SECURITE ALIMENTAIRE Les promesses de la Bad

La Banque africaine de développement (Bad) va décider de revoir sa copie sur le processus de passation des marchés afin de diligenter le décaissement pour un meilleur impact, des résultats du Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) cofinancé par l’Etat et l’institution financière. C’est du moins les déclarations faites hier par le représentant de la Bad à l’issue de la rencontre de la présentation du rapport annuel d’activités de l’année 2008 de ce programme pour la sécurité alimentaire.



La Banque africaine de développement est très satisfaite par les résultats atteints par le projet de développement dans le domaine des aménagements hydrau-agricoles. Ce projet à hauteur de plus de 12 milliards de F Cfa cofinancé par la Bad et le Sénégal a permis au programme de mener des activités qui ont permis de rehausser le potentiel irrigable dans trois régions du Sénégal notamment Fatick, Tambacounda et Kolda. Ce constat a été dégagé hier par un des représentants de cette institution africaine à l’occasion de la présentation du rapport annuel d’activités de 2008.

Selon Amadou Bâ, économiste au niveau de l’institution financière africaine, « le Papil a impulsé la production de riz pluviale dans ces régions et globalement, la Bad est satisfaite du travail qui a été fait. » Selon le représentant de cette institution financière africaine ce projet , le constat qui a été fait, c’est que l’action du Papil a permis des productions additionnelles et augmenter le niveau de production de vivres comme le riz et la production maraîchère dans les trois régions d’intervention où selon les chiffres disponibles, 1100 tonnes de riz ont été cultivées et 400 tonnes de légumes pour les régions ciblées par le projet en 2008.

Donc, pour le représentant de la Bad, le programme a significativement contribué au renforcement de la sécurité alimentaire de ces bénéficiaires. En se prononçant sur les difficultés de ce programme à savoir les retards constatés dans le processus de passation des marchés de la partie gouvernementale et de la Bad, le représentant de cette institution bancaire africaine a soutenu que des dispositions sont en train d’être prises pour accélérer les processus d’acquisition et diligenter les décaissements ; histoire d’avoir un meilleur impact des résultats. Pour l’élargissement de ce programme dans les autres régions, il a indiqué que pour le moment les différents acteurs se focalisent sur l’achèvement du projet dans de bonnes conditions. Et pour le reste son institution se définira des conclusions et orientations de la coopération entre la Bad et le gouvernement du Sénégal.

En ce qui concerne le budget d’exécution estimé à cinq milliards de F Cfa pour cette année, le représentant de la Bad a laissé entendre que pour enclencher toute procédure, le budget du gouvernement Sénégal devrait être soumis à leur institution pour avis. « Nous ne sommes pas membres du comité de pilotage, nous sommes des observateurs », a t-il laissé entendre. Et d’ajouter que « la Bad va étudier attentivement le budget avant d’approuver. Des études lignes par lignes seront étudiées pour voir la conformité en rapport avec les différentes catégories de rubriques qui seront exécutées. » Et, à partir de ce moment, ils devaient se prononcer.

« Déjà, nous approuvons pas encore le budget de 2009 » a réaffirmé le représentant de la Banque.

Par ailleurs, des présentations ont été faites hier sur les aménagements des vallées, de 18 mares, des périmètres hydroagricoles dans les vallées, de la formation des producteurs en techniques maraîchères, rizicoles, forestières, des comités de gestions formés en technique de gestion des ouvrages, de l’audit des comptes et d’autres de réalisations de ce programme.

Sud Quotidien

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