à la production de riz n’était pas assurée.
Aujourd’hui, le Papil mise sur une production qui dure pendant toute l’année. ‘Quand on fait de la rétention d’eau, ce serait un gâchis de ne pas valoriser cette eau au-delà de la période hivernale. Au niveau des régions cibles, le temps de rétention s’étale du mois d’octobre au mois de mai - juin, nous permettant ainsi d’élaborer des programmes de contre-saison et même une double culture’, relève le coordonnateur du Papil. En collaboration avec des experts malgaches, le projet est en train d’expérimenter un riz de contre-saison avec une culture d’irrigation intensive. Ainsi, espèrent les responsables du Papil, les rendements habituels pourront passer à 10 tonnes à l’hectare. Le programme de contre-saison fait partie des activités du Papil. ‘Nous voulons que l’activité du paysan ne se limite plus à trois mois d’hivernage’, disent ses responsables. Selon eux, les barrages et autres ouvrages réalisés doivent devenir des instruments de travail pour les populations, dont certaines sont formées pour la mise en place des comités de gestion et pour l’entretien des ouvrages.
Le projet bénéficie d’un appui de la Banque africaine de développement d’un montant de 12 milliards de francs Cfa pour les trois régions cibles. Le Fonds de développement local appuie également le Papil pour un montant de 1,5 milliard. Ces fonds du Fdl devraient permettre aux populations des zones bénéficiaires de lutter contre la pauvreté, avec la construction de cases de santé, d’écoles, de puits et des forages. Bref, tout ce qui peut contribuer à lutter contre la pauvreté.
Les conclusions de la revue à mi-parcours du Papil ont, toutefois, relevé des points faibles. Il s’agit des retards enregistrés dans la mise en œuvre des ouvrages. Ces retards sont dus aux lourdeurs des procédures de passation des marchés. ‘Nous avons choisi une approche budgétaire, mais cette approche a des contraintes avec l’organisation administrative et la décentralisation’, confie Amadou Baba Sy.
Prévu pour une période de cinq ans, le Papil devrait en principe prendre fin le 31 décembre 2010. Mais, prévient son coordonnateur national, les activités définies dans le cadre de ce programme ne peuvent pas être réalisées dans la limite temporelle. C’est pourquoi, il faudrait envisager une prolongation du projet ‘d’au moins deux à trois années’. D’ailleurs, face l’engouement qu’il a suscité, il pourrait être élargi aux autres régions et ‘partout où il est possible de collecter de l’eau et de la valoriser au bénéfice des populations locales’, ajoute Amadou Baba Sy.
Wal Fadjri
Depuis sa mise en place en 2006, le Papil définit chaque année des protocoles d’activités et des missions en collaboration avec ses partenaires. Ces derniers se chargent de réaliser les tâches assignées dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme. La journée de partenariat du Papil ouverte hier à Mbodiène a été l’occasion de procéder à l’évaluation du travail de l’année écoulée, dans le but ‘d’apprécier les résultats, de les bonifier et s’il y a des difficultés, de les corriger ensemble’, note le coordonnateur national du Papil. Selon Amadou Baba Sy, cet exercice permettra de mieux affiner les protocoles d’activités pour l’année 2009 et de fixer des objectifs compatibles avec les besoins des bénéficiaires des interventions du projet et les conditions de leur réalisation.
Le Papil a, depuis trois ans, engagé des réalisations dont l’impact est sensible auprès des bénéficiaires locaux. Ces réalisations ont été possibles grâce à la mise en place d’ouvrages hydro-agricoles. Il s’agit des digues anti-sel construites ou réhabilitées dans la région de Fatick. Au nombre de cinq, ces digues permettent de lutter efficacement contre la salinisation des terres et d’augmenter la production. A ce titre, une production qui tourne autour de 3 tonnes à l’ha est possible dans la région de Fatick. A Kolda, ce sont des ouvrages de rétention d’eau qui ont été construits. Dans la région de Tamba, des bassins de rétention d’eau et des aménagements de bas-fonds ont été construits. ‘Nous avons, dans un premier temps, testé notre démarche et crédibilisé notre approche en essayant de construire des ouvrages et de fédérer tous les partenaires autour de ces ouvrages de manière à favoriser une valorisation optimale’, confie Amadou Baba Sy. Avant de préciser que les rendements étaient faibles dans ces régions où l’eau n’était pas retenue. Dans ces zones, toute l’eau qui arrivait filait dans la nature et la submersion nécessaire à la production de riz n’était pas assurée.
Aujourd’hui, le Papil mise sur une production qui dure pendant toute l’année. ‘Quand on fait de la rétention d’eau, ce serait un gâchis de ne pas valoriser cette eau au-delà de la période hivernale. Au niveau des régions cibles, le temps de rétention s’étale du mois d’octobre au mois de mai - juin, nous permettant ainsi d’élaborer des programmes de contre-saison et même une double culture’, relève le coordonnateur du Papil. En collaboration avec des experts malgaches, le projet est en train d’expérimenter un riz de contre-saison avec une culture d’irrigation intensive. Ainsi, espèrent les responsables du Papil, les rendements habituels pourront passer à 10 tonnes à l’hectare. Le programme de contre-saison fait partie des activités du Papil. ‘Nous voulons que l’activité du paysan ne se limite plus à trois mois d’hivernage’, disent ses responsables. Selon eux, les barrages et autres ouvrages réalisés doivent devenir des instruments de travail pour les populations, dont certaines sont formées pour la mise en place des comités de gestion et pour l’entretien des ouvrages.
Le projet bénéficie d’un appui de la Banque africaine de développement d’un montant de 12 milliards de francs Cfa pour les trois régions cibles. Le Fonds de développement local appuie également le Papil pour un montant de 1,5 milliard. Ces fonds du Fdl devraient permettre aux populations des zones bénéficiaires de lutter contre la pauvreté, avec la construction de cases de santé, d’écoles, de puits et des forages. Bref, tout ce qui peut contribuer à lutter contre la pauvreté.
Les conclusions de la revue à mi-parcours du Papil ont, toutefois, relevé des points faibles. Il s’agit des retards enregistrés dans la mise en œuvre des ouvrages. Ces retards sont dus aux lourdeurs des procédures de passation des marchés. ‘Nous avons choisi une approche budgétaire, mais cette approche a des contraintes avec l’organisation administrative et la décentralisation’, confie Amadou Baba Sy.
Prévu pour une période de cinq ans, le Papil devrait en principe prendre fin le 31 décembre 2010. Mais, prévient son coordonnateur national, les activités définies dans le cadre de ce programme ne peuvent pas être réalisées dans la limite temporelle. C’est pourquoi, il faudrait envisager une prolongation du projet ‘d’au moins deux à trois années’. D’ailleurs, face l’engouement qu’il a suscité, il pourrait être élargi aux autres régions et ‘partout où il est possible de collecter de l’eau et de la valoriser au bénéfice des populations locales’, ajoute Amadou Baba Sy.
Wal Fadjri